mercredi 30 mai 2012

Match : Lennon - Mc Cartney!

La chanson "A hard day's night" a droit à une entrée sur Wikipédia et des propos de Lennon sont rapportés où il s'attribue la part prépondérante sur l'activité créatrice du groupe à l'époque. Les singles des débuts des Beatles et les titres du film A Hard day's night seraient essentiellement de lui si nous voulions bien y prêter attention. En lisant la rubrique de l'album homonyme "A hard day's night", on peut se dire que l'idée est en partie confirmée et elle est cette fois prise en charge par l'auteur (ou les auteurs) de l'article en ligne (30/05/2012). En effet, 10 titres sur 13 de l'album A Hard day's night sont essentiellement des créations de Lennon. Etonnamment, on nous explique encore que la partie chantée par Mc Cartney sur A hard day's night ne témoigne nullement de sa participation à la composition, il s'agit simplement d'un problème technique de chant. Bref, l'album A Hard day's night tend à nous présenter les Beatles comme construits autour de John Lennon.
Mais, les choses sont loin d'être aussi simples, comme nous allons très vite pouvoir l'observer.
Je soutiens pour ma part une thèse contradictoire avec ce qui précède. Il me semble évident que l'essentiel du succès commercial des Beatles et l'essentiel de leur originalité des débuts venaient de Mc Cartney. Lennon était lui aussi un génie, mais je prétends très clairement qu'il n'a jamais digéré le génie naturel de Mc Cartney qui est plus que le génie de Lennon à l'origine de la Beatlemania. Certes, Lennon a pu recentrer l'intérêt autour de sa personne, et du point de vue médiatique, et du point de vue musical, mais l'importance motrice de Mc Cartney n'est comiquement pas bien perçue par les thuriféraires de Lennon. Lennon fut jaloux de Mc Cartney et il y a tout de même un titre étonnant "How do you sleep?" qui, pour exister, présuppose bien un réel problème de la part de Lennon. Harrison a participé à l'enregistrement de ce titre et il ne s'agit pas d'une mauvaise composition en soi. En revanche, sa violence à l'égard de Mc Cartney interpelle. Ce qui me paraît un peu curieux, c'est l'incapacité du public à en tirer des enseignements. On en reste à du "Lennon a fait ça, ce n'est pas très bien!" ou on admet la critique de Lennon au premier degré, sans supposer à Lennon des intentions inavouées, comme si une pareille chanson injurieuse relevait de la sincérité bonhomme, comme si un tel déballage n'en révélait pas plus sur Lennon que sur Mc Cartney. En clair, il me semble relever du plus parfait bon sens que cette chanson révèle la jalousie de Lennon à l'égard de Mc Cartney, ça crève d'autant plus les yeux que les injures n'ont aucune construction cohérente, aucune portée, et, pire que tout, la posture de Lennon est impertinente et inadéquate. Quel intérêt ont ces insultes en chanson? Elles ne montrent que le manque d'emprise sur soi, aucune hauteur critique n'y transparaît, bien évidemment. Musicalement, le titre n'est pas trop mauvais sans être spécialement marquant, c'est tout.

John Lennon - How do you sleep? (avec les paroles)

Mais, puisque nous sommes invités par Lennon à prêter lui-même attention à l'histoire des compositions des Beatles, explorons justement la question de la part respective des deux compositeurs. Lennon affirme qu'il a joué LE rôle prépondérant, mais c'est lui qui le dit. Combien de fois la présomption a fait dire le contraire de la vérité ?
Il y a des éléments importants à prendre en considération de manière préalable. Lennon et Mc Cartney ont des orientations créatrices plus ou moins distinctes, ils ont en plus tendance, mais pas toujours, à chanter leurs propres compositions. Ce dernier propos est à nuancer. Lennon semble plus souvent chanter les reprises, si je m'en fie à mon impression d'une réécoute récente de la compilation 28 titres Rock'n'roll music with the Beatles. Il semble aussi chanter des chansons de Mc Cartney comme Eight days a week.
Une tendance s'impose déjà. Quand une chanson est chantée par Mc Cartney, il semble bien en être le principal artisan, soit il a un goût prononcé pour la reprise en question, soit il s'agit d'un titre pour lequel il a composé l'essentiel. L'inverse n'est pas vrai. Le chant de Lennon peut cacher une création de Mc Cartney.
Reste à se demander jusqu'à quel point certains titres peuvent être créés à deux, en parfaite osmose. Car les thuriféraires de Lennon s'appuieront sur cette idée pour empêcher d'affirmer l'importance plus prépondérante de Mc Cartney à l'occasion.

La carrière des Beatles commence par un 45 tours en 1962 et ce 45 tours a attiré l'attention de George Martin. Les deux titres sont des compositions de Mc Cartney, la face A comme la face B. La face A est "Love me do", la face B est "PS I love you".
Les rubriques Wikipédia pour ces deux chansons disent bien qu'il s'agit de deux titres principalement écrits par Mc Cartney en s'appuyant sur une source livresque.
Les conclusions me paraissent claires. Mc Cartney a un rôle crucial dans le lancement de la Beatlemania. En même temps, cela témoigne de ce que Lennon a préféré s'appuyer sur la certitude que Mc Cartney avait du talent, plutôt que sur la certitude de son propre talent.
Il est vrai que Lennon s'est réservé le second single. Les deux titres qui y figurent lui sont attribués: Please Please Me et Ask me why. Ceci dit, on constate que Please Please Me est une chanson qui devait être face B du premier 45 tours, qui a été refusée et longuement revue à la demande de George Martin. Déjà, cela interpelle. Ensuite, Ask me why n'est pas exactement qualifiée de composition de Lennon, mais c'est une chanson de Lennon et Mc Cartney sur une idée de Lennon.
Enfin, les chansons de Mc Cartney sont plus nettement originales et personnelles, les deux nouveaux titres sont plus marqués par les influences.
Cela ne serait rien si les titres suivants des Beatles en 45 tours, les premiers véritables numéros 1 de la Beatlemania, n'étaient pas tous des morceaux de Mc Cartney.
Lennon essaie encore une fois de faire croire à sa primauté: "je crois que le premier vers était de moi".
La chanson doit absolument passer pour une composition faite ensemble, sauf qu'elle a visiblement le côté dominant d'une chanson gentille à la Mc Cartney.
Accordons encore qu'elle puisse être une création commune.
Cela enchaîne avec She loves you qui sent encore à plein nez le Mc Cartney, pour ne rien dire de "I want to hold your hand" où la question ne se pose même pas.
En 63, les Beatles, bien qu'ils vont l'enregistrer, offrent aussi le titre I wanna be your man aux stones, sorte de I want to hold your hand version rock. Et les anecdotes disent assez souvent que le titre était de Mc Cartney.
Les chroniqueurs de Wikipédia sont cette fois très discrets sur d'éventuelles prépondérances.
Il y a quand même un problème. On précise scrupuleusement que dix titres sur treize de A Hard day's night sont de Lennon. On reconnaît que le premier 45 tours, ce sont deux titres de Mc Cartney. Mais, pour les trois titres qui ont fait la Beatlemania et où l'influence de Mc Cartney est indéniable, miracle de la création commune.
Cela me paraît un peu court.

From me to you
Va-t-on croire que Lennon a eu l'idée des onomatopées d'intro, du tendre "from me to you" qui touche à la mélodie. La seule partie où les accents Lennon sont convaincants est celle où le chant a la fermeture blues "just call on me", mais le lancement des refrains et la partie ralentie soeur "I got arms that long to hold you, etc." sont du pur style Mc Cartney, avec en prime le verbe "hold" qu'on retrouve dans I want to hold your hand.
Lennon se repérait dans le blues, la Motown et un chant plus fermé, plus d'intériorisation. La mélodie ouverte, guillerette souvent, c'est Mc Cartney. La vidéo live ci-dessus montre bien d'ailleurs qui des deux intériorise le plus la chanson.
La contribution de Lennon n'a pas été inessentielle, ses accents âpres et blues rock rendent la chanson moins fade qu'elle l'aurait été, composée par le seul Mc Cartney.
Les enjeux sont réels. Si on n'attribue à Mc Cartney que le premier 45 tours, en attribuant le second à Lennon, puis qu'on ne départage pas les deux artistes pour les trois titres de la Beatlemania, le risque de définitivement imposer la prépondérance de Mc Cartney s'écarte, puisque Lennon semble bien à l'origine de succès comme A hard day's night, Help, puisque chacun des compositeurs a brillé en soi et pour soi par la suite, puisqu'effectivement beaucoup de titres en 64 furent composés essentiellement par Lennon.
Il suffit de rendre anecdotique l'importance de Mc Cartney pour les deux titres du tout premier 45 tours.
Je choisis de taper du pied dans la fourmilière.
Sur les cinq premiers 45 tours, deux faces A sont de Mc Cartney: Love me do et I want to hold your hand. From me to you est essentiellement un titre de Mc Cartney même si Lennon a pu recadrer le morceau côté âpreté. Face à cela, un seul titre de Lennon Please Please Me.
Reste alors à débattre du titre She loves you, mais il me semble que comme I wanna be your man est une version rock de I want to hold your hand, She loves you est la version rock de Love me do point de vue conception.
Le She loves you yeah yeah yeah marquant du refrain et la débandade finale sont à l'évidence des idées de Mc Cartney, l'attribution du "yeah yeah yeah" à Mc Cartney ne semble pas devoir faire débat. En 80, Mc Cartney sortira un titre comme "Coming up", ce qui semble témoigner d'une approche propre à Mc Cartney pour ce qui concerne le refrain de She loves you. Mais, la mélodie du chant peut venir des deux. En même temps, on peut penser qu'il y avait une distribution par alternance Love me do macca, Please please me Lennon, From me to you macca, she loves you (?), I want to hold your hand macca.
On en restera donc à l'idée d'un titre difficile à départager.
Passons aux faces B.
PS I love you macca / Ask me why les deux sur une idée de Lennon / Thank you girl (chant rentré par Lennon, format très dépendant de modèles, cri de Lennon qui s'affirme, donc bon candidat à la composition par Lennon, d'autant que cela relèverait d'une compensation, From me to you étant visiblement plutôt du macca) / I'll get you (face B de She loves you, très formatée sources, elle est cataloguée Lennon, mais macca réagit et la signale comme une composition à deux, la dominante Lennon est très nette, mais certaines parties fugaces sonnent bien comme du macca, intéressant à noter, mais que les faces B soient plutôt de Lennon me paraît révéler que l'espèce d'osmose des faces A cachent forcément une contribution majeure de macca, puisque par quel tour de passe-passe les titres forts seraient toujours cette années-là quand Lennon ne peut pas revendiquer une part prépondérante sur le titre) / This boy (face B de Lennon).

 Les choses semblent se distribuer ainsi. Mc Cartney était considéré comme le plus doué, il a composé les deux titres du premier 45 tours. Le Please Please Me de Lennon a été retravaillé, mais prouve qu'il ne voulait pas demeurer en reste et qu'en plus il avait lui aussi du potentiel.
Ensuite, trois 45 tours d'affilée, la suprématie Mc Cartney s'installe en face A, mais Lennon a réussi à camoufler cette prépondérance dans la mesure où il peut toujours revendiquer avoir coécrit les morceaux.
Pour compenser, les faces B sont des titres de Lennon à peu près systématiquement. This Boy est de lui, Ask me why est parti d'une idée à lui. Thank you girl n'est pas revendiquée, il faut dire que la composition n'est pas très bonne. Quant à I'll get you, macca revendique la création à deux, contre l'opinion courante et naturelle qui attribue plutôt le titre à Lennon. Macca semble donc conscient qu'il y a des règles du jeu dans la composition à deux. Je remarque que je ne vois apparaître nulle part un discours où on attribuerait une part prépondérante de la composition d'un des trois titres From me to you, She loves you et I want to hold your hand à Lennon, alors que la prépondérance de celui-ci est sans cesse affirmée, même quand macca revendique la composition à deux.
Evidemment, Lennon s'attribue un rôle prépondérant. En effet, si on attribue les trois grands titres au travail en commun, Lennon prédomine clairement sur les faces B, en plus de la composition globale de l'album A hard day's night.
Le problème, c'est que Mc Cartney est visiblement derrière deux des trois titres (From me to you et I want to hold your hand) et des éléments essentiels de She loves you viennent clairement de lui, cas à part d'une mélodie des couplets plus difficile à départager.
Surtout, les idées de Mc Carntey sont d'évidents facteurs de succès et les quatre faces B plus ou moins attribuables à Lennon sont inférieures à la face B de Mc Cartney PS I love you.
Passons maintenant aux deux albums de l'année 63.

L'édition anglaise de Please Please Me compte 14 titres dont 8 compositions signées Mc Cartney - Lennon.
On remarque l'incident de la signature inversée qui n'est déjà pas bonne pour la prépondérance Lennon. Il a fait son caca nerveux pour être en tête. Déjà, ça en dit long sur son potentiel de jalousie.
Cet album contient quatre chansons dont nous avons déjà parlé, les deux premiers 45 tours.
Passons aux quatre autres signées Mc Cartney - Lennon.
Des quatre, le chef-d'oeuvre est inévitablement le rock I saw her standing there, dont une ligne de basse est reprise à Chuck Berry, mais qui reste une composition belle et originale admise comme étant le fait de Mc Cartney.
Cette composition ouvre l'album, ce qui n'est pas rien.
Misery est une chanson sur une idée de Lennon, mais que Lennon considère pourtant comme écrite à deux.
La chanson Do you want to know a secret serait en revanche une composition de Lennon chantée par Harrison. Elle est pas mal, mais très marquée par des modèles. On retrouve le chant fermé de Lennon.
En revanche, There's a place est considérée comme une composition à deux, mais au domicile de Mc Cartney. La mélodie et la joie y ont plus d'ampleur, tandis qu'il est visible que Mc Cartney chante avec plus d'assurance et d'entrain qu'un Lennon ici bien piètre chanteur.

There's a place

Premières conclusions : les premiers 45 tours et le premier album montrent que la Beatlemania vient clairement de Mc Cartney.

Je passe maintenant au deuxième album de 63 With the Beatles.
Il contient 14 titres, dont 6 reprises, une première chanson signée Harrison et 7 titres signés Lennon - Mc Cartney.
Chantée par Ringo Starr, la chanson I wanna be your man est un titre de Mc Cartney qui transforme en rock l'esprit de I want to hold your hand. Ce titre de macca avait été offert aux Rolling stones pour leur second 45 tours, nouveau fait significatif quant à la confiance d'époque dans les capacités de compositeur du bassiste des Beatles.

It won't be long s'ouvre par une démarcation très nette de She loves you yeah yeah yeah dont elle reprend très clairement le principe de refrain en moins bien, elle reprend aussi le style From me to you, mais en pliant l'intégralité à un style âpre fermé plus propre à Lennon. La réussite n'est pas au rendez-vous, le refrain est une rengaine fatigante.
Cela ressemble à s'y méprendre à une volonté de Lennon de trouver sa voie en refaisant et revisitant maladroitement les titres de la dynamique Mc Cartney. On voit bien qu'il n'y arrive pas, même si par ailleurs il y a des amorces mélodiques qui annoncent des temps meilleurs.

All I've got to do est attribué à Lennon, c'est charmant, mais toujours autant marqué d'influences, et toujours autant marqué d'un mode de chant qui n'atteint pas à la mélodie ample d'un Mc Cartney ou d'un Pete Townshend. Lennon crée des atmosphères, il joue sur des modulations, il établit des motifs et structure un tout, mais il n'est pas emporté dans la création mélodique naturelle de Mc Cartney.

Little child n'est pas départagée et reste très empreinte de modèles en étant chantée par Lennon.

Not a second time n'est pas départagée non plus, elle est chantée par Lennon et semble s'imposer comme un titre de lui. Une partie de piano est ajoutée à la composition, mais tout le reste semble dominé par Lennon. Il est dans ses repères, dans ses goûts.

 Hold me tight

Chantée par Mc Cartney, la chanson Hold me tight devait figurer sur le premier album, mais a été réenregistrée pour le second. On retouve l'ampleur mélodique de Mc Cartney et cette sorte de liberté de création qui, tout en étant marquée par des modèles, n'en impose pas moins son souffle original, sans pour autant qu'il ne soit question d'un tout grand titre.

Je remarque que sur le deuxième album, puisque Hold me tight et I wanna be your man sont plus anciens, un seul titre nouveau semble clairement provenir de Mc Cartney, à savoir All my loving.
En gros, si on écoute le discours de minimisation critique des pro-Lennon, non seulement dix titres sur treize de A hard day's night sont de Lennon, mais déjà avec With the Beatles c'est essentiellement Lennon qui compose. Lennon compose aussi les faces B.
Mc Cartney n'aurait composé que les deux premiers titres du premier 45 tours en 62, le titre d'ouverture I saw her standing there du premier album, I wanna be your man et le plus accessoire Hold me tight.
Pour les trois titres de la Beatlemania, seule l'égalité est admise.
Tous les autres titres sont de Lennon ou sur des idées de Lennon, une égalité s'imposerait aussi pour There's a place.
Le malheur, c'est que si on joue cette affirmation on ne peut alors que déplorer la paresse de Mc Cartney. En 62, il lance les Beatles. Il est présent sur les trois titres de la  Beatlemania. C'est un de ces titres qui est offert aux Rolling stones.
Enfin, alors qu'un certain nombre de titres plus ou moins attribués à Lennon sont mitigés, les titres de Mc Cartney vont de bons à géniaux, ce qui est encore le cas évident de All my loving, le titre fort indiscutable du deuxième album.

All my loving

Je ne vois qu'une marge de manoeuvre aux pro-Lennon. Essayez de nous persuader que She loves you doit assez peu à Mc Cartney, vu un certain régime d'alternance, vu que sur la vidéo live Harrison est avec macca laissant Lennon seul comme en relief, etc. Mais, It won't be long m'a tout l'air d'un sacré pavé dans la mare.
Lennon est un génie du rock, mais je pense qu'il s'est construit dans la Beatlemania, il n'était pas prêt auparavant. Il avait déjà quelque chose, mais Mc Cartney avait des facilités qui ont porté le groupe et qui ont contribué à une émulation positive au plan créateur. Dès les débuts du groupe, Lennon pouvait contrôler le débordement d'idées d'un Mc Cartney capable d'incongruités, de laisser-aller.
Si Lennon a aussi violemment dénoncé l'ego qu'il prêtait à Mc Cartney, il faut bien qu'il en ait été touché. Toute l'attitude de Lennon devient cohérente si on réévalue l'importance de Mc Cartney dans le lancement des Beatles et si on réévalue la part prépondérante de Mc Cartney dans des titres à succès ponctuels, mais bien précis.
Tout se joue d'ailleurs au niveau des trois titres de la Beatlemania. Or, on ne nous fera jamais croire que From me to you et I want to hold your hand sont emmenés par Lennon. Même She loves you ne fait pas un Lennon convaincant, bien qu'il doit cette fois y apporter une contribution plus décisive.
Personne ne contestera qu'une interrogation sur les mérites respectifs de Lennon et Mc Cartney passe par une évaluation de leur travail sur ces trois titres maintenus comme de peu probables exemples d'osmose du couple de compositeurs.

Le troisième album anglais est nettement dominé par Lennon. Il compose abondamment et il impose un titre génial: A hard day's night. Il crée aussi un remarquable rock avec Anytime at all.
Ceci dit, les trois titres de Mc Cartney s'imposent tous comme des chefs-d'oeuvre : And I love her, Things we said today et Can't buy me love. Le dernier titre est franchement original. Les anthologies et la logique des 45 tours montrent encore une fois l'importance de Mc Cartney. A ce jeu, sur les anthologies, trois titres sont retenus: un de Lennon A hard day's night, deux de Mc Cartney Can't buy me love et And I love her. Sur les 45 tours anglais(!), Mc Cartney impose Can't buy me love en face A et Things we said today en face B. Tant pis pour la superbe And I love her. Lennon n'impose que A hard day's night. Le titre mitigé You can't do that n'est pas départagé en face B du titre de Mc Cartney. Je trouve alors assez discutable l'idée d'une prépondérance de John Lennon. Il compose plus, mais ne prend pas l'ascendant.

Le quatrième album confirme cruellement la supériorité de Mc Cartney dans les débuts des Beatles et relativise la prédominance de compositions de Lennon.
La prochaine face A d'un single américain doit être une composition de Lennon, lequel, au plan des 45 tours anglais du moins, a déjà à son actif A hard day's night et Please please me, en plus de l'égalité artificiellement plaidée pour les trois titres de la Beatlemania.
Trois titres de Lennon sont candidats: No reply, I'm a loser et Baby's in black. Tous trois sont battus au poteau par une composition de Mc Cartney, mais chantée par Lennon: Eight days a week.
Déjà, ça fait très mal.
Le quatrième album anglais permet en même temps à Mc Cartney d'aligner d'autres compositions: I'll follow the sun et une remarquable Every little thing. Deux titres ne semblent pas clairement départagés par les rubriques que je lis sur Wikipédia.
What you're doing est tout de même chantée par Mc Cartney et I don't want to spoil the party par les deux.

Le dernier 45 tours anglais de 64 contient deux titres nouveaux, un de Lennon, un de Mc Cartney. Le titre de Lennon est en face A I feel fine, mais le meilleur titre est en face B She's a woman de Mc Cartney, autrement plus intéressant.

La Beatlemania s'est construite en 63 et 64. Lennon compose plus, mais la valeur de ses compositions est inégale. Mc Cartney réussit toutes ses compositions. Il s'impose à de nombreux niveaux: 45 tours à franc succès, premier 45 tours à son honneur, titre offert aux stones, ouverture réussie du premier album et des titres remarquables à caractère intemporel et non travaillés sur l'air du temps comme And I love her, All my loving, Things we said today, Every little thing, Eight days a week, Can't buy me love, etc. L'originalité et l'ampleur mélodique sont évidentes de la part de Mc Cartney.
Lennon a certes du génie, mais il se fonde plus volontiers sur des modèles. Il a un titre de gloire qui rend indiscutable sa capacité à construire la Beatlemania : A hard day's night.

samedi 26 mai 2012

120. The Flamin' Groovies - A Bucketful of brains

Le plus grand groupe de rock américain avec Funkadelic-Parliament. Les tout grands groupes blancs américains sixties sont exclusivement californiens, y compris les groupes non psychédéliques Flamin' Groovies, Creedence clearwater revival et Beach Boys.
Les plus grands groupes, on pense inévitablement à Love, pourtant parfaitement inconnus. On pense un tant soit peu au Jefferson Airplane, sinon au Grateful dead quoi que ce groupe divise les fans sixties, on pense aux Doors, aux premiers albums de Country Joe and the Fish. On pensera quelque peu au Velvet Underground et on pensera inévitablement au Creedence Clearwater Revival, même si parfois ces derniers donnent l'impression d'un rock tracé au cordeau. Des esprits plus classiques citeront les Beach Boys, mais je considère quand même que leur répertoire pose un petit problème. On doit aussi penser aux MC5, plus encore qu'aux Stooges. On pense à du Captain Beefheart.
Il y a ensuite une quantité impressionnante de groupes qui ont tenu deux albums ou deux ans. La liste est même vertigineuse.
Le second âge d'or 77-80 a permis l'apparition de nouveaux grands noms américains, mais la longévité n'est toujours pas au rendez-vous.
Mais donc côté groupe de rock qui représente vraiment le rock, joue vraiment du rock, les Flamin' Groovies sont sans aucun doute le groupe de référence.
Le batteur est exceptionnel. On regrettera éternellement que le duo Jordan - Loney n'ait pas duré.

Le groupe est aujourd'hui mythique et bien connu de tous les fans de rock sixties, alors que son succès a été inexistante à l'époque.
C'est donc un groupe très particulier, et comme il n'avait aucun succès, sinon l'estime, ils ne purent enregistrer de 72 à 76. Pire encore, Roy Loney quitte le groupe à ce moment-là.

Il existe pourtant un ensemble de 7 titres enregistrés en 1972 dont deux se retrouveront comme les temps forts de l'album enfin paru en 1976 : Shake some action.
L'un sortira tout de même en 45 tours, l'incroyable Slow death que Jordan a coécrit avec Loney, mais qui est joué sans Loney avec la voix de son remplaçant Chris Wilson. Le titre enregistré en live avec Loney en 71 existe sur The Flamin' Groovies In person.
Les 4 autres titres sont des reprises.

Les sept titres réunis sont souvent coiffés du titre A Bucketful of brains. Ils sont encore la quintessence du groupe, puisque celui-ci est au sommet jusqu'à son album de 76 inclus.
Il est toutefois probable que Jordan ait trop peu composé de 72 à 76, puisqu'il n'eut plus la même verve sur les albums qui ont suivi.

1. Shake some action
(titre qui donne son nom à l'album de 76, coécrit par Jordan avec Wilson qui arrivait, et titre en réalité de 72, non pas de 76. Il amorce le renouveau mélodique plus beatles pop du groupe, tout en étant très orchestré et fort dynamique. Il s'agit réellement d'un morceau exceptionnel.
2. Talahasse Lassie
Superbe reprise d'un titre semi-célèbre de l'obscur qui déjà? Frankie Lymon je crois.

3. Married woman
Super titre, qui joue un peu sur les notes qui planent dans les creux, mais tout de même excellent. La composition n'est pas, là je n'ai pas en tête de qui est l'original.

4. Get a shot of rhythm and blues
Excellent, encore un titre qui n'est pas d'eux. L'original est d'Arthur Alexander. Un commentaire prétend qu'une version de 65 par les Liverpool five se trouve sur youtube. Je ne l'ai pas trouvée et je ne vois pas comment les Liverpool five révèleraient sur ce titre un talent qu'ils n'ont pas.
Voici un lien qui donne trois versions dont l'original de 62 par Arthur Alexander, face B de You better move on reprise en 65 par les stones, tandis que Talahasse Lassee est reprise aussi par les stones, mais seulement disponible sur des bootlegs. La deuxième version, peu mémorable, est d'un groupe qui débouchera plus tard sur Guess Who (classique "American woman"). La troisième est de Clyde Mc Phatter.
Arthur Alexander and others - Get a shot of rhythm and blues

5. Slow death (Jordan - Loney)
Le chef-d'oeuvre rock!
Slow death (live géant 72 avec Wilson, à défaut de live Loney 71)
Slow death (live couleur)

6. You tore me down
Autre titre Beatles-Byrds-pop marquant de l'album de 76.

7. Little queenie (enregistrement télé de 72)
Reprise de Chuck Berry, mais aussi clin d'oeil aux tournées 69-70 des Rolling stones.

jeudi 24 mai 2012

119. Gene Clark - White light

Album sublime. Certains reprochent le côté trop produit de No other, bien qu'il soit éblouissant de beauté en 74, mais en 71 et 72 deux autres chefs-d'oeuvre inattaquables ont vu le jour comme albums jalonnant la carrière solo de Gene Clark. Je parlerai une autre fois de Roadmaster. Ici il est question de White light, dont étrangement je n'ai pas trouvé la chanson-titre. Mieux vaut mûrir ce qu'on a à dire, tant c'est magnifique. Tears of rage est une reprise de Bob Dylan et Where my love lies asleep démarque très nettement No expectations des Rolling stones avec quelques sources du côté de Let it be des Beatles. Magnifique résultat comme tous les autres titres.
Génial, intime, l'album Beggar's Banquet de Gene Clark dans l'approche musicale, mais bien sûr en mode ballade roots et non rock.
Un grand album.

The virgin
With tomorrow
White light
Because of you
One in a hundred
For a spanish guitar
Where my love lies asleep
Tears of rage
1975

Bonus tracks

Because of you
Stand by me
Ship of the Lord
Opening day
Winter in

118. The Easybeats - Vigil

Good times vidéo

L'album Vigil est le dernier album des Easybeats et il est musicalement différent de tous ceux qui précèdent, moins freakbeat et plus dans la composition classieuse.
L'album est réussi, avec en ouverture le tout de même sauvage Good times, titre pour lequel ils sont accompagnés de la voix exceptionnelle de Steve Marriott des Small Faces, un très grand titre d'ouverture. L'ordre des chansons varie selon les éditions (USA, Europe, etc.). J'ai donc l'ordre du vinyle européen plus 8 bonus tracks, mais ma compilation 6 CD fut importée directement d'Australie. Il faut écouter les titres qui suivent Good times, étonnants: What in the world, ou simplement beaux: Falling off the edge of the world, ou digne de Ray Davies des Kinks : The Music goes round my head. La reprise de Can't take my eyes off of you est original et pas mal, quoiqu'un peu moins pertinente. Sha la la repart dans la chanson originale un peu étonnante, Come in You'll get pneumonia réussit dans sa veine grandiloquente, avant même le crescendo. L'intro et le refrain de See saw font une forte impression. Mélodiquement plus banale, Land of make believe a une voix bien posée au tout début et passe ensuite à quelques plans cristallin ou éthéré, mais sans devenir un titre fort par trop d'éparpillement. Fancy seeing you here a visiblement été boudée sur la toile, c'est un titre avec des motifs typiques des Easybeats. Hello, how are you? est dans la grosse veine romantique, très belle chanson, beaucoup moins rock. Hiot the road jack montre à nouveau une reprise essayant de se détacher du groove original. Puis vient une chanson folle de comptoir très anglaise We All live happily (together), avec sa petite note triste de contrepoint. Fin rock de l'album, I can't stand it n'apparaît pas non plus sur la toile apparemment, du moins pas immédiatement et moi je suis paresseux. Dans les bonus tracks, les deux titres inédits valent encore le détour: Lay me down and die et surtout Bring a little lovin' qui a d'ailleurs été repris par Los Bravos, le groupe connu pour Black is black et dont voici une vidéo pas mal du tout. Le succès pour Los Bravos a fait que Ricky Martin a repris la chanson avec un texte espagnol apparemment.

Good times
What in the world
Falling off the edge of the world
The Music goes round my head
[Reprise par The Saints]
Can't take my eyes off of you
(original de Frankie Valli en 67)
Sha la la
Come in You'll get pneumonia
See saw
Land of make believe
Fancy seeing you here
Hello, how are you?
Hello, how are you? divinement annoncée par une voix en allemand ou un truc comme ça, mais terrible.
Hit the road jack
(reprise de Ray Charles)
We All live happily
I can't stand it

Bonus tracks

Good times
Lay me down and die - inst
Lay me down and die
Bring a little lovin'
The Music goes round my head
Hello, how are you?
Come in You'll get pneumonia
Falling off the edge of the world

Ah oui, il y a des liens pour l'album (part 1, part 2, etc.)

lundi 21 mai 2012

Compilation : les 100 plus belles chansons de la Motown

Financièrement, je n'ai pas les moyens de suivre la réédition de tous les 45 tours de la Motown. Les premières années de la formation de la Motown sont moins intéressantes. Les années 62-74 doivent être pas mal, sinon je pourrais me concentrer sur une période très ciblée genre 64-67.
Mais je suis sur trop de choses à la fois.
A un prix plus qu'abordable, mais je ne m'en rappelle plus, j'ai acheté il y a quelques années une compilation 5 CD Les 100 plus belles chansons de la Motown, puis je me suis acheté à prix bas les best of de la plupart des artistes réunis sur les deux premiers CD.
Evidemment, j'ai quelques albums de certains artistes, parfois plusieurs.

CD 1

1. Barrett Strong - Money (that's what I want)
Pendant des années, j'ai été curieux de connaître l'original de ce titre.
On la voit sur le lien vidéo, j'ai acheté la compilation Barrett Strong - The complete Motown collection. Elle compte 22 titres. Personnellement, j'aime bien écouter cette compilation. J'ignore quelle est la cote de Barrett Strong pour le reste. Je citerai d'autres titres dans une entrée à son sujet.

2. The Miracles feat. Bill "Smokey" Robinson - Shop around
J'ai plusieurs albums de Smokey Robinson and the Miracles. Quelques chansons sont de toute beauté. Smokey Robinson a également composé quelques titres forts pour les Temptations.

3. Eddie Holland - Jamie
La chanson a été composée par un certain Stevenson et Barrett Strong. Il s'agit d'Edward Holland Jr et c'est une grosse lacune pour moi que de ne pas avoir une compilation de son oeuvre de chanteur. Je pense bien sûr au trio de compositeurs implacables Holland-Dozier-Holland. Le second Holland désigne Eddie en personne. Il a aussi enregistré en solo le superbe Leaving here.

4. The Marvelettes - Please Mr. Postman
Un groupe de filles un peu plus proche des groupes que produisait Phil Spector. Les Beatles furent touchés, puisqu'ils jouent ce titre sur leur premier album de 63. Ils ne sont pas les seuls. Le premier album des Marvelettes (qui comporte ce titre) est sympathique, mais sans plus. J'ai deux best of des Marvelettes, dont un avec 23 titres. J'avoue sélectionner les titres que je veux entendre, des classiques comme Please Mr. Postman, Too many fish in sea, I'll keep holding on. Je suis déjà moins marqué par Beechwood 4-5789 ou The Hunter gets captured by the game qui vient plus loin sur cette compil'.

5. Marvin Gaye and the Vandellas - Stubborn Kind of fellow
Premier album de Marvin Gaye au nom de cette chanson, son premier succès. J'ai plusieurs albums de Marvin Gaye. Ils n'ont pas tous la même qualité, mais il y en a de très bons. Je préfère évidemment nettement la période sixties. Je me suis arrêté à What's going on, best of pour ce qui est plus récent. Il y a aussi pas mal de duos de femmes chantant avec Marvin Gaye, mais il est plus intéressant en solo. Ces duos sont très vite assez secondaires. Evidemment, Martha Reeves fait alors elle-même partie des Vandellas.

6. Mary Wells - Two lovers
Smokey Robinson a composé ce titre, comme il a composé My girl, titre des Temptations, que Mary Wells reprend en l'adaptant en "My guy", un peu plus loin sur cette compil'. J'ai un CD Mary Wells sings My guy, mais la chanson Two lovers n'y figure pas. Je ne l'ai que sur cette compilation.

7. The Contours - Do you love me
Groupe masculin, une chanson entraînante dans l'esprit à peu près twist. J'ai un best of 11 titres du groupe.

8. The Miracles - You've really got a hold on me
Un chanson de toute beauté de Smokey Robinson, reprise par les Beatles (mais ils sont trop limités pour faire de bonnes reprises), les Supremes et plusieurs autres, mais notamment encore par les Zombies.

9. Martha & the Vandellas - (Love is like a) Heat Wave
Un joyau Holland-Dozier-Holland emmené par Martha Reeves aux commandes des Vandellas. Hyper dynamique, hyper prenant. Martha Reeves and the Vandellas, c'est quatre bons albums Motown. Le titre Heatwave a été repris par les Who en 66 sur A Quick One, par d'autres encore.

10. Brenda Holloway - Every little bit hurts
Un titre poignant composé par Ed Cobb. J'ai un best of de Brenda Holloway, mais ce titre-là se détache nettement du reste dans mon souvenir. La chanson a été reprise aussi par The Spencer Davis Group avec Stevie Winwood au chant.

11. The Supremes - Baby Love
Avec la voix fragile ravageuse de Diana Ross, les Supremes ont accumulé les succès au long des années 60. Plusieurs des titres des Supremes ou de Diana Ross s'entendent en boîte de nuit, mais leurs albums sont inconnus du commerce à l'heure actuelle. J'en ai tout de même fait la collection. Diana Ross sera l'artiste la plus présente de cette compilation 100 titres Motown.

12. Four tops - Baby I need your loving
Des titres qui ont de la poigne et du coeur, des attendus de la musique soul. Je n'ai qu'une compilation des Four Tops (17 titres).

13. Martha & the Vandellas - Dancing in the street
Encore un joyau à l'actif de Martha Reeves. Le titre a été repris en duo par David Bowie et Mick Jagger en 1985, mais sans rivaliser avec l'original bien sûr. Le titre a été coécrit par William "Mickey" Stevenson, Ivy Hunter et Marvin Gaye lui-même.

14. Marvin Gaye - How sweet it is (to be loved by you)
Le succès se poursuit justement pour Marvin Gaye.

15. The Temptations - My girl
Voilà l'original de cette chanson maintes fois reprise (y compris par les stones), la composition étant de Smokey Robinson même.

16. Mary Wells - My guy
Version féminine, My girl devient My guy.

17. The Temptations - The way you do the things you do
Les Temptations ont eu une bonne longévité dont cette compilation va témoigner.

18. The Supremes - Come see about me
Encore une perle suave de Diana Ross et ses amies. Nous n'en sommes encore qu'au second titre des Supremes sur cette compilation 100 titres, mais ils vont s'enchaîner.

19. Four tops - I can't help myself (sugar pie honey bunch)
Un chouette morceau, touchant et enthousiasmant.

20. Jr. Walker & the All Stars - Shotgun
Le saxophoniste a bien raison de swinguer ainsi sur ce titre exceptionnel, je n'ai pas de CD d'eux pour l'instant.

21. Kim Weston - Take me in your arms (Rock me a little while)
Je me suis contenté d'un best of 20 titres dont 4 duos avec Marvin Gaye.

22. Diana Ross & The Supremes - Stop ! In the name of love
Un classique des Supremes, ici en live avec une introduction.

CD 2

1. Stevie Wonder - Uptight (Everythning's alright)
Né en 1950, Stevie Wonder se fait connaître à 12 ans avec Fingertips part two, puis s'impose déjà à quinze ans avec ce titre entraînant et puissant Uptight cosigné Henry Cosby, Sylvia Moy et Stevie Wonder. J'ai pu écouter ce qui me semble le premier album de Stevie Wonder avec des instrumentaux et le titre long Fingertips en 62. C'est malheureusement complètement anecdotique. Il faut s'en tenir pour ses tout débuts aux deux hits mythiques Fingertips part 2 et Uptight, puis à partir de 65 on peut sans doute commencer à courir ses albums. Evidemment, il y aura plusieurs albums de Stevie Wonder à présenter sur ce site.

2. Four tops - It's the same old song
Un classique des Four tops. Ici, dans les motifs instrumentaux, la source plus qu'extrêmement probable pour le riff joyau des Rolling stones sur le titre Under my thumb.

3. Martha & The Vandellas - Nowhere to run
Moins connu, mais puissant, un autre titre phare de Martha Reeves.

4. The Miracles - The Tracks of my tears
Exceptionnel, ainsi que l'album qui va avec ce titre et qui est l'un des meilleurs de la Motown.

5. Diana Ross & The Supremes - You can't hurry love
Encore un joyau Holland - Dozier - Holland, un must.

6. Four tops - Reach out I'll be there
Cela sent l'âge d'or de la Motown dans l'enchaînement des titres, un autre titre poignant signé Holland - Dozier - Holland.

7. Diana Ross & The Supremes - You keep me hangin' on
Le titre connaîtra les reprises, un nouveau Holland - Dozier - Holland, moins poignant que You can't hurry love, mais très fin, ce qui ne gâte rien...

8. Four tops - Standing in shadows of love
Encore du Holland - Dozier - Holland. Le titre n'a pas dû manquer d'influencer le titre des Rolling stones Have you seen your mother, baby, standing in the shadow? cette même année 66, tandis que les percussions pourraient avoir inspiré celles de Sympathy for the devil en 68. Vous en connaissez beaucoup des ouvrages qui vous expliquent l'influence de la Motown sur les Rolling stones. Je fais ça spontanément moi-même, je n'ai jamais vu personne le faire, mais je me vanterai bien ici de ma lucidité critique, je vais tout de suite à ce qui est important. Une influence d'un titre des Supremes sur Paint it black me paraît également envisageable. L'influence de la Motown fut réelle sur Stones, Who, Small Faces, Beatles, Zombies, etc. Quand ceux qui rêvent d'un nouvel âge d'or des compositions rock auront compris ça...
Sans jeu de mots, la soul a été une âme inspiratrice sous-jacente au rock sixties. Il y a bien sûr d'autres veines (blues, rhythm'n'blues, rockabilly), mais cette importance des musiques soul frappant le coeur est facilement perdue de vue, d'autant qu'il y a l'autre célébration d'un rock s'épurant et coupant les liens avec ses racines. A l'évidence, la dynamique des compositions rock est compromise quand une source n'est plus reconnue. C'est ce que je pense et les faits n'ont pas l'air de me donner tort.

9. Jimmy Ruffin - What becomes of the brokenhearted
Pas facile de passer après la série précédente. Mais, il suffit de proposer un titre puissant et apaisant à la fois. Du point de vue compilation, on reste dans l'entraînement tout en reprenant son souffle. Sinon, j'ai une compilation de Jimmy Ruffin 11 titres.

10. Jr. Walker & the All stars - (I'm a) Road Runner
Rien à voir avec le titre célèbre de Bo Diddley, ni avec cet autre pas mal célèbre de Jonathan Richman pour ses Modern lovers. Guitare bien pincée, joli solo de saxophone, d'autres choses encore, un autre de ses grands titres intitulés Road Runner, une composition Holland - Dozier - Holland.

11. Marvin Gaye & Kim Weston - It takes two
Au moins en duo avec une chanteuse, Marvin Gaye nous a laissé au moins ce titre exceptionnel en toute simplicité composé par Stevenson et Sylvia Moy.

12. The Elgins - Heaven must have sent you
Je ne saurais rien dire des Elgins, mais il s'agit d'un groupe féminin et d'un titre Holland - Dozier - Holland. Le résultat est envoûtant dans la force tranquille.

13. The Isley Brothers - This old heart of mine (is weak for you)
Des armoires à glace brothers, mais fendeurs de coeur avant tout. Un de leurs classiques. Ils sont connus pour Twist and shout, mais aussi pour une transition vers le funk.
Ce titre a été repris par Rod Stewart en 75 puis en production plus dansante en 89 avec Ronald Isley en renfort. Composition : Holland - Dozier - Holland - Sylvia Moy.

14. The Marvelettes - The Hunter gets captured by the game
Une composition de Smokey Robinson qui en a quelques autres pour les Marvelettes, mais je suis moins marqué.

15. The Temptations - Ain't too proud to beg
Un super titre des Temptations signé Edward Holland et Norman Whitfield que j'ai d'abord connu en reprise par les Rolling stones en 74.

16. Diana Ross & The Supremes - The Happening
Une composition Edwerd Holland, Lamont Dozier et F. DeVol. Le morceau n'est pas aussi connu que les précédents succès et il ne capte pas l'attention avec la même constance, mais il reste très bon avec de jolis points forts.

17. Four tops - Bernadette
Nous nous rapprochons de la fin de parcours, mais les ficelles conduisent encore à quelque chose de pas mal, compo Holland - Dozier - Holland pour la poigne sentimentale des Four tops.

18. Marvin Gaye & Tammi Terrell - Ain't no mountain high enough
Un classique de la Motown dont la reprise par Diana Ross figure aussi sur cette compilation. Le CD duo de Marvin Gaye et Tammi Terrell ne me paraît pas prioritaire.

19. Smokey Robinson & The Miracles - I second that emotion
Smokey Robinson est toujours là, d'ailleurs une source évidente au style des frères Jackson à venir.

20. Stevie Wonder - For once in my life
Un beau classique tendre de Stevie Wonder qui n'a encore que 17-18 ans en 68.

21. The Temptations - Cloud nine
Un titre de Norman Whitfield et Barrett Strong, original, un peu funk précoce et qui maintient à un certain bon niveau les Temptations. Whitfield et Strong vont imposer à leur tour de belles nouvelles compositions au sein de la Motown.

22. The Jackson 5 - I want you back
Le classique du groupe, danse déjà 70's en 69.

CD 3

1. Marvin Gaye - I heard it through the grapewine
Un titre exceptionnel d'un moment sidérant dans la carrière de Marvin Gaye. La composition vient de Whitfield et Strong, mais il semble qu'elle traînait depuis 1966. Une reprise psychédélique miraculeuse de 11 minutes avec des prolongements instrumentaux a été conçue par Creedence clearwater revival. Voici une vidéo de quatre minutes hypnotique avec le groupe qui enregistre...

2. Rare earth - Get ready
Un rock swinguant de la Motown. Il existe plusieurs versions du titre jusqu'à 20 ou 24 minutes. Il s'agit d'une composition de Smokey Robinson lui-même. Je ne saurais rien dire sur Rare earth par ailleurs. Ma compil' donne une version single de 2'49.

3. The Temptations - I can't get next to you
Le titre a eu une influence sur Parliament - Funkadelic. Un très bon funk-rock dans ce morceau soul donc, une composition Whitfield - Strong.

4. The Jackson 5 - ABC
Un autre classique dansant bon enfant du groupe.

5. Diana Ross - Ain't no mountain high enough
Nouvelle version de ce titre. Diana Ross sans les Supremes cette fois.

6. Edwin Starr - War
Un super titre rythmé signé Whitfield - Strong, mais je ne sais rien sur Edwin Starr.

7. Gladys Knight and the Pips - If I were your woman
On renoue à peu près avec l'esprit du début, mais quand même le titre est d'une certaine retenue. Plutôt qu'une voix sucrée féminine, une voix blues puissante. Nous entrons dans une ère de compositions bonnes, mais moins inspirées, moins transcendantes.

8. Smokey Robinson and the Miracles - The Tears of a clown
Un titre exceptionnel tardif.

9. The Jackson 5 - I'll be there
Un autre titre connu d'eux, ils ne s'en sortent pas trop mal, mais ils ne remplacent pas leurs prédécesseurs.

10. The Spinners - It's a shame
Beau titre d'inconnus, il faut dire que parmi les trois compositeurs nous retrouvons Stevie Wonder dont le style se reconnaît aisément en certains passages du morceau.

11. The Supremes - Stoned love
Ce titre de 70 reste pas trop mal, même si ce n'est plus l'âge d'or. Diana Ross a quitté le groupe également. C'est joli, sans être franchement inspiré.

12. Stevie Wonder - Signed, sealed, delivered, I'm yours
Pour ses 20 ans, Stevie Wonder passe aux albums. Le premier qui porte le titre de cette chanson accumule les perles et est ainsi un vrai plaisir.

13. Marvin Gaye - What's going on
Nouvelle ère musicale pour Marvin Gaye avec l'album What's going on en 71, le dernier album que j'ai acheté toutefois.

14. The Jackson 5 - Never can say goodbye
L'original vient bien d'eux, même si je suis beaucoup plus familier de la version de Gloria Gaynor qui l'emporte de beaucoup par le punch et la voix.

15. The Temptations - Just my imagination (running away with me)
La longévité des Temptations se confirme, le tandem Whitfield - Strong confirme aussi sa capacité à remédier à la disparition du trio Holland - Dozier - Holland.
Le titre a été reprise en 78 par The Rolling stones.

16. The Undisputed truth - Smiling faces sometimes
Encore une composition Whitfield - Strong.

17. Rare earth - I just want to celebrate
Le groupe rock de la Motown.

18. Eddie Kendricks - Keep on truckin'
Titre de 73, assez funky, bon, mais moins inspiré.

19. Michael Jackson - Ben
Un titre un peu plus dans l'esprit de l'Eurovision.

CD 4

1. The Temptations - Papa was a rolling stone
Avec la guitare funky, des truculences instrumentales, un dernier grand titre Motown.

2. Michael Jackson - Got to be there
3. Marvin Gaye - Let's get it on
4. The Jackson 5 - Dancing machine
5. Diana Ross - Theme from Mahogany "Do you know where you're going to"
6. Michael Jackson - One day in your life
7. The Miracles - Love Machine (Pt.1)$
8. Willie Hutch - Love power
9. Diana Ross - Love hangover
10. Marvin Gaye - I want you
11. Thelma Houston - Don't leave me this way
(Reprise par The Communards en 86, enthousiasmante sans être géniale cette fois)
12. The Commodores - Easy (Lionel Richie)
13. Bonnie Pointer - Heaven must have sent you
(ce titre Holland - Dozier - Holland revient ainsi une deuxième fois sur la compilation)
14. The Commodores - Three times a lady
15. Billy Preston & Syreeta - With you I'm born again
16. Diana Ross - I'm coming out
17. Teena Marie - I need your lovin'
18. Jermaine Jackson - Let's get serious
19. Rick James - Give it to me baby

CD 5 (chute libre question qualité)

1. Diana Ross - Upside Down
Le titre exceptionnel tardif de Diana Ross, I'm coming out est pas mal en titre tardif, mais celui-ci a plus d'intérêt.
2. Rick James - Super freak
Son titre délirant, c'est chouette comme riff, mais ce n'est pas génial pour autant.
3. Diana Ross & Lionel Richie - Endless love
4. The Dazz Band - Let it whip
5. Lionel Richie - All night long
6. Dennis Edwards Feat. Siedah Garrett - Don't look any further
7. Rockwell - Somebody's watching me
8. DeBarge - Rhythm of the night
9. Lionel Richie - Say you, say me
10. Mary Jane Girls - In my house
11. The Commodores - Nightshift
12. El DeBarge - Who's Johnny
13. Today - Him or me
14. Boyz II Men - Motownphilly
15. Johnny Gill - Rub you the right way
16. Shanice - I love your smile
17. Boyz II Men - I'll make love to you
18. Erykah Badu - On and on

samedi 19 mai 2012

117. Billy Nicholls - Would you believe (Official reissue of legendary 60s rarity featuring members of the Small Faces)

+ One of the rarest 60s artefacts, with original vinyl copies valued at £1,500.
+ British answer to the Beach Boys' Pet Sounds, with help from the Small Faces and others.
(Lane, Marriott, McLagan, Jones + Caleb Quaye, Nicky Hopkins ou John Paul Jones)
+ First official reissue on CD, with colour foldout booklet.

All songs written by Billy Nicholls except "Would you believe" (Jeremy Paul).

Billy Nicholls Would you believe

L'album est mythique. Moins de 20 copies diffusées auprès de quelques radios et de quelques chroniqueurs, l'album est ensuite resté à l'état de projet. La révélation n'a eu lieu que 30 ans plus tard.
En 68, Billy Nicholls a à peine 19 ans à la mi-février. Son album est enregistré avec des noms prestigieux à l'époque et depuis. Billy Nicholls se rapprochera ensuite des Who dont il deviendra directeur musical dans les années 80-90.
Billy Nicholls a assuré en backing vocals sur le titre de 67 The Thoughts of Emerlist Davjack de The Nice, autre groupe de la maison Immediate, et il a écrit des titres pour Del Shannon en 69, mais a très vite perdu ses illusions. Il a sorti un album solo en 1974 Love songs, puis il a formé un groupe nommé White horse qui sortit un album exclusivement aux Etats-Unis en 1977. Il a composé des singles à succès pour Léo Sayer et Roger Daltrey. Il contribue aux backing vocals sur l'album Who are you? et la bande son du film Tommy.
Le titre à succès pour Roger Daltrey aux Etats-Unis est Without your love. Il en a composé d'autres pour lui. Le titre à succès pour Léo Sayer est I can't stop loving you. La chanson sera reprise avec succès également par Phil Collins, mais en beaucoup moins bien que Léo Sayer. Cette chanson a été aussi reprise en 1980 par The Outlaws.
Son chef-d'oeuvre inexplicablement resté au placard, c'était cet album à même pas 20 ans.
Il est le père de Morgan Nicholls (Senseless Things, Muse, Gorillaz, The Streets, Lily Allen).

1. Would you believe?
2. Come again
3. Life is short
4. Feeling easy
5. Daytime girl
6. Daytime girl (coda)
7. London social degree
(une source d'inspiration pour le riff de Pinball Wizard des Who)
8. Portobello road
9. Question Mark
10. Being happy
11. Girl from New York
(également une source pour le riff de Pinball Wizard des Who)
12. It brings me down
Bonus tracks :
13. Would you believe? (Mono single version)
14. Daytime girl (Mono single version)

Avril 1968.

Lead vocals Billy Nicholls
Backing vocals Denny Gerrard, Barry Husband, Ronnie Lane, Steve Marriott, Billy Nicholls
Acoustic guitars Billy Nicholls, Big Jim Sullivan
Electric guitars Steve Marriott, Joe Moretti, Big Jim Sullivan
Organ Ian McLagan
Piano Caleb Quaye
Harpsichord Nicky Hopkins
Bass John Paul Jones, Ronnie Lane
Drums Kenney Jones, Jerry Shirley

Strings arrangements by Denny Gerrard, Art Greenslade and John Paul Jones.
Engineered by Glyn Johns and Alan (Iraish) O'Duffy.

**

Des extraits de Love songs, son "deuxième" album en 74.

Winter rose
Little lady
White lightning

Une chanson que je ne situe pas encore dans le temps, très belle :
Umbrella song

Un autre titre apparemment :

Won't be the one

**

Visiblement, un artiste disco-funk homonyme à une lettre près.

Je n'ai pas encore trouvé l'album du groupe White horse, je chercherai plus tard.

116. Kim Fowley - Outrageous

Kim Fowley a mangé à tous les râteliers, mais au moins la chanson The Trip et quelques albums dont I'm bad et bien sûr Outrageous. L'album The day the earth stood still est pas mal également. J'ai aussi Born to be wild et Animal god of the street.


Animal man
(super rock déjà barré)
Wildfire
(bien barré, et ça va continuer)
Hide and seek
Chinese water torture
Nightrider
(pré heavy metal second degré)
Bubble gum
Inner space discovery
Barefoot country boy
(un peu en parodie de Johnny B. Goode)
Up / Caught in the middle / Down
California hayride
Stranger from the sky
Underground lady
Monkeys
Cruel
Young americans
Reincarnation
(quelque peu à la Seeds)
Queen of stars
(super rock que j'ai aussi sur Outrageous)
Fluffy turkeys

115. Bobbie Gentry - Ode to Bobbie Gentry The Capitol years

Elle n'est connue en France que pour la version originale en anglais de la Marie-Jeanne de Joe Dassin, mais elle a d'autres beaux titres à son répertoire et elle est mieux connue en Amérique, pas seulement pour son Ode to Billy Joe. Fancy fait aussi partie de ses grands succès.
J'ai dû commander cette compilation 2000 pour au moins avoir un CD de Bobbie Gentry.

1. Mississippi Delta (Gentry)
2. Fancy (Gentry)
3. Son of a preacher man
4. Ode to Billy Joe (Gentry)
(reprise de Joe Dassin - La Marie-Jeanne)
5. Touch'em with love (Gentry)
6. You've made me so happy
7. The Girl from Cincinatti
8. In the ghetto
9. Hushabye mountain
10. I wouldn't be surprised
11. Apartment 21
12. He made a woman out of me
13. Find Em, Fool Em, Forget about Em
14. Skip along Sam (Donovan)
15. Show off
16. I'll never fall in love again (Bacharach - David)
17. Stormy
18. Chickasaw county child (Gentry)
19. Big Boss man
20. Ace insurance man
21. Reunion (Gentry)

114. Johnny Powers - Long blond hair (rockabilly)

Un excellent album de rockabilly, Long blond hair de Johnny Powers, pas de "e" à "blonde" sur le titre de mon CD ni sur la première chanson.

1. Long blond hair
2. Rock Rock
3. Mama rock
4. Someone's gonna hurt you + 5. Mean mistreater
6. Waitin' for you
7. Honey let's go (to a rock and roll show)
8. Your love
9. Be-bop-a-lula
10. Don't go away
11. Waitin' for you
12. Treat me right
13. Indeed I do
14. Oh so far away
15. Trouble
16. Waitin' for you
17. With your love, with your kiss
18. Be mine, all mine
19. Don't lie to me
20. Waitin' for you
21. Me and my rhythm guitar
22. I'm walkin'
23. Waitin' for you 

113. Sir Douglas Quintet - The best of (premier album)

Arnaque bon enfant, un nom anglais et une annonce de best of, promotion factice du dernier groupe anglais à la mode. Il s'agit de texans, plongés dans l'ombre sur le devant de la pochette, et de leur tout premier album, car ils auront en plus une certaine longévité.
Mais le contenu vaut mieux que l'enveloppe. She's about a mover figure sur le coffret Nuggets américain. Plusieurs titres sont romantiques: The rains came rain rain rain, Blue norther ou We'll take our last walk tonight...

1. She's about a mover
2. Beginning of the end
3. The Tracker (Shindig 65)
4. You're out walking the streets tonight
5. It was in the pines
6. In the jailhouse now
7. Quarter to three
8. It's a man down there
9. The rains came
10. Please just say so
11. We'll take our last walk tonight
12. Walking the streets
13. Bacon fat
14. Blue norther

112. The Strangeloves - I want candy the best of

Peut-être pas une priorité, mais deux titres d'eux figurent sur le coffret américain Nuggets et ils sont aussi connus pour leur célèbre Cara-Lin. C'est parti pour le délire. Les démarcations (plagiats) de Bo Diddley défoulent et ont des qualités, mais ne remplacent pas l'original. Retenir tout de même outre Cara-Lin le titre Night time.

1. Cara-Lin
(Reprise en français par Les 5 Gentlemen)
(Reprise par The Fleshtones)
(Reprise par Thee Headcoatees)
(Reprise par The Sorrows)
(Reprise de Roy Loney live 2010, existe aussi en studio, the best one)

2 Sendin' my love
3. (Roll on) Mississippi

4. I want candy
(démarcation de Bo Diddley, avec guitare surf)

5. It's about my baby
6. Just the way you are

7. Night time
8. No jive
(Nouvelle démarcation de Bo Diddley)

9. Rhythm of love
10. (I can't get no) Satisfaction
11. I gotta dance
12. Hang on sloopy
13. New Orleans
14. Willie and the hand jive
15. Out in the sun (hey-o)
16. Love, love (That's all I want from you)
17. I'm on fire
18. Honey do
19. I wanna do it
20. Quarter to three

111. Love - Four sails

Quatrième album de Love. La formation des trois premiers albums est dissoute et il n'y a plus Bryan McLean. Arthur Lee monte un second groupe qui va aligner trois albums à son tour. Difficile d'oublier la première époque, pourtant Four sail est exceptionnel et Out here remarquable. Pas la peine de s'occuper de leur moindre présence sur youtube ou tout autre média. Ici, nous avons affaire à l'un des plus grands groupes de l'histoire du rock.

1. August
(live 70)
2. Your friend and mine - Neil's song
3. I'm with you
4. Good times
5. Singing cowboy
6. Dream
7. Robert Montgomery
8. Nothing
9. Talking in my sleep
10. Always see your face

Bonus tracks :

11. Robert Montgomery (alternate vocal)
12. Talking in my sleep (alternate mix)
13. Singing cowboy (unedited version)

109-110. Love - Out here + Studio / Live

Le cinquième album de Love fut un double 33 tours 17 titres. Bien qu'inférieur aux quatre précédents albums, il reste d'une poésie hors du commun. Les absences de plusieurs titres (Listen to my song, Willow Willow, Doggone, Love is more than words..., You are something, Gather round) sont impressionnantes.

1. I'll pray for you
2. Abalony
3. Signed D.C. (nouvelle version)
4. Listen to my song
(mais comment des choses aussi belles peuvent être manquantes sur youtube?, reprise par un fan)
5. I'm down
6. Stand out
(live 70)
7. Discharged
8. Doggone (titre de 12 minutes)
(extrait batterie)
9. I still wonder
10. Love is more than words or better late than never (titre de 11 minutes)
(interview et extrait live 70)
11. Nice to be
12. Car lights on the daytime blues
13. Run to the top
14. Willow willow
15. Instra-mental
16. You are something
17. Gather round
(compensation: enregistrement plus récent d'Arthur Lee)

Les rééditions de titres de l'album Out here ont une histoire particulière compliquée. Des rééditions partielles de l'album Out here ont existé, voire des panachages entre Four sail et Out here si je ne m'abuse.
Il y a aussi l'album Studio / Live paru en 1982 qui présente une série d'anciens titres de Out here, en tête de quatre enregistements live inédits de 1970. Ceci dit, certains titres sont alors nettement plus courts.

Face A - Studio

I still wonder
Listen to my song
You are something
Doggone 3 minutes 15
Love is more than words (or better late than never) 2 minutes 30
Willow willow
Nice to be
Gather round 3 minutes 30

Face B - Recorded Live at Bill Graham's Fillmore East 1970

Stand out
Product of the times
Keep on shining
Singing cowboy

Lyres : AHS 1005

Les débuts des Lyres avec le EP AHS 1005.

L'édition CD se compose de l'EP suivi du single Help you Ann Ireally want you right now, puis d'un projet de mini LP 7 titres.

Je cite l'intérieur de la pochette : "Anybody remember the Human Beinz? Music Machine? Sound Explosion? Before your time? Don't sweat. The Lyres are here to reintroduce the world to the koys of American garage-punk. This is not abrasive or cultish music. All the bands I just mentioned that hits once, and the Lyres will too if there's any justice. This is pop sensibility, infectious rhythms, inspired vocals, and above all, playfulness. And an understanding of the dynamics of interplay between rhythm guitar and cheesy organ that borders on the remarkable. The Lyres may be too cute to ever by a real challenge or threat, but what they do is too perfect to ever be out of fashion. Kudos to Boston's Ace of Hearts label for being one of Amercia's most consistent, although occasional, sources of great singles."
Il s'agit du texte d'une chronique du 12 décembre 81 dans le New Musical Express page 25. On trouve également des chroniques de REM, Fleshtones et quelques autres. Toutes les compositions sont de Jeff Connolly sauf What a girl can't do.

EP (enregistré en décembre 80, paru en septembre 81)

Buried alive
In Motion
High on yourself
What a girl can't do
(je n'ai pas ce titre sur mon CD 20 d'On fyre, qui contient pourtant 10 et non pas 8 bonus tracks)

45 tours (décembre 81)

(I wanna) Help you Ann
I really want you right nom
(version différente d'On fyre)

"Lost" mini-LP (summer 80)

Ain't going nowhere
100 CC's (Pure thrust)
She pays the rent
High on yourself
What a girl can't do
Buried alive
In motion

vendredi 18 mai 2012

108. Funkadelic : Standing on the verge of getting it on

L'âge d'or de Funkadelic semble passé, cela reste à un niveau épatant bien sûr, mais le carré d'as Osmium-Funkadelic-Free your mind-Maggot brain ne se retrouvera plus jamais. Pourtant, les qualités ne manquent pas à America eats its young et Cosmic slop.
Mais, Eddie Hazel revient au sein du Funkadelic pour un album exceptionnel où il cosigne la plupart des morceaux, signature cachée par la substitution de celui d'un membre de sa famille, Grace Cook, sa mère je crois. Nous sommes en 1974.
La chanson qui donne son titre à l'album est un must entraînant. La chanson de l'époque Osmium Red hot mama est reprise. Les sept titres coupent encore bien le souffle : I'll stay, Sexy ways, Alice in my fantasies...
Jimmy's got a little bit of bitch in him est une chanson originale réussie. Et les capacités de soliste du guitariste Eddie Hazel se retrouvent sur le morceau final de 12 minutes Good thoughts, bad thoughts.
L'édition CD propose deux bonus tracks 45 tours de 1975, une version différente de Standing on the verge... et le titre plus ancien Vital juices.
Le robot de la pochette annonce l'ère du dessin animé Goldorak, mais un semblable robot à cornes dressé comme un humain figure déjà sur la pochette d'un album d'un groupe allemand, Can, tout début des seventies, voire toute fin sixties.

Enfin, on n'échappe pas aux parlés robotisés de George Clinton qui, en début de face B, fait précéder Standing on the verge... de répétitions obscènes en anglais : "Laisse-moi être ton arbre, tu seras ma chienne, et tu pourras me pisser dessus". Comment je vais pouvoir défendre la cause de cette musique hors-catégorie, maintenant?
Je n'ai pas besoin de commenter. Normalement, il suffit d'écouter pour se rendre compte à quel point c'est au sommet de l'histoire du rock. Depuis 1974, allez les chercher les albums aussi bons. Il n'y en a pas cinq, il n'y en a peut-être pas trois.

1. Red Hot Momma
2. Alice in my fantasies
3. I'll stay
4. Sexy ways
5. Standing on the verge of getting it on
6. Jimmy's got a little bit of bitch in him
7. Good thoughts, bad thoughts

Bonus tracks :
Vital juices
Standing on the verge of getting it on (single edit)




The Replacements, grand groupe des années 80 (8 albums à remarquer et la carrière solo de Paul Westerberg) part 1

Un peu mécontent, je ne peux pas comme je le souhaite mettre en lien pour l'instant les huit albums des Replacements.
D'excellentes chansons ne sont plus sur Youtube comme avant, ainsi de I don't know. La chanson Hootenanny sur l'album qui porte son nom ne peut que s'écouter à travers cette vidéo d'amusement :
The Replacements - Hootenanny (extrait de la chanson)

J'aimerais pourtant présenter ce groupe majeur et faire jaillir quelques titres. Leurs 8 albums sont sortis une première fois en CD, puis une deuxième édition a eu lieu avec sa floraison de bonus tracks pour lesquels j'ai parfois acheté quelques albums en double.

Le groupe se compose des quatre musiciens initiaux : Paul Westerberg (chant et guirare), les frères Stinson Bob et Tommy, le premier à la guitare, le second à la basse, puis de Chris Mars à la batterie. Tommy Stinson rejoindra le groupe Guns and roses en 1998 mais n'enregistrera qu'un seul album avec eux. Miné par la drogue et l'alcool, Bob Stinson lâchera pour sa part le groupe après la sortie du cinquième album Tim. Le groupe deviendra un trio le temps du sixième album Pleased to meet me, avant d'embaucher un nouveau guitariste : Slim Dunlap. Le batteur quittera le groupe vers la fin et sera à son tour remplacé par Steve Foley. Mais, les derniers albums accentuent dans tous les cas l'idée d'une progression vers de simples accompagnateurs du génie Paul Westerberg.
C'est lui le compositeur du groupe et sa carrière solo continue d'être remarquable. Malheureusement, sa voix n'est pas très belle, mais ce groupe de rock revendique un fort héritage punk qui a sans doute encourager le chanteur à s'assumer ainsi. En contrepartie du rock punk, le groupe livre pourtant de fantastiques ballades mélancoliques et une musique de toute beauté.

Mais, pour que le profil soit complet, il faut comprendre que ce groupe sauvage a toujours été un peu brouillon et a bien du mal à réaliser l'album parfait qui réalisait toutes les promesses. Après la splendide fraîcheur punk rock du premier Sorry Ma, Forgot to take out the trash, le groupe a du mal à créer des albums parfaits réalisant toutes les promesses d'un groupe aussi doué : Stink, puis Hootenanny. Marqué par davantage de ballades, le quatrième album Let it be se rapproche de ce qu'on espérait. Le cinquième album Tim aurait dû être celui de la consécration. Le groupe réalise enfin la perfection qu'on attendait de lui. Malheureusement, c'était sans compter sans une mauvaise production de la maison de disques. L'album n'en demeure pas moins merveilleux. Mais, il aurait pu sonner mieux encore.
Le départ de Bob Stinson laisse la place à ce qui finalement sera le meilleur album du groupe Pleased to meet me. L'album est à nouveau génial comme Tim sans faute de production et il a une fraîcheur punk rock qui l'égale à Sorry Ma, Forgot to take out the trash. Don't tell a soul et All shook down restent encore de très bons albums. Suivra la carrière solo de Westerberg avec 14 songs, etc.

Sorry Ma, Forgot to take out the trash fut un double 33 tours de 18 chansons en 1981. Sa réédition en CD nous vaut un album de 31 titres qui jamais ne lassent.

Takin' A Ride (live 1981)
Careless
Customer (live)
Hangin' downtown
Kick your door down
Otto
I bought a headache
Rattlesnake
I hate music
Johnny's gonna die
(allusion à Johnny Thunders)
Shiftless when idle
More cigarettes
Don't ask why
Something to dü
(allusion à Husker Dü)
I'm in trouble
Love you till friday
Shutup
Raised in the city
(+ 13 bonus : démos de titres précédents et Don't turn me down, Shape up, You ain't gotta dance, Get on the stick, Oh Baby, Like you, Get lost, A toe needs a shoe, Basement jam, If only you were lonely (face B de I'm in trouble)

Le second album Stink est plus brouillon, moins réussi, mais reste l'oeuvre d'un grand groupe.

Kids don't follow
Fuck school
Stuck in the middle
God damn job
White and lazy
(blues gras rapide avec de l'harmonica)
Dope smokin' moron
Go
Gimme noise
(+ bonus tracks)

Le troisième album Hootenanny renoue avec le côté extraordinaire du premier, quelle pitié qu'il n'y ait pas la chanson d'ouverture (si particulière)... En format 33 tours, la face A s'ouvrait sur un très original Hootenanny criard mais génial, puis la face B s'ouvrait sur Within your reach splendide composition qui marque le début des ballades mélancoliques et sublimes! Notez aussi le côté inachevé et l'originalité de Lovelines, sans que ce ne soit l'un des titres les plus forts. L'absence du sauvage You Lose m'étonne quelque peu.

Hootenanny
Run it
Color me impressed
Willpower
Take me down to the hospital
Mr. Whirly
(intro parodiant Strawberryfields forever en dérapage punk, puis un arrêt et une plongée dans du McCartney de l'album Abbey Road!!)
Within your reach
Buck hill (live)
Lovelines
You lose
Hayday (live 86 vidéo pourrie)
Treatment bound
(pendant plus calme à Hootenanny, mais alcoolisé quand même)

(+ bonus tracks : Lookin' for Ya, Junior's got a gun, Ain't no crime, Johnny Fast, Tratment bound (alt), Lovelines (alternate vocal), Bad worker.)

Le quatrième Let it be privilégie les ballades. Il en contient de vertigineuses! Même des titres bien 80 sont étonnamment réussis (We're coming out, Tommy gets his tonsils out). La remarquable Androgynous a été reprise par des artistes secondaires, mais populaires : Joan Jett et Crash test dummies.

I will dare
(Peter Buck de REM joue également sur ce superbe morceau de 84. Hank Williams avec Hey good looking et T-Rex avec 20th century boy ne sont pas loin derrière)
Favorite thing
We're coming out
Tommy Gets his tonsils out
Androgynous
Black diamond (reprise de Kiss)
[Kiss - Black diamond]
La comparaison est inévitablement à l'avantage des Replacements.
Unsatisfied
[La guitare d'intro est sans doute dans le prolongement de l'influence du titre précédent]
Seen your video
(le rock aussi est vertigineux sur cet album)
Gary's got a boner
(et on hérisse un peu les poils... Vertige reparti)
Sixteen blue
(on réapprend à se tenir)
Answering machine
(puissant finale)

[+ quelques bonus tracks]


























jeudi 17 mai 2012

107. The Action : Action packed

Un groupe extraordinaire. Une formation anglaise qui se love dans le style soul en ne reprenant au départ que des titres d'artistes soul américains. La formation n'entre pas dans la dynamique créatrice des Who ou des Small Faces, mais demeure un groupe soul épuré, même quand ils se mettent à composer. Un groupe soul impressionnant d'ailleurs. La voix du chanteur, toute naturelle, est vertigineuse. Paul Weller (The Jam et carrière solo) et Phil Collins (Genesis et carrière solo) sont deux fans connus des Action. Phil Collins, batteur à ses débuts, admirait justement le réputé batteur des Action.
Là, on a droit à un super groupe avec une voix de toute beauté, et puis 17 titres de haut vol produits par George Martin.
Malgré des qualités hors du commun, le groupe ne rencontre pas le succès et se dissout avant d'avoir enregistré le moindre album. Pourtant, les démos de Brain existaient, démos qui deviendront un deuxième CD joyau des Action, mais non sous le titre Brain, plutôt sous le titre Rolled gold. Autre perle, le double CD des enregistrements des Action à la BBC.
Après la dissolution des Action, un nouveau projet se forme pour une partie d'entre eux avec le groupe Mighty baby qui vaudra encore deux albums remarquables, mais dans un trip instrumental plus californien désormais.
Le reste viendra. Aujourd'hui, les 17 joyaux sortis à l'époque.

1. Land of 1000 dances (reprise de Chris Kenner popularisée ensuite par Wilson Pickett)
2. In my lonely room (reprise de Martha Reeves and the Vandellas)
(Martha Reeves n'est pas n'importe qui. Son titre le plus célèbre est Dancin' in the streets, elle a une série de quatre beaux albums pour la Motown. Il s'agit ici d'une composition Holland-Dozier-Holland.)
3. Harlem Shuffle

(Les Rolling stones sont sans doute eux aussi des fans des Action, ils ont fait de la reprise du titre Harlem Shuffle  le point fort de leur album Dirty Work de 1986, on peut légitimement préférer la version des Action)

L'original écrit par eux : Bob & Earl (Earl Nelson and Bobby Relf) - Harlem shuffle
Version des Righteous brothers (connus au moins pour "Unchained melody" et produits par Phil Spector).

4. I love you (yeah) (reprise des Impressions avec Curtis Mayfield le compositeur)

5. I'll keep (on) holding on (reprise des Marvelettes)
(The Marvelettes est un groupe féminin qui marque les débuts des succès de la Motown. Leur grand titre: Please Mr Postman est repris par les Beatles à leurs débuts. Le titre I'll keep holding on l'est ici superbement et Too many fish in sea sera repris par Mitch Ryder)

6. Hey Sha-lo-ney (reprise de Mickey Lee Lane)

La version originale de Mickey Lee Lane plus âpre.
La version récente et réintitulé des Detroit Cobras : Hey sailor

7. Just once in my life (reprise des Righteous Brothers)
Une des deux chansons de Carole King reprises par les Action sur nos 17 titres.
La version originale des Righteous Brothers produits par Phil Spector.

8. Wasn't it you (reprise de Petula Clark)
Petula Clark est bien connue en France. Le titre date de 66, il était récent pour les Action, et il s'agit encore d'une composition de Carole King.

9. Baby you've got it
Reprise de Maurice McAllister.

10. Since I lost my baby
Reprise des Temptations une composition de Smokey Robinson qui a aussi composé le célèbre My girl pour les Temptations. Il avait pourtant sa propre formation, Smokey Robinson and the Miracles.

11. Never ever
Une composition du groupe tout simplement magnifique.

12. Twenty fourth hour
Et ça continue!

13. The Place (compositeur Jack Hammer)

14. Come on, come with me
Titre original du groupe, le potentiel se confirmait.

15. The Cissy
(composition solitaire du chanteur Reg King en pleine forme)

16. Something has hit me
Original et face B de l'ultime 45 tours.

17. Shadows and reflections
Original, titre exceptionnel, face A du dernier 45 tours, annonçant l'album resté en plan sur lequel il figure: Brain devenu Rolled gold.
Une entrée séparée va venir pour Rolled gold.

Twistin' Rumble ! ! Volume 3 The Swingin'est dance party ever !

Ne croyez pas que le niveau baisse avec le volume 3.

1. Vocaleers - Cootie snap
(excellent démarrage)
2. Billy the Kid Emerson - A dancin' whippersnapper
(Puissance)
3. Jimmy Hanna - Leaving here
(ce petit joyau a été repris par les Who à leurs débuts quand ils s'appelaient encore les High Numbers)
4. Dickie Treadway & The Salados - One to ten
(The Mummies s'inspireront de ce morceau)
5. The Gardenias - I'm laughing at you
(pour moi, ça ne vieillit pas)
6. Bird Rollins - Pretty little school girl
7. Dave Bartholomew - Shrimp & gumbo
(mambo percussion, puis fanfare, le compère de Fats Domino)
8. The Versatones - Bila
(Encore un titre impressionnant dans son originalité)
9. The El-Torros - Doop-Doop-A-Walla-A-Walla
10. Darrel Rhodes - Four o'clcok baby
(du rockabilly qui déchire l'âme)
11. Pete Harcourt - Sneaky Pete
(Encore du second degré âpre qui assure)
12. Terry & The Chain Reaction - Keep your cool
(Avec du parlé, encore un morceau étonnant)
13. Warren Lee - Star revue
(encore un rock'n'roll exceptionnel)
14. The Gardenias - Houdini
(ambiance tripot, avec une vidéo obscène selon les codes du rockabilly)
15. Gwen Owen(s) - I lost a good thing
(rhythm'n'blues féminin, soul)
16. L. Anderson - Neck bones & hot sauce
17. Monroe & Gee Gee & The Interois - Shake it baby
18. Duke Jenkins - Shake it
19. The Nite Lites - 1,2 Boogaloo
20. The Kollettes - Just how much
21. Lillian Offitt - My man is a lover
22. The Soul Brothers Six - Thank you baby
23. Bobby Miller - Uncle Willie
24. Moe Koffman - Coco Mamie
(pas trouvé, ce qui m'étonne, compensation, mais dans un style très différent : Curried soul (inspiré de Jumpin' Jack Flash des stones, Satisfaction, un peu Paint it black et du modèle d'Herbie Mann reprenant Bitch des mêmes avec Mick Taylor à la guitare))
25. Billy Gayles - I'm hurtin'
(finition en force)