Dans ma série de raretés collectors, je glisse cette fois un CD de plus ou moins large diffusion. Ceci dit, le public rock le néglige à peu près complètement et, s’il s’agit d’une référence plus que majeure de la funk, je pense n’avoir jamais réussi à convaincre qui que ce soit d’écouter Sly and the Family Stone (il est vrai que je suis né sous une particulièrement mauvaise étoile et que je ne souhaite à personne d’être né en octobre, même pas à mes ennemis pour éviter les points communs). J’ai découvert l’existence de Sly and the Family Stone à la télévision dans une émission C’était les seventies, qui, mal intitulée, présentait l’époque sixties du rock psychédélique en une série de clips continus. Le morceau choisi était Dance to the music. C’était hyper dansant, il y avait une femme à la voix puissante, toute une variété orchestrale, j’étais conquis. J’ai un peu après acheté une compilation the best of Sly and the Family Stone qui m’apprenait l’importance de certains titres par la mention « includes Family affair, Dance to the music, I want to take you higher plus 17 more ». C’était les trois premiers titres de l’album qui étaient ainsi annoncés. Il y avait encore un remix de Family affair en dernière plage et je connaissais déjà I want to take you higher par Ike & Tina Turner, en découvrant dès lors que l’original était de Sly and the Family Stone. A l’écoute de l’album, j’ai découvert que, dans les limbes de ma mémoire d’enfance, un titre m’était connu, Everyday people, et, comme le titre est original et superbe, j’étais scandalisé de ne pas le voir lui aussi dans les titres annoncés comme des références. Mais il y avait encore d’autres perles tout à fait étonnantes dans cette compilation. Des titres plus introspectifs vers la fin de l’album étaient eux aussi sidérants : If you want me to stay ou Que sera sera. Plusieurs autres titres rendaient fébriles : Thank you, I get high on you, Stand, M’Lady, Skin I’m in, Sing a simple song, etc. Sans plus d’informations, j’ai acheté les œuvres d’autres artistes et ce n’est que plus tard que j’ai entrepris de m’intéresser aux albums en détail. J’ai alors tout collectionné d’un coup d’un seul. J’ai un total de huit albums je crois, où tout est indispensable. Le déclin vient un peu avec High on you sous le seul nom de Sly Stone en 1975. Auparavant, tout est grand même s’il y a encore un temps de rodage sur les deux premiers albums. La carrière du groupe peut se scinder en deux époques, une première jouissive et une seconde plus introspective, marquée par les effets en retour de la drogue. La seconde période aura ces chefs-d’œuvre There’s a riot going on et Fresh, mais Stand ! est le sommet de la période jouissive et un réservoir de hits. Album de huit titres, il contient une proportion considérables des titres de référence du groupe : Stand !, Don’t call me nigger, whitey, I want to take you higher, Sing a simple song, Everyday people et on pourrait ajouter facilement Somebody’s watching you et You can make it if you try (ne pas confondre avec le titre repris par les Stones). Le seul titre que je n’ai pas cité Sex machine (ne pas confondre avec James Brown) est encore un morceau exceptionnel : il s’agit d’un bœuf de musique funk qui dure plus de 13 minutes, ce qui explique qu’il ne soit pas parmi les hits potentiels.
La réédition CD nous amène son petit lot de bonus tracks : la version single de Stand !, l’instrumental My brain (Zig-Zag) et le titre Soul clappin’ II. Je présenterai les autres albums et me dispenserai de commentaires pour celui-ci. Je ne voudrais pas avoir l’impression de parler dans le vide. En ce qui me concerne, je suis certain que c’est génial du début à la fin.
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