Blue Mink : Melting pot. Anecdotique, je connais mal en fait. Ce sont des musiciens de studio. Ceci est leur principal succès, c'est bien tourné on dira.
The Blue Rondos : Little baby. Sympa, non? Rythmé, avec la bonne mélancolie. La chanson a eu un succès relatif en 64. Le guitariste est passé ensuite au groupe The Syndicats. Joe Meek était là. La face B moins intéressante: Baby I go for you.
Blue by five : Un groupe du début des sixties, R&B, avec une reprise de John Lee Hooker qui vaut le coup : Boom Boom.
Bluesology : Groupe de Reg Dwight, c'est-à-dire Elton John (keyboards) dont la carrière commence donc en 64. Le groupe vient du Middlesex. Ils jouaient des reprises de blues et de R&B à Londres, mais servaient aussi de backing group à pas mal d'américains en tournée en Angleterre. Ils devinrent ensuite backing band de Long John Baldry, j'en ai déjà parlé dans le fil de cette encyclopédie, mais comme Long John Baldry se mit à préférer les ballades, le groupe éclata et Elton John commença sa carrière solo. Bluesology a enregistré un single en 67 : Just a little bit. Youtube me propose cet autre titre comme single, plus ancien encore 66, et une composition carrément d'Elton John : Mr Frantic.
Bodast : Groupe de Steve Howe entre sa très bonne expérience avec Tomorrow et son expérience à succès avec Yes. Je choisis le titre Nether street. Un album 10 titres avait été enregistré, mais n'était pas sorti à l'époque en 68. Je préfère inévitablement Tomorrow à tout le reste des expériences de Steve Howe. Les autres membres de Bodast sont Dave Curtis et Clive Maldoon qui sortiront des albums en duo à leurs noms dans les années 70, puis le bassiste Bruce Thomas qui rejoindra plus tard Quiver, puis Elvis Costello.
Boilerhouse : Normalement, je ne mets pas ce que j'ai jamais entendu ne fût-ce qu'une fois sur le net ou autrement, mais là je suis obligé de déplorer que je ne suis pas parvenu à entendre un morceau du groupe de blues de 66-67 de Danny Kirwan, futur guitariste de Fleetwood Mac. En plein âge d'or du groupe avec Peter Green, Danny Kirwan a composé d'excellents titres pour Fleetwood Mac.
The Graham Bond Organisation *** : Les premiers temps du groupe seraient diablement intéressants. Graham Bond a commencé par jouer du saxophone alto au sein du Don Rendell Quintet, mais il a basculé dans le R&B et est passé à l'orgue en 62. Il rejoint alors Alexis Korner's Blues Incorporated. Il quitte le groupe l'année suivante et forme alors avec le batteur Ginger Baker et le bassiste Jack Bruce le Graham Bond Trio qui devient bientôt Quartet avec l'arrivée de John McLaughlin. Le groupe devient alors plus jazz, mais le départ de McLaughlin à la fin de l'année 63 entraîne un retour au R&B, en même temps que le groupe s'enrichit cette fois du saxophoniste Dick Heckstall-Smith. Le groupe devient enfin Graham Bond Organisation. Ils eurent un succès certains dans les clubs de Londres, mais pas leurs disques.
En 64-65, leurs deux premiers singles furent Long tall shorty et Tammy. Les émotions jouées ne sont pas les mêmes.
Le groupe ne fait que des reprises, qui plus est dans un esprit puriste, mais les interprétations sont très belles. Ginger Baker, l'un des meilleurs batteurs avec Keith Moon, et Jack Bruce sont deux des futures membres du trio Cream avec Eric Clapton.
J'ai les deux premiers albums de Graham Bond Organisation sur un seul CD et je ferai une entrée à ce sujet. Ces deux albums le méritent. Les autres qui ont suivi de la part de Bond sont moins intéressants. Le premier album est The Sound of 65 et le second s'appelle A Bond between us. Après ces deux albums, Baker et Bruce se retirent justement pour former Cream. Le batteur remplaçant John Hiseman ne restera pas longtemps avant que le groupe ne soit cassé et il emportera avec lui le saxophoniste pour joindre John Mayall, avant de passer au groupe Colosseum.
Graham Bond part aux Etats-Unis et enregistre deux albums solos: Love is the law et The Mighty Graham Bond. Graham Bond joindra un temps le groupe Airforce de Baker dans les années 70, puis il aura des formations éphémères : Holy Magic, Magus, une collaboration avec le chanteur et poète Pete Brown "Two heads are better than one". Il meurt tragiquement sous un train en mai 74.
Un des grands titres de ce groupe de reprises est Wade in the water. J'ajoute un petit Neighbour, neighbour.
The Bonzo Dog Doo Dah Band ** : C'est un groupe un peu particulier avec des dialogues satiriques, un style un peu jazz, un peu cabaret. Si on ne comprend pas d'emblée l'anglais, on perd quelque chose et on s'ennuie, bien que musicalement ce soit bon. Le groupe est apparu vers 1965, mais son succès vient de son passage dans le film Magical Mystery Tour des Beatles. A partir de 68, ils ont donc enregistré quelques albums. Pour l'instant, je n'ai rien acheté de ce groupe. Voici leur premier single en 66 : My brother makes the noises for the talkies. Et puis, le second: Alley Oop. L'anglais serait ma langue maternelle, j'achèterais plus rapidement.
The Bo Street runners : A ne pas confondre avec les Bow street runners dont j'aime bien un album. Ici, le groupe est quasi anecdotique. Il y a du R&B mieux que ça. Mais, des musiciens de valeur vont passer dans le groupe, Mick Fleetwood à la batterie, Mike Patto au chant. Avec ce dernier, le groupe se métamorphosera en The Chicago Blues Line. Mike Patto formera bien sûr un jour le groupe Patto qui produira la bonne version d'un certain gros rock, mais avant Mike Patto fera partie de l'excellent groupe méconnu Timebox. Il participera également à un album tardif de Spooky Tooth. En attendant, les Bo street runners formés autour de Tim Hinkley ont gagné un concours au Ready steady go en 64 et ils font se suivre trois singles en 65-66: Bo street runner, Tell me what you're gonna do, et Drive my car (reprise des Beatles).
The Boston Crabs : un groupe de reprises du milieu des années 60 (65-66) qui donc reprend Down in Mexico petit bijou des Coasters, puis You didn't have to be so nice des Lovin' Spoonfull (très bon groupe américain contemporain célèbre pour Daydream, Summer in the city, Darlin' be home soon, entre autres), enfin Gin House un titre des années 20.
The Boxton Dexters : Un groupe d'Edimbourg dont les membres étaient habillés en gangsters chicagolais. Ils ont sorti deux singles : I've got something to tell you et Try hard en 65. Ils sont devenus The Buzz ensuite.
David Bowie : En chantier, trop de choses à dire pour l'heure qu'il est.
Alan Bown Set **: J'ai le CD Emergency 999, une espèce d'intégrale avec les titres studios et le live. Je peaufinerai la notice. C'est un groupe Mod, mais je ne suis pas du tout le journaliste de Rock and Folk qui s'extasie dessus. Voilà, Emergency 999, c'est bien joué, mais c'est pas bien terrible. Voilà Can't let her go, très belle intro, mais dès qu'il chante c'est impardonnable. En revanche, si ce n'est le chant du titre, pas de faute de goût avec I really, really care.
Ils jouaient bien, mais le goût pouvait les lâcher complètement, voyez avec ce titre de film Jeu de massacre. Oui, vous entendez bien qu'ils font le bruit des armes à la manière d'enfants. Ils y sont allés très forts.
Boz : I shall be released, reprise de Dylan. Il s'agit de Boz Burrell, je n'ai pas pu entendre de titres de sa formation antérieure Boz People, d'abord appelée The Tea time four, qui a enrôle Ian MacLagan aux claviers avant qu'il ne soit des Small Faces et Faces. Boz a aussi formé un nouveau groupe Feel for Soul. Dans les années 70, Boz partira en tournée avec Alexis Korner brièvement avant de rejoindre King Crimson, puis Bad Company.
Buddy Britten and the Regents: Un groupe de merseybeat qui a enregistré plusieurs singles qui n'ont pas eu de succès, si ce n'est qu'en 63 leur single couplait les titres If you gotta make a fool of somebody et Money, mais le succès fut pour Freddie and the Dreamers et puis Bern Elliott and the Fenmen. Okay? On peut passer?
Elkie Brooks : Une des trois femmes qui ont émergé de la mouvance merseybeat, les deux autres étant Cilla Black et Beryl Marsden. Là, l'intérêt, c'est le contraste des trois images qu'elle a pu donner d'elle-même. Eduquée et gentille jeune, mersey quoi!: He's gotta love. Transformation shocking avec le début des seventies au sein du groupe Vinegar Joe : Proud to be a honky woman. L'influence de Honky Tonk Women, de Jumpin' Jack Flash aussi, se sent un peu sur ce titre. Enfin, posée : Lilac wine.
The Brook Brothers: Une réplique anglaise aux Everly Brothers, très grand duo américain. Les Brook Brothers ont eu plusieurs succès de 60 à 63, du moins en Angleterre : Warpaint et Ain't gonna wash for a week.
The Edgar Broughton Band ** : Très bon, avec la voix et le grain de folie, on dirait un Captain Beefheart anglais. Il faut surtout le premier album Wasa Wasa qu'on complète avec un best of qui contient les autres morceaux marquants du groupe. En fait, le second album a eu plus de succès que le premier et je n'exclus pas d'acheter le second album Sing Brother Sing un de ces quatre. Toutefois, Out demons out, exorcisme appliqué à la Maison blanche, est une reprise des Fugs, groupe américain dont recommander le premier album, et leur Apache Drop Out est un massacre du célèbre hit des Shadows dans un croisement à la Captain Beefheart justement avec un zest de You really got me.
Death of an electric citizen (chanson d'ouverture de Wasa Wasa, leur premier album, celui que je recommande le plus vivement)
Entrée prévue.
The Crazy World of Arthur Brown: un one hit wonder avec Fire en 68, ce qui permet de rehausser l'intérêt scénique évident de la danse et du maquillage. Derrière ce titre, il ne reste malheureusement pas grand-chose. Notons le devenir des différents membres. Drachen Theaker réapparaîtra plusieurs années après dans une mouture tardive de Love. Carl Palmer et Vincent Crane rejoindront Atomic Rooster. Arthur Brown joindra The Kingdom come, puis aura son album solo, Dance, mais sans renouer avec le succès. Il apparaît enfin dans le film Tommy.
Pete Brown : Poète qui semble avoir écrit l'essentiel des paroles du groupe Cream et qui a eu des projets avec Vincent Crane, John McLaughlin et Graham Bond. Il a monté le groupe Battered ornaments en 68, groupe dans lequel figurait le guitariste Chris Spedding (intéressant plus tard), lequel groupe a enregistré l'album Mantle-Piece. L'année suivante, avec Piblokto, il enregistre Thousands on a raft et [...] But The Art School Dance Goes On Forever. Un autre exemple du duo Pete Brown et Piblokto Living life backwards.
Sandra Brown and her boyfriends : Pas pu écouter, pas même son hit de 63 By hook or by crook. Les boyfriends la laisseront se débrouiller seule par la suite et deviendront The Boys puis rien moins que The Action!
Beau Brummel Esq. : Une imitation à fond du vrai Beau, mais un chanteur très limité qui recrutera un backing band capable de couvrir sa voix en tournée. Il paraît que ce disque est un montage de 50 prises jointes ensemble. Le succès retombé, l'artiste a ainsi raconté son histoire dans un journal à gros tirages de l'époque. Voici donc son oeuvre : I know, know, know.
The Bunch of fives : groupe de Viv Prince en 66 après son départ des Pretty things, un 45 tours : Go home baby / At the station.
The Buzz : Deux groupes distincts ont porté ce nom en 66. Le backing band de Bowie qui changeait parfois de nom s'est un temps appelé The Buzz, mais l'autre groupe du nom de The Buzz, c'est celui dont j'ai parlé plus haut sous le nom de The Boston Dexters. Ils ont enregistré deux singles Buzz bomb et, avec Joe Meek, You're holding me down.
The Bystanders : Groupe formé en 63 aux harmonies vocales à la Beach Boys ou façon Four Seasons. Ils ont enregistré plusieurs singles de 66 à 68, dont une reprise de 98.6. Le chanteur Vic Oakley passera dans Top Rank en 68 et les autres formeront le groupe Man. Cela commença avec That's the end et on trouve aussi un enregistrement antérieur aux Casuals de Jesamine. La reprise de Frankie Valli You're ready now doit dater de 66, il s'agit d'un titre non sorti à l'époque.
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