Trois points d'exclamation.
1. Sortie d'une édition de l'album Some girls avec un second CD de dix titres inédits sur le principe du récent Exile on main street collector. Les 10 chansons existaient sur le circuit bootleg, et avec il faut le dire une bien meilleure grâce. Le grand public non averti découvrira sans doute de beaux titres. Ce second album offre du plaisir. Une fausse note, l'ouverture Claudine est manquée par l'allongement, le rythme pompé et l'éclaircissement des sons. Rien à voir avec l'excitation que procurent certaines versions bootlegs.
Les titres comme chantés dans une ambiance non professionnelle de fond de studio (We had it all, Petrol blues) ont leur charme à être ainsi. On appréciera la reprise de You win again dont on comprend l'influence sur certaines plages de l'album (Far away eyes). Quelques titres de blues, une reprise du génial Talahasse Lasse. Les plages 3 à 6 passent pas mal. J'y reviendrai.
2. Sortie du DVD Live in Texas 78 17 titres avec en bonus une interview 2011. Je n'ai pas encore regardé. J'ai plusieurs concerts 78 en audio ou en vidéo. C'est l'année paradoxale, celle où les stones furent à nouveau pas mal par opposition aux errements de 76-77 qui donnèrent le décevant Love you live et à l'écroulement pseudosauvé par la hargne rock en 81-82 qui donna le dérisoire Still life. Il fallut attendre 1989 pour retrouver de grands stones, car j'aime bien l'album Steel wheels, la tournée Flashpoint, mais ce n'était désormais plus un groupe de jeunes, alors qu'en 78 ça le faisait encore.
3. Le mythique concert des Rolling stones Brussels affair sort enfin de manière légale. En téléchargement sur google USA, mais réservé aux américains. Les négociations sérieuses sont-elles en cours pour la diffusion en Europe? Le mixage dépasse ce qu'avaient réussi les bootleggers.
Le public a un peu trop appris à ne jamais juré que par Brussels affair. Pour être précis et juste, il s'agit du meilleur concert des Rolling stones exaequo avec quelques autres (San Diego 69, certains Madison Square Garden 69, Livert than you'll ever be à Oakland en 69 (les deux concerts sont fabuleux), Leeds et Roudnhouse en 71, un certain nombre de concerts américains en 72 dont Fort Worth, Philadelphia..., enregistrtés en soundboard, et encore du concert australien de 73 Perth notamment. Brussels domine la tournée européenne de 73 et s'auréole du mythe. Keith est interdit de séjour en France, un concert est rapidement organisé à Bruxelles, un train est affrété pour le public français. Le concert est resté dans les annales.
Attention toutefois, les Rolling stones se sont plantés sur Street fighting man. Les versions pirates lui ont préféré la version de Wembley qui est parfois considérée comme la perle justement de ce bootleg mythique.
Les concerts de Wembley, certains concerts allemands, sont fabuleux également. Et tout n'a pas été enregistré visiblement. Brussels affair conjugue plusieurs qualités: l'enregistrement soundboard, la qualité de la prestation, l'anecdote qui l'entoure et le contexte donc du concert, le fait bien sûr d'être disponible comme ne le sont pas certains de tous les concerts des jours voisins. Berlin a une valeur particulière deux jours après, le dernier concert avec Mick Taylor. Les belges eurent un concert le soir au même endroit ce jour de Brussels affair.
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