vendredi 31 août 2012

Los Angeles - paisley underground and more

Depuis les années 60, la majorité des grands groupes de rock aux Etats-Unis vient de Californie. Il existait une scène florissante à San Francisco dans les sixties face à Los Angeles qui avait sa ribambelle d'artistes majeurs, mais, dans les années 80, la ville de Los Angeles joue le grand rôle de catalyseur avec le "paisley underground". Des villes américaines sont mythiques dans l'histoire du rock ou de la musique populaire avec Memphis, San Francisco, Detroit, New York 77, Boston, mais Los Angeles a produit comme pas une.
Pour une justification sixties, il suffit de se reporter au cinquième coffret Nuggets sur Los Angeles et de relever les noms des groupes et artistes qui y figurent. Je recommande Green on red, Dream syndicate, Long ryders, Plimsouls, Unknowns, Tom Petty, Gun club, Violent femmes, Cramps et Fleshtones, mais on peut poursuivre facilement Droogs, Three O'Clock (alias Salvation army), Rain Parade, Unclaimed, Blasters, The Last, The Bangles, etc., et 20/20, et la chanson Los Angeles de X, et The Point ou Wednesday week, et il y aura encore d'autres trucs qui plairont.
Je reviendrai sur L.A. dans les années 80 une prochaine fois. Ici, c'est de la mise en bouche.

Voici maintenant un peu du "paisley underground" :


A part :


Au-delà du paisley underground :

(Tom Petty n'est pas natif de Los Angeles tout de même)
(new wave)
(hardcore)
(electro-rock)
(hard-punk)
(groupe du Wisconsin sur Slash Records, L.A.)

Plus more :

(Dwight et les Cramps se sont installés à L.A., engouement pour L.A. des Fleshtones)

dimanche 26 août 2012

Rock australien

Petit tour de groupes rock australiens.

Tout en haut du podium:

Le rock australien n'a pris son envol qu'à partir du milieu des années 70 avec Radio Birdman et The Saints. Mais deux groupes mythiques sont associés à l'Australie dans les années 60. Peu rocks, les Bee Gees, dont la première période sixties est pas mal, ne sont pas vraiment des australiens. Les Easybeats n'ont plus qui se composent d'européens divers en majorité. Mais peu importe. La seule nationalité qu'on peut mettre sur les Easybeats est celle de groupe australien. Le groupe est essentiellement connu pour le hit Friday on my mind. Que ce titre-là, tout particulièrement, arrive à s'imposer ainsi, ce n'est pas une surprise, mais le groupe a plusieurs autres titres du même niveau. Les Easybeats souffrent de la réputation d'inégalité de leurs albums. Mais va-t-on se priver d'entendre la quantité élevée de grands titres qu'ils ont livrée? Car une compilation ne suffit bien sûr pas à tout recueillir. Le premier album commence bien, le deuxième album It's too easy contient des titres vertigineux, le quatrième aussi outre Friday on my mind, tandis que le troisième Volume 3 est remarquable et selon moi sans véritable faiblesse. Il existe aussi un album de raretés avec des perles, puis vient l'album final Vigil avec une orientation musicale plus posée et encore des titres éblouissants. Seule arnaque à éviter l'album Friends sorti sous le nom des Easybeats, car au moins les compositions ne sont pas d'eux et ce n'est pas vraiment eux qu'on écoute sur cette croûte. Enfin, George Young, principal compositeur des Easybeats avec tantôt Wright tantôt le néerlandais Vanda, est le frère aîné de deux membres d'AC-DC. Le grand public a choisi ce dernier groupe, mais n'importe quel amateur averti sait qu'on n'échangera jamais une chanson des Easybeats pour un album d'AC-DC.


Groupes majeurs:

Distinct des groupes de hard rock, le groupe The Saints marque l'Angleterre en pleine période punk. La formation originale n'a aligné que trois albums: Stranded, Eternally yours et Prehistoric sounds. Le premier est brillant, mais moins abouti. Eternally yours est fascinant et Prehistoric sounds est lumineux quand on tend l'oreille.

The Sunnyboys (début 80's) : Alone with you, Happy man, You need a friend, My only friend.
Groupe rock australien un peu power pop, mais je ne maîtrise pas trop ce genre de catégorie (power pop, c'est un peu de la pop accentuée côté rock), il s'agit d'un groupe génial et d'une certaine unité dans les grandes compositions mélancoliques qui donnent le frisson. Deux albums sont à collectionner: l'éponyme The Sunnyboys groupe en petit et en bas de pochette sur fond bleu (je pense un peu à la pochette Crazy Rhythms des Feelies) et Individuals, puis le double CD This is real singles/live/rare.


Radio Birdman (fin 70's, plus une remarquable reformation live en 1996) : I-94, Burn my eye, New race, Hanging on (live 1996).
Il s'agit d'un groupe culte. Des fans australiens des MC5 et des Stooges qui refont du rock de Detroit en Australie. Ils reprennent aussi le You're gonna miss me de The Thirteenth floor elevators et un titre du groupe Blue Oyster Cult qui, pour ma part, ne m'a pas encore décidé à l'achat (malgré mes 4000 CD et 33 tours). Deux albums studios d'époque et des lives, avec un point particulier. Mon intérêt pour le groupe vient tard et est né de ma fascination pour un live bootleg de la reformation de 1996, le live officiel de cette année-là étant Ritualism. Je connais aussi encore mal.

The Stems (années 80, mais longévité de la carrière ultérieure de Dom Mariani) : Love will grow, She's a monster, Make you mine, On and on, Tears me in two, She's fine.
Groupe rock garage exceptionnel, on lance ça, on est bien. J'ai aussi dans la foulée plusieurs CD des enregistrements ultérieurs de Dom Mariani: DM3 Road to Rome, The Someloves, un double CD anthologie de la carrière de Dom Mariani parmi plusieurs formations. A remarquer que Tears me in two et le titre avec Mushroom ne sont pas des compositions de Dom Mariani, mais d'autres membres du groupe. La différence d'allure dans la composition s'en ressent, mais le tournoyant Tears me in two a son charme lui aussi aux côtés des grands rocks un peu plus rhythm'n'blues sixties.

D'autres noms australiens :

Lipstick killers, un titre génial, je crois le groupe éphémère, pas encore creusé la question, je pourrais en savoir un peu plus long sur l'origine des Lipstick killers, mais il faut une loupe pour déchiffrer l'arbre généalogique des groupes australiens dans le Nineteen n°19 avec l'interview de Rob Younger.
Dans la foulée, j'ai acheté un album du groupe Hindu gods of love, ne pas confondre, mais très bon investissement.

Beasts of Bourbon (années 80)
Un groupe important mais que je connais encore un peu trop mal. La chanson ici est superbe et le clip est terrible également.

The Celibate rifles (années 80)
Très bon groupe australien, j'ai cet album précisément The Turgid masma of existence.

The Hitmen (années 80)
Pas encore compris la distinction Hitmen et Hitmen DTK. J'ai le double CD Hitmen Tora Tora DTK. J'y éprouve un grand plaisir musical. Je n'ai pas la chanson Pay up or shut up que je ne résiste pas à mettre en lien, tant le chanteur pousse la "caricature" un peu loin en matière de clip vidéo.
Mon double CD contient l'album Tora Tora DTK de 84, 12 titres plus 6 outtakes, puis d'autres titres, le second CD s'ouvre par le EP UELA de 89 4 titres. On enchaîne avec Moronic Inferno album de 91, puis les outtakes, puis trois titres de la même provenance que la fin du CD 1.

The Lime spiders
Le groupe a les honneurs du coffret Children of Nuggets, tout comme The Stems (She's fine, Love will grow) et The Lipstick killers. Précisément avec cette chanson qui envoie. J'ai du retard, je me dois d'approfondir ma connaissance de ce groupe au plus vite.

The Hoodoo Gurus
Page wikipédia impressionnante pour ce groupe australien qui a comme The Lime spiders, The Lipstick killers et The Stems l'honneur de figurer sur le coffret Children of Nuggets. Le groupe a surtout excellé sur l'ensemble de son premier album Stoneage Romeos. La suite est moins pertinente, même si le côté festif et dynamique du groupe peut continuer de séduire. Le gars qui a écrit la page en anglais de Wikipédia soutient un autre discours, mais, dans tous les cas, vous commencerez par l'album que je vous cite. Deux titres des Hoodoo Gurus figurent sur le coffret Children of Nuggets: I want you back et Like wow - wipeout!, ce qui les rapproche en estime des Stems deux titres également.

The Church
Le titre précédent très séduisant a été retenu pour le coffret Children of Nuggets, mais j'ai préféré foncer sur d'autres groupes et il attend encore.

Died pretty
Remarquable titre psyché d'un groupe souvent cité, titre qui figure sur le coffret Children of Nuggets. Mais je n'ai pas suffisamment accroché que pour en faire une priorité.

The Chills
Perle néo-zélandaise qui fait craquer, encore sur le Children of Nuggets.

The Scientists
Bizarre, je ne les ai pas vus dans le Children of Nuggets, encore un groupe de référence dans le garage.

The New Christs (avec Rob Younger de Radio Birdman): Born out of time .
**
The Bee Gees
Un titre rare des tout premiers enregistrements australiens.

**

Artistes ou groupes australiens connus :

Midnight Oil Beds are burning
(je ne sais pas, j'aimais bien ado, là bof)

AC-DC TNT
J'ai choisi le titre à mon goût. J'aime bien quelques titres, mais leur réputation me gonfle. Ce n'est pas vraiment ça exploser ou se rincer l'oreille. Puis il y a de fameux défauts, beaucoup de choses creuses.

Ado, j'aimais bien, c'était original, du moins Need you tonight, et ça le faisait, mais c'était un peu avant de découvrir les sixties. Aujourd'hui, avec la culture rock que j'ai, sixties ou non, le regard est différent.

The Go-Betweens: Spring rain
Je connais mal, à boire et à manger je pense. Mais ce titre Spring rain invite à creuser.

The Birthday party (avec Nick Cave) : Dead Joe
Je ne suis pas convaincu par l'album Junkyard et je ne m'intéresse pas spécialement à Nick Cave.

Nick Cave and the Bad Seeds : Red right hand
Ce lien complète le précédent. Ce n'est pas ma tasse de thé.

Men at work
J'aime bien le titre précédent, peut-être deux, trois autres de ce groupe.

Là je trouve une liste sur le wikipédia anglais 100 Best Australian Albums où figure un paquet de noms inconnus de moi. Je connais encore Crowded House, Split Enz, Silverchair, Ed Kueper, The Vines, mais comme ça vaguement, à moins que la présence d'un autre groupe ne m'ait retenu sur des compilations australiennes.
Voilà, c'est déjà pas mal, on a plus vite une vue d'ensemble du rock suédois, australien, que du rock anglais et américain. J'aime bien ces petits panoramas.

dimanche 19 août 2012

Suivre des évolutions de carrière

Toujours à la recherche d'une formule à exploiter un jour, je médite le coup des évolutions des carrières des artistes.
Dictionnaires, anthologies d'albums, etc., j'en vois les limites. Au fait, un truc rigolo, je ne m'étais même pas rendu compte que mes commentaires de CD garage sixties c'était à peu près ressemblant aux projets pignoufs prétendûment nouveaux de Manoeuvre, Verlant, Robert et consorts. Pour un bon livre sur le rock, on peut partir sur la base d'un livre ou blog à rubriques, puis dresser la carrière des artistes. Là, d'office, on brasse large comme cela doit l'être, mais en plus on a l'intérêt d'entrer dans un débat.
Par exemple, là, je vois un gars qui chronique les albums de la nébuleuse Parliament-Funkadelic, mais il donne les cinq étoiles à Maggot brain, Standing in the verge, Let's take it to the stage, One nation under a groove...
Les cinq étoiles au dernier album, alors que tous les précédents sont à quatre, c'est être à côté de la plaque. Osmium n'a que quatre étoiles!
Il est d'office intéressant de dire: voil)à des avis qui sont développés, ils sont absurdes, j'amène une remise en perspective.
Pareil pour Rory Gallagher. C'est un génie méconnu, mais comment peut-on concilier l'admiration pour le guitar hero sans voir la rupture après 74 et en considérant Calling card, certes excellent, comme son meilleur album studio au détriment de Rory Gallagher, Deuce, Blueprint et Tattoo. Ce n'est pas très intelligent à mon sens.
Le problème se pose aussi pour les Who. Beaucoup de fans de Who remarquent que le public ne se réfère qu'à la période 69-71 au détriment tout à fait aberrant des débuts de 65 à 67.
Après, il y aura toujours des problèmes d'opinions divergentes, mais au moins on peut placer haut le débat en plaçant des arguments contraignants qui font progresser la justesse des estimations.
Je vais continuer les projets lancés, mais j'ai du coup cette nouvelle ambition organisatrice pour mon blog laboratoire d'idées.

jeudi 2 août 2012

Petite radio sixties 5 (pour approfondir cette époque, puits sans fond, San Francisco)

Californie, San Francisco :

The Beau Brummels :
Très grand groupe, une approche d'un style plus ancien années 20, 30, qui fait penser à Mc Cartney et qui fera injustement parler d'influence Beatles. Ron Elliott est le génial compositeur dont on regrette qu'il n'ait pas persévéré. Le chanteur Sal Valentino est un atout majeur du groupe également. Du premier album au quatrième, on passe de quintet à quatuor puis trio. Les deux premiers albums et le quatrième Triangle sont superbes. Le troisième album est moins bon, cela s'explique par un changement de maison de disques. La première maison a diffusé ce qui lui restait des génies qui lui échappaient. La grandeur est dans ces trois albums-là sans conteste. Sly Stone en personne a été consigné producteur des premiers enregistrements du groupe, un jeune Sly Stone alors bien sûr inconnu, puisque pas encore lancé avec the Family Stone. Je ne cite que deux titres, dont le second de Triangle. Je voudrais citer beaucoup plus. J'ai déjà mis une entrée, sinon deux entrées, pour The Beau Brummels, et la suite va venir pour Triangle. Quant à Sly Stone, il a produit d'autres groupes locaux dont The Vejtables (qui figurent sur le coffret Nuggets 4 san franciscain), ainsi que The Mojo Men et d'autres. J'ai un coffret à ce sujet.

The Grass roots.
Malchance, le meilleur des Grass roots, c'est leurs débuts plus blues, plus dylaniens, et pas leur période pop récompensée de plus de succès et plus facile à trouver.
Voici la superbe reprise de Dylan retenue sur le Nuggets san franciscain : Mr. Jones (Ballad of a thin man). PF Sloan et Steve Barri étaient leurs compositeurs! C'est le premier album de 66 Where were you when I needed you qu'il faut avoir. PF Sloan est même le chanteur, mais pas sur Mr Jones comme on peut l'entendre. Le second album est toujours sous la houlette des compositeurs PF Sloan et Steve Barri, mais il porte le titre d'un succès qui n'est pas de leur signature et qui, plus pop, me plaît pas mal : Let's live for today. Les deux premiers albums valent le coup, mais après ça se gâte, mais si le groupe a un succès régulier par la suite.

The Mojo Men:
Quand on entend leur reprise du titre de Stills Sit down I think I love you, mais surtout leur original She's my baby, on se dit "woaw". Hélas, le CD où ne figure même pas She's my baby laisse ensuite sur sa faim, sans être pour autant mauvais, juste qu'on n'a pas ce qu'on a espéré.

Count five.
Je ne les ai pas mis dans l'essentiel, car l'intégrale du groupe tient sur un seul CD (qui porte le nom inévitable de leur titre de gloire Psychotic reaction) forme un tout inégal avec du remplissage, même s'il y a quelques bonnes choses. Le groupe est donc connu pour cette refonte quand même un peu plagiat des Yardbirds et notamment de leurs versions d'I'm a man, Smokestack lightnin, etc. : Psychotic reaction. Mais bon on ne va pas bouder son plaisir en écoutant ce sacré patchwork.

The Fire Escape: groupe obscur, énigmatique, présenté comme des succès locaux san franciscains dignes des stones sur la pochette de disque. Le contenu fait largement présumer qu'il s'agit d'un couplage non pas san franciscain, mais plutôt L.A. de Kim Fowley et des Seeds (au moins Sky Saxon) : deux titres des Seeds et The Trip de Kim Fowley pour un mini-album excellent vendu en CD avec des titres complémentaires... des Seeds. Sur ce mini-album, on a une reprise de Talk Talk de Music Machine également et de Psychotic reaction de Count Five, ce qui en explique le titre. Deux titres originaux Blood beat et Journey's end. On recommande évidemment. Je ne m'explique pas bien leur forte absence sur le net.

Eric Burdon and the Animals.
J'en ai mis un lien dans la série des essentiels (quatre premières stations radio). On ne retient que les Animals anglais, lesquels sont même aujourd'hui réduits à deux titres universels qui sont en fait des reprises qu'ils ont excellemment interprétées: The House of the rising sun et Don't let me be misunderstood. C'est pourquoi j'ai choisi leur composition originale I'm crying. Mais, parti en Californie, Eric Burdon a reformé un groupe du même nom. Les quatre albums sont intéressants. La reprise de Paint it black est connue, le titre San franciscan nights également, mais il faut essayer le reste Good times, Hotel Hell, Winds of change, It's all meat, No self pity, All is one, etc. Les quatre albums sont Winds of change (67), The twain shall meet (68), Every one of us (68), Love is (68). Le troisième Every one of us est le moins remarquable et le plus difficile à trouver. Love is est en édition deux CD avec à nouveau Paint it black. Eric Burdon a ensuite joué avec le groupe War, ce qui a donné l'album Eric Burdon declares War, mais War a été meilleur sans Burdon, notamment avec l'album The World is a ghetto dont je citerai un morceau dans une prochaine radio seventies. En solo, Eric Burdon a repris au début des années 90 le fameux classique Sixteen tons.

The Charlatans.
J'ai cité immanquablement leur reprise du traditionnel Alabama bound en version longue sur l'une de mes quatre stations radio. Cela s'imposait, l'interprétation est sublime. Les Charlatans n'ont livré un album que très tard et cet album a souffert d'une production plus lisse, bien qu'il reste très bon en soi. Heureusement, un groupe d'enregistrements plus précoces a été sauvé et livré en un CD par Sundazed sous le titre The Amazing Charlatans.
L'intégrale des deux CD existe en fait en bootleg, sinon, et encore mieux, on achète The Amazing Charlatans qu'on complète avec l'album au simple nom du groupe. J'ai d'ailleurs mis deux liens pour les Charlatans me semble-t-il. Signalons aussi la présence de Mike Wilhelm qui a livré au sein du groupe une reprise façon sienne de 32/20 blues de Robert Johnson. Incroyable, leur version n'est pas sur youtube. A la place, la reprise de Codine. Evidemment, vestimentairement, c'était la grande classe.
Après The Charlatans, le groupe Dan Hicks and his hot licks n'offre malheureusement pas un grand intérêt. C'est alors Mike Wilhelm qu'il faut suivre... Voyez mon lien 2 au début de ce blog.

Chocolate Watch Band (traduction qui vaut ce qu'elle vaut, mais au moins pour ceux qui n'y pensent pas : le groupe du regard en chocolat)
Quelques 45 tours, deux albums excellents, et un décevant. Sur les deux albums, tout n'est pas du même groupe, donc tout n'est pas d'eux. Le chanteur est même remplacé sur Let's talk about girls. Le groupe était excellent pour interpréter du rock, mais il fut soumis à tous les impératifs de la maison. C'est l'un des groupes les plus cités du rock garage américain avec The Sonics, The Standells et The Shadows of knight, même si cette liste m'a toujours paru bien discutable. Deux titres phares du Chocolate Watch Band sont en réalité mieux joués par deux autres formations obscures: I ain't a miracle worker par The Brogues (avec deux futurs Quicksilver Messenger Service) et In the past par ses créateurs We the people, groupe garage de Floride très largement majeur! D'ailleurs, In the past n'est même pas joué par le Chocolate Watch Band bien qu'il soit sur leur album. Mais, Chocolate Watch Band ou le groupe jouant sur leurs albums alignent de beaux titres et il vaut mieux le Chocolate Watch Band que le style stonien limité et pourtant célèbre des Standells. Quant aux Shadows of knight, je trouve leur premier album Gloria et leur version même de Gloria chiants comme la pluie, je préfère leur deuxième album ou je regrette que les compos vives du troisième soient si mal enregistrées.
Les deux titres que j'ai mis là et Sweet young thing déjà sur les radios 1 à 4 montrent déjà ce que nous avons perdu comme grand groupe. Ils ont aussi de fameuses reprises des Kinks I'm not like everybody else et de Bob Dylan It's all over now baby blue mais bien sûr façon Them.
Un conseil, ayez les deux albums en tant que tels No way out et The Inner mystique, et débrouillez-vous ensuite pour avoir la chanson Sweet young thing, éventuellement sur la compilation des 45 tours du groupe Forty-four. C'est indispensable pour bien goûter le groupe, car le double CD intégrale avec le troisième album est hyper mal conçu.

The Brogues.
Justement, j'en parle. Deux futurs membres du Quicksilver Messenger Service, dont Gary Duncan, l'autre guitariste à côté de John Cipollina. J'ai un précieux 45 tours de leur poignée de titres, voici la référence ultime : I ain't no miracle worker. Les deux compositrices sont aussi derrière quelques grands titres des Electric Prunes.

The Great Society. Au fait, quand on achète un best of de The Great Society, le premier groupe de Grace Slick qui rejoindra le Jefferson Airplane avec deux titres, l'un de Darby Slick son beau-frère Somebody to love et l'autre d'elle-même White rabbit, eh bien on n'a pas ce titre de 45 tours très original, mais qui figure sur le coffret Nuggets 4 san franciscain et sur le coffret 3 CD Jefferson loves you : Free advice.

Country Joe and the Fish: attention, le nom est un hommage à Staline, les gentils hippies, c'est une légende et ce groupe-ci est aussi peu brillant politiquement que le très grand poète Louis Aragon. Leurs premiers 45 tours étaient vendus avec leurs brûlots d'extrême-gauche et sont réunis sur un 33 tours: The first EP's. Pas de réédition CD à ma connaissance, si ce n'est partielle avec un autre coffret collector pour l'objet. Ensuite, les deux premiers albums sont remarquables. Le premier est carrément sublime : Electric music for the mind and the body. Le second est encore brillant avec la célèbre comptine contre la guerre du Vietnam, stalinisme oblige : I-Feel-Like-I'm-Fixin'-To-Die. Together (68) et Here we are again (69) valent encore le coup, la suite on peut laisser tomber, sauf... sauf... sauf... le live!... une merveille! En 1996, un live sublime est sorti, double 33 tours ou CD blindé: Live! Fillmore West 1969! C'est l'autre oeuvre sublime du groupe avec leur premier album. D'ailleurs, des membres du Jefferson Airplane, du Grateful Dead, de Big Brother and the Holding Company, ainsi que Steve Miller, jouent sur ce live qui est donc un grand moment de l'âge d'or du rock californien.


Je ne rappelle pas des groupes et artistes connus comme Big Brother and The Holding Company, Janis Joplin, Creedence Clearwater Revival, Grateful Dead (et Warlocks), Jefferson Airplane, Quicksilver Messenger Service et The Flamin' Groovies tous présents sur les radios 1 à 4. Certains auraient cité peut-être Buddy Miles Express et en tout cas certainement The Electric flag. Ce n'est pas mon cas. Ce sont deux groupes de Buddy Miles qui jouera avec Hendrix dans sa meilleure période live. Mike Bloomfield joue également dans The Electric flag. Je connais encore mal et ne suis pas vraiment fan. J'en parlerai sans doute un jour. En revanche, la réputation des trois premiers albums de Blue Cheer est illégitime, du gros rock pour les boeufs. Il y a bien une originalité et un pont vers le heavy metal. Mais, d'une, je ne suis pas fan de heavy metal, de deux, ce n'est pas une originalité pertinente, l'originalité qu'on entend à l'oreille n'est pas d'un haut niveau musical. Philippe Manoeuvre et Philippe Robert, d'autres encore, se grillent en plaçant le premier album de ce groupe dans une discothèque idéale. Après, on me dira que c'est à leur exemple que les Who ont joué Summertime Blues et du Moses Allison en concert, mais je m'en moque, l'influence sur un groupe génial ne fait pas la caution.
Toutefois, Gary Lee Yoder, le génie d'Oxford circle et de Kak, a fait partie du groupe et les albums quatre à six sont plus intéressants, sans pour autant qu'on ne retrouve quelque chose d'aussi fabuleux que le rhythm'n'blues anglo-californien d'Oxford circle et le psychédélisme aux mélodies de pièce montée de Kak.

Oxford circle: inévitablement cité pour leur unique 45 tours sur mes quatre stations radio. Leur live de 66 est exceptionnel également. Since you've been away. Je recommande fortement, à moins que vous n'aimiez pas le rhythm'n'blues et que vous n'ayez pas spécialement bon goût.

Kak: Sublime d'un bout à l'autre l'album Kak-Ola avec tous les bonus tracks et les titres solos de Gary Lee Yoder. Everything's changing. J'ai laissé un titre sur l'essentiel radio et j'ai déjà pondu une entrée pour ce groupe. Disbelievin, Electric sailor, Flowing by.

Je passe sur The Cleanliness and Godliness skiffle band, Fifty foot hose avec l'album Cauldron et Frumious Bandersnatch, pas assez importants encore. Vous verrez cela plus tard si vous suivez déjà tout ce qu'il y a ici.

It's a beautiful day : White bird.
La chanson White bird est jolie, mais après ça ne vaut pas autant le coup.

Mad River. Groupe génial. Ils ont sorti un EP et deux albums: Mad River et Paradise bar and grill. Deux chansons du premier EP se retrouvent sur le premier album, une seulement étant modifiée.
Le premier album est barré avec des changements sans arrêt, de l'audace. C'est un album plus psyché. Il faut entrer dedans et c'est vraiment un très grand album, j'ai mis le titre phare Amphetamine gazelle dans les radios 1 à 4. Le deuxième album est moins délirant, plus country, moins bien que le premier, mais cela reste de très haut niveau. Je recommande les deux albums.

Moby Grape :
Trop peu connus aujourd'hui. Le very best of réunit l'essentiel et notamment la quasi intégralité des deux premiers albums avec des inédits de Skip Spence. Du coup, il n'y a plus guère qu'à compléter avec l'album Truly fine citizens. J'ai aussi l'album The Place and the time avec des versions différentes et un album live 66-69 est sorti en tirage limité en 2010.
Skip Spence qui quitte le groupe après deux albums a produit un album solo culte, le fameux Oar, ressorti en CD grâce à Sundazed avec un maximum de bonus tracks. C'est le Syd Barrett san franciscain, c'est fabuleux. L'album est culte.
Moby Grape, c'est un peu des Beatles californiens et aussi un groupe très particulier qui réunit un grand nombre d'artistes désireux de composer et qui réunit trois guitaristes. Le résultat est génial, car même si la préférence peut aller à Skip Spence, ce n'est pas lui qui domine sur les albums, mais le duo Miller-Stevenson, tandis qu'un viking à la voix grave puissante, a aussi des contributions intéressantes, Mosley. Lewis compose aussi très bien.
J'ai mis Omaha évidemment dans la série de l'essentiel. J'offre ici un peu de tous.
Il y a encore ainsi une fournée de bons titres sur The Very best of et Truly fine citizens.
Jerry Miller, ami de Jimi Hendrix, à l'époque du Spanisch Castle (Magic) à Des Moines, a joué un temps dans le groupe merdique The Kingsmen, célèbre pour sa version de Louie Louie, mais pas avec Miller. Il a joué aussi dans Bobby Fuller Four, notamment sur une des premières versions de I Fought the law. Avec Stevenson, il a joué et composé au sein du groupe The Frantics, à ne pas confondre avec le groupe homonyme repris par les Cramps. Une composition "Human monkey" Miller-Stevenson pour The Frantics, avec eux au sein du groupe bien sûr, apparaît sur le coffret Nuggets 4 san franciscain.
La drogue ne lui a sans doute pas permis de durer, la nuit en moto avec son pic à glace.
J'ai déjà mis ma plage favorite Cripple Creeks sur l'essentiel.

The Other Half, c'est pas mal, mais pas assez pour rentrer dans l'essentiel. Le guitariste est culte et c'est pour lui qu'on écoute ce groupe, il s'agit de Randy Holden. J'ai déjà évoqué l'album. Je rappelle ici un titre qui est une composition d'Arthur Lee de Love, mais qui ne figure pas dans le répertoire de Love: Feathered fish.

Savage Resurrection :
Aucune recommandation, en entendant Thing in "E" sur le coffret Nuggets 4 san franciscain, j'ai dit que j'achetais l'album sans hésiter, je ne le regrette pas et j'ai vu ensuite que l'intérêt existe pour cet album.

Je passe sur Salvation, Seatrain, pas assez importants. The Sons of Champlin ne vaut pas le coup non plus. Quant à The Mystery trend, vous remarquerez que c'est maladroitement la même chanson Johnny was a good boy qui est reconduite du Coffret Nuggets 1 USA au coffret Nuggets 4 San Francisco. Groupe d'un 45 tours visiblement.

Sly and the Family Stone:
Le groupe est connu, mais trop peu. C'est vraiment majeur et dans l'histoire du funk, et dans l'histoire du rock, six à huit albums à collectionner, huit de préférence.
J'en reparlerai, je mets quelques titre sixties : Underdog, Life. J'ai mis Dance to the music qui fait danser et envoie dans l'essentiel. Evidemment, l'album Stand rassemble une suite de titres majeurs et ressemble à un best of de super groupe ("rassemble", "ressemble", quel talent dans la paronomase): Stand, Everyday people, I want to take you higher, Don't call me nigger, whithey! Don't call me whithey, nigger!, Sing a simple song, You can make it if you try.
Terrifiant, Thank you (fallenttinme be mice elf agin) pour un projet d'album abandonné.
On ne sait plus si c'est la drogue ou le fait de s'écouter qui l'a rendu fou. Ecouter, Stand, Fresh, There's a riot going on', ou un best of du groupe, c'est pas n'importe quelle expérience.

Sopwith Camel.
Génial, j'ai déjà fait la chronique des deux albums: Sopwith Camel réédité en Hello Hello (67-68), puis The Miraculous Hump returns from the moon (72). Quelques années de distance séparent ces deux albums, et pourtant ils sont bons. Les titres ne sont pas très présents sur la toile. Hello Hello est super beau et très précoce, car en 66 San Francisco n'est pas encore la scène profuse dont j'étale ici la dimension. Allez, une petite claque avec cette merveille du deuxième album quasi introuvable : Fazon.

Santana et The Steve Miller Band sont très connus. Mais, je vous conseillerai les trois premiers albums de Santana plutôt, et je conseillerais plus sévèrement encore les seuls trois premiers albums du Steve Miller Band. Pour ce groupe-ci, le succès a continué jusqu'au hit des années 80 Abracadabra, mais il ne faut pas s'y laisser prendre.

West coast pop art experimental band:
J'ai quatre albums, mais c'est les deux premiers qu'il faut avoir. J'ai déjà mis Tracy had a hard day sunday dans l'essentiel, mais plusieurs titres sont à écouter sur leurs deux premiers opus. Je cite la liste suivante pour le premier album, coeurs sensibles s'abstenir, vous risquez l'émotion et les larmes sur certaines plages : Shifting sands et Leiyla, Help I'm a rock (de Zappa), Transparent day, I won't hurt you, Here's where you belong, If you want this love. Le second album est plus inégal, malgré Tracy..., ou bien encore Suppose they give a war (and no one comes) ou l'encore très touchant Delicate fawn.

J'ai envie de passer plus vite sur The Youngbloods dont j'ai pourtant trois albums. C'est un bon groupe, mais j'en parlerai dans une entrée du blog une autre fois. Ils ont eu un hit avec le titre Let's get together de Dino Valenti.