vendredi 6 juillet 2012

144. 144. 144. Hors catégorie: The Kinks - The Village green preservation society (delux edition!)

Le plus grand album pop rock de toute l'histoire de l'humanité! J'ai plusieurs éditions de cet album et je ne m'en séparerai jamais. Entre mes mains, j'ai la plus fournie, la Deluxe edition en 3 CD. Le CD 1 présente l'album en stéréo, le CD 2 en mono  Après les 15 titres de l'album, la version stéréo propose 4 bonus tracks, et la version mono 6 autres. Le CD 3 est celui des Rarities, 22 en tout. Seul reproche, la Deluxe edition est en digipack, deux CD sont fixés dans un support plastifié, mais le troisième est glissé dans le carton à la façon d'un 33 tours, ce que je trouve très dangereux pour un CD.
L'album date de 68 et tourne déjà le dos à une possibilité d'évolution psychédélique. Les 15 chansons sont résolument fascinantes. On parle d'une génie d'une et, quand on passe à la suivante, on se doit d'en parler avec la même fièvre, mais le pire c'est que c'est comme ça ainsi de suite, de la première à la quinzième. Il s'agit de ballades pop, les gens qui ne jurent que par les grands effets risquent bien de passer à côté et de dauber ces airs qui ont quelque chose de rétro. Et pourtant, c'est le plus grand album de pop de tous les temps. Je ne vais pas pouvoir abuser de l'étiquette hors catégorie puisque je ne l'ai pas mise pour les Who sings My Generation ou Love forever changes. Pas de grands effets, mais les orchestrations sont là. Pas de virtuosité, mais des compositions et des interprétations sublimes. Des chansons courtes, mais tout y est à chaque fois. Les influences blues et rock sont lointaines, parfois perceptibles mais comme de justesse: Last of the steam-powered train, etc. Pourtant, bien que groupe plus porté à la beauté de la mélodie et aux ballades, les Kinks ont une base rythmique rock/blues bien marquée. On les compare aux Beatles et on voit très bien que les Kinks sont rock/blues, mais les Kinks ont cette magie de jouer les premiers un rock où l'héritage noir américain ne se sent pas. Ils ont vraiment lancé les premiers un rock coupé des racines, ce qui ne m'empêche pas d'être idolâtre d'un rhythm'n'blues stonien de 65 qui les sent ses racines, mais les Kinks sont vraiment des phénomènes historiques en même temps que des génies.
De 64 à 67, les Kinks ont connu d'incessants succès. Ils ont annoncé l'ère du freakbeat et du gros rock avec You really got me, riff incisif de guitare, et solo débridé de guitare toujours au milieu d'une structure classique refrain-couplets. Ils alignent peu de titres finalement dans cette veine: All day and all of the night, I need you, Till the end of the day, avant de se concentrer sur un répertoire personnel de ballades, avec de temps en temps un titre plus âpre, mais jamais de réel retour au gros rock. Ray Davies est le génial compositeur du groupe, mais son frère Dave va bientôt dévoiler son propre potentiel et fournir quelques grands titres dans l'océan de coups de génie de son aîné.
Un nombre considérable de chansons sont superbes à entendre en 64 et 65, et cela continue en 66 et 67 avec au passages les albums Face to face (66) et Sometin' else (67) teintés de psychédélisme et annonciateurs, bien que beaucoup plus vendeurs, des introspections et récits de tranches de vie ou autres de la période 68-72.
Mais, la rupture vient en 68 de ce que cette fois les Kinks ne sont plus concernés par le succès et les hits. Les chansons n'ont pas pour but d'être le morceau qui va tournoyer dans la tête des gens et dont ils vont réclamer l'écoute tout un été. Pas de phénomène de mode, pas de grosse séduction à la clef. 15 titres géniaux, et voilà tout. Cas à part de Lola, les Kinks cessent alors d'être parmi les grands vendeurs de disques, mais ils vont rester au sommet de leur art jusqu'en 72 et, premier album peu commercial du groupe, Village green preservation society est leur chef-d'oeuvre.
Un autre trait important de la Delux edition. Les raretés bien sûr. Beaucoup de titres de cette époque étaient demeurés inédits. Dans les années 70, les Kinks ont changé de maison de disques, mais la première profite des inédits pour sortir en 73 un 33 tours aujourd'hui mythique The Great Lost Kinks album. Les Kinks ne l'entendent pas de cette oreille, font un procès qu'ils gagnent et le disque ne sera jamais plus réédité. J'en possède un exemplaire bien sûr, et je lui consacrerai une entrée, mais les titres rares sont finalement revenus officiellement sur la scène avec les bonus tracks qui finirent par accompagner les rééditions CD des Kinks. La Deluxe edition 3 CD en contient à elle seule un bon petit paquet, plus des titres d'autres provenances évidemment.
Attention à ne pas confondre le génial officiel Great Lost Kinks Album de 73 et une série géniale en trois volumes Great lost Kinks album de CD bootlegs. Mais aucun achat ne sera à regretter à ce niveau-là.
Pour les bonus tracks et rarities, j'ai privilégié les titres et non les différentes versions ou éditions d'une même chanson. De la même manière, je n'ai pas cru possible de proposer 15 liens stéréo puis 15 liens mono, il y a d'ailleurs du stéréo et un peu de mono dans la série de 15 ci-dessous.

1. The Village green preservation society
2. Do you remember Walter
3. Picture book
4. Johnny Thunder
5. Last of the steam-powered train
6. Big sky
7. Sitting by the riverside
8. Animal farm
9. Village green
10. Starstruck
11. Phenomenal cat
12. All of my friends were there
13. Wicked Annabella
14. Monica
15. People take pictures of each other

Bonus trackset Rarities

Mr Songbird
Days
Polly
Wonderboy
Berkeley Mews
Misty water
Easy come, there you went
Did you see his name
Mick Avory's underpants
Lavender hill
Rosemary Rose
Spotty Grotty Anna
Where did my spring go
Groovy Movies
Creeping Jean (ici live 97 de Dave Davies)
King Kong

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