mardi 8 octobre 2013

Mon parcours rock des années 2000

1999, un équivalent de Fun House, introuvable aujourd'hui,

Jack Meatbeat and the undeground society

Sur le seuil des années 2000 : 1999, un équivalent de Fun House, introuvable aujourd'hui,

Back from world war III

Stay and dance

Back to the delta

Ryan Adams (ne pas confondre)
De l'americana, superbe, l'album Heartbreaker, puis l'album Gold

 Come pick me up

Why do they leave

Call me on your way back

Answering bell

Devendra Banhart

Psyché rétro pour la jeunesse bobo d'aujourd'hui de prime abord, mais très très bon hyper intimiste Il a évolué vers un plaisir grand public, les débuts sont plus particuliers, à noter les albums Rejoicing in the hands et Nino rojo

 Little yellow spider

 Carmensita

 Feel just like a child

Wake up, little sparrow / At the hop

A sight to behold

Hey Mama wolf

The Strokes

Trois albums vraiment pas mal au début des années 2000, en particulier Is this it? First Impressions of earth envoie également

 You only live once

 Juicebox

 Hard to explain

 The modern age

 Last nite

Take it or leave it

The White Stripes

Duo sans doute inspiré de la formation duo Suicide, The White stripes est une référence incontournable, les albums Elephant ou White blood cells et autres, mais le deuxième album De Stijl m'emporte par son côté rauque et roots

 Seven Nation Army

The Hardest button to button

Hello Operator

You're pretty good looking (for a girl)

Amy Winehouse

Remarquable, des titres intemporels souls ou rhythm'n'blues des années 2000

Rehab

Back to black

Beck
Avec les albums Odelay, Sea change et un ou deux autres, Beck s'en sort pas mal

The Golden age

The Brian Jonestown Massacre

Un groupe que je peux creuser

 Straight up and down

The Libertines

Je n'apprécie pas autant que The Strokes ou The White Stripes, mais Pete Doherty reprend plein de trucs sixties et le résultat final a le parfum et l'originalité

 Up the bracket

Dreaming of you

Pete Doherty

I am the rain

The Strypes

Du bon revival rock

Blue collar Jane

CocoRosie

Moins mon style mais pas mal du tout

 Lemonade

Holly Golightly




Je triche un peu, mais elle est géniale
Ancienne des Headcoatees, groupe féminin équivalent des Heacoats, un des nombreux groupes de rock garage de Billy Childish, elle fait une carrière solo depuis environ 1995, avec de très très bons albums

 There's an end

 Devil do

 Slowly byt surely

 Dan Melchior & Holly Golightly

Why don't you love me

Desperate little town

Directly from my heart (reprise de Little Richard)

J'évite ici de citer des artistes plus anciens qui ont fait de bons albums dans les années 2000

Voilà

lundi 5 août 2013

Grands groupes rock des années 90 et 2000

(On me reprochera l'absence de certains noms, mais ce sont principalement les noms suivants que je retiens et j'ai évité de citer des noms bien connus pour leur oeuvre dans les décennies antérieures (sauf groupe ou duo ou solo nouveau). J'ai intégré les Gories, Mick Jagger et Keith Richards aux années 90. Je ne choisis pas forcément un titre emblématique.)

The Gories

Hidden charms

The Oblivians

Sunday you need love

Walter Daniels, The Oblivians and monsieur Jeffrey Evans

Someday my prince will come

Jack Meatbeat and the underground society

Stay and dance

The Devil Dogs

Back in the city

New Bomb Turks

Born Toulouse-Lautrec

Paul Westerberg

Lush and green

Keith Richards

You don"t move me
Hate it when you leave

Mick Jagger

Sweet thing

The Prime Movers

Sublime

Graham Day and the Gaolers

Disown me

Holly Golightly

Devil do

Holly Golightly and Dan Melchior

Why don't you love me

The Black Crowes

Jealous again

Oasis

Fucking in the bushes

G Love and Special Sauce

Blues Music

Beck

Where it's at

Eels

Not ready yet

Ryan Adams

Why do they leave

The Strokes

Last nite

The Whitye stripes

You're pretty good looking (for a girl)

Devendra Banhart

This is the way

Amy Winehouse

Rehab

Wreckless Eric and Amy Rigby

The Downside of being a fuck-up

dimanche 16 juin 2013

Albums de Rory Gallagher (et Taste)

Je me suis dit, ce Rory Gallagher diffère des stars du rock, c'est un garçon simple, il mérite un hommage. Et voyons voir quel!

On peut préférer les Saints ou on peut préférer Chris Bailey en solo, on peut préférer The Plimsouls ou bien Peter Case en solo, etc. Rory Gallagher est lui essentiellement connu pour sa carrière solo, sa discographie étant bien présente dans le commerce, mais il a débuté sous la forme d'un groupe dont la création était déjà exceptionnelle. Il s'agit d'une formation pleine de tonus délivrant un rock sauvage et raffiné à la fois. Le groupe a sorti Taste et On the boards, deux albums de titres enregistrés en studio en 69 et 70, avant de se séparer. Deux autres albums lives ont vu le jour en 71: Live Taste et Live at the Isle of Wight. Ces deux lives montrent assez le plaisir éprouvé par le public qui eut le privilège de les voir et entendre sur scène.
Rory joue parfois du saxophone, on observe la présence de reprises. On peut regretter que cette veine rock et âpre n'ait pas eu de suite. Nous sommes dans la foudre et l'excitation. La suite solo montre pourtant une certaine continuité du "same old Rory" avec selon moi un génie musical accru par l'intériorisation de 71 à 74. Des titres délicats d'On the boards annoncent toutefois les prodiges intimistes des albums à venir. S'il ne chante pas, il va pleurer, mais ce guitariste n'est pas un manche...
Une compilation de 1974 portait un titre génial : "In the beginning, an early Taste of Rory Gallagher".

Taste (1969)

Blister on the moon
Same old story
Catfish
Sugar Mama
Born of the wrong side of time

On the boards (1970)

What's going on
Railway and gun
It's happened before, it'll happen again
See here
On the boards
If I don't sing, I'll cry

Taste Live (édité en 1971)

Gambling Blues
Feel so good

Live at The Isle of Wight (édité en 1971)

SinnerBoy

L'entente au sein du groupe n'était pas vraiment bonne, Rory Gallagher entame alors une carrière solo qui commence par deux albums de titres studio absolument vertigineux qui ne peuvent que le placer parmi les plus grands noms de l'histoire du rock: le premier éponyme Rory Gallagher et le second Deuce, tous deux datant de la même année 1971. Sinner Boy passe des performances lives de Taste à la dimension de titre studio sur son premier album solo, mais l'avalanche de titres sublimes se fait, des titres tous vibrants, tantôt rock, tantôt intimistes.

Je garde l'ouverture Laundromat pour les vapeurs folles du Live in Europe de 72, et je commence par ce petit bijou I'm not surprised suivi par un titre acidulé avec du saxophone lui aussi très apte à capter les humeurs mêlées de l'âme Can't believe it's true.

I'm not surprised
Can't believe it's true

On peut aussi trouver le déchirement dans toute son âpreté rock guitaristique, griffée de puissants sursauts, avec For the last time.

For the last time
Wave myself goodbye

Et on poursuit le voyage de splendeur avec toute la poésie harmonique et mélodique de Just the smile.

Just the smile
It's you

Mélange de grâce et de coups portés à la torpeur ambiante avec I fall apart où toujours le défilé des notes à la guitare illumine le réel avec une justesse, un goût, une retenue même et un sens de la création inconnus de la plupart des héros de la six cordes.

I fall apart

Non pas la guitare, mais toute la musique de Rory est braquée sur vous... et puis elle vous échappe en boeuf solo qui vous entraîne.

Hands up

Incroyablement, Rory a donné un petit frère immédiat à cet album fou, la même année : Deuce. Ce second opus solo a pour but d'exprimer en studio une certaine intensité, une certaine sonorité live, et le résultat est d'une fraîcheur saisissante.

Il s'ouvre par un bijou intimiste incroyable, et se partage entre titres délicats à souhait et bombes rock'n'rolliennes sorcièrement ciselées.

I'm not awake yet

Le mélomane se régale :

Out of my mind
Don't know where I'm going
Maybe I will
Should've learnt my lesson

Il se perd même dans l'espace :

There's a light

Et le mélomane se régale encore avec tout le déchaînement contrôlé et magistral de la vague de titres suivante:

Used to be
Whole lot of people
In your town
Crest of a wave

Et cela se poursuit par un live qui est un album à part entière, à savoir le Live in Europe qui contient des titres inédits: l'affolant Going to my hometown, l'ouverture de Messin with the kids ou la reprise de Bullfrog Blues ou encore le long blues lent que s'approprie parfaitement le génie Irlandais I could've had religion. Laundromat et In your town des deux premiers albums figurent ici aussi. Ce qu'il se passe est immense.

Live in Europe (1972)

Laundromat
Going to my hometown
I could've had religion
Bullfrog blues
Messin with the kids

Evidemment, tous ces albums sont sortis avec des bonus tracks en CD, et même un bonus track de Live in Europe, ça se court. Un frisson immense.

Blueprint (1973)

Rory Gallagher reprend alors la voie des albums de titres enregistrés en studio. Le meilleur de Rory Gallagher, c'est ces quatre premiers albums studio en solo et ces deux premiers albums live en solo toujours. Rory Gallagher et Deuce forment un duo avec son unité, voici deux albums différents et même différents l'un de l'autre : Blueprint et Tattoo, bien qu'ils soient tous deux de 73.
L'album Blueprint est étrangement peu présent dans les bacs. Il contient pourtant un des grands titres qui ont rendu l'album live Irish Tour 74 immortel à jamais : Walk on hot coals. Et sa veine ne s'arrête pas là. Le son de ces chansons est plus particulier, quelque peu étrange et inhabituel, et il annonce un peu Tattoo, il s'agit encore de titres d'intériorisation forte, de torpeur secouée, et de finesse instrumentale prolongée.

Daughter of the everglades
Seventh son of a seventh son
Race the breeze

Le purisme des sources se permet parfois un virage quelque peu moins nettement blues et quelque peu joyeux. Le plaisir domine en artiste.

Hands off

En bonus track, une reprise sixties qui comporte des allusions à d'autres célèbres formations du British Boom.

Treat her right

Le pur blues se retrouve avec Banker's Blues.

Banker's Blues

Et puis Rory fait montre de son incroyable connaissance des perspectives musicales ouvertes au joueur de guitare avec cette surprenante et réussie incursion dans un style jazz rétro.

Unmilitary two-step

La délicatesse permettant au chant de prédominer, comme il arrive parfois dans la musique de Rory, se retrouve dans la ballade If I had a reason.

If I had a reason

Tattoo (1973)

Quatre titres de l'album Tattoo figurent sur l'Irish Tour 74. C'est un album musicalement efficace qui conjoint l'effort fait pour les mélomanes et le goût rock du plus large public. Voici les quatre titres qui sont pénétrés de l'héritage des albums précédents, du blues, en dépit de leurs signes de modernité.

Tattoo'd lady
Cradle rock
Who's that coming
A Million miles away

L'album aligne d'autres perles d'un rock envoûtant, ou tendue et acérée moelleusement.

Livin' like a trucker
Sleep on a clothes-line
Admit it

Comme sur Blueprint, la finesse musicale s'instaure sur les parties acoustiques de 20:20 Vision, avec une sacrée combinaison de piano, et cela se poursuit dans l'étonnante invention mélodique toujours embellie de piano, l'intense, classieux et swinguant They dont make them like you anymore.

20:20 Vision
They don't make them like you anymore

Irish Tour '74 (1974)

Rory revient alors au live avec un album où les titres préalablement imposés par des versions studio sont réinterprétés de manière remarquable, à l'exemple du Get yer ya-ya's out stonien. La magie est tout simplement éblouissante. Le titre suivant devient une véritable apothéose, un instant incommensurable qui touche à l'éternité.

Walk on hot coals

Des reprises inédites parcourent aussi ce nouvel opus. La partie rock étant plus assumée par les compositions de Gallagher, celles-ci offrent les virtualité blues intériorisées de son jeu ou même acoustiques avec la reprise de Tony Joe White.

I wonder who
Too much alcohol
As the crow flies

Et tout cela s'entraîne dans la grande danse de Rory, unfinished two-step.

Back on my stomping ground

Hélas, après ces six albums, le retour en studio semble avoir été dur, Rory Gallagher ne sera plus jamais aussi grand, et si l'album Calling card de 1976 mérite encore de grands honneurs, le contraste de l'album de 1975 Against the grain avec tout ce qui a précédé fait mal au coeur. Il n'en contient pas moins de bonnes compositions, ce n'est pas la chute libre.

Against the grain (1975)

On prend son pied inévitablement avec la reprise rentre-dedans I take what I want.

I take what I want

Reprise de Leadbelly.

Out on the western plain

Bought and sold, Ain't too good, il y a de bons titres, mais ils ne rivalisent pas avec ceux des albums précédents. Ils sont moins habités par un esprit de création musicale.

Mais, Rory s'est ressaisi et, sans l'atteindre à nouveau pleinement, il effleure le sommet avec Calling card qui a en outre le mérite de l'originalité, comme le montre très bien la chanson-titre, Jack-knife Beat, Do you read me ou bien Edged in blue.

Calling card (1976)

Calling card
Jack-Knife Beat
Edged in blue
Do you read me

La veine de 1971 et de Blueprint se maintient.

I'll admit you're gone
Barley and grape rag

Country mile représente en plus moderne une certaine veine de Gallagher.

Country Mile

La veine rock plus lisse, mais efficace, s'annonce avec Secret agent. Un changement d'époque apparaît dans ce tournant de la musique signée Rory Gallagher.

Secret agent

Dans les bonus tracks de l'album, on trouve une version précoce de Public enemy, titre qui figurera finalement sur l'album de 1979 Top priority, et on note que Moonchild, perle rock étrange un peu lisse et minimaliste dont les sons sont dessinés pour emporter est la soeur aînée de Follow me qui ouvrira trois ans plus tard l'album Top priority justement.

Moonchild

L'album suivant ne sortira pas en 1977, mais en 1978, dans l'achèvement de la victoire punk, avec son retour à un rock moins sophistiqué, victoire qui a du bon contre une quête abusive de l'élaboration, mais qui peut faire bien regretter la sophistication de certains comme Gallagher. Gallagher sort deux bons albums en 78 et 79, mais il n'est plus le même, le génie qu'on ne peut qu'unanimement admirer pour sa richesse, son inventivité, sa finesse, sa justesse à l'oreille du mélomane, etc. Rory est devenu trop lisse, trop premier, même si ce qu'il produit continue d'être au-dessus du lot. Il inspire moins l'âme en se concentrant sur l'excellence de vertiges.

Photo-Finish (1978)

Brute Force and Ignorance
Cloak & Dagger
Overnight bag
The Mississippi sheiks

Top priority (1979)

Follow Me
Philby
Bad penny
Just hit town
Public enemy n°1
The Watcher

L'album live Stage Struck de 1980 est bien décevant en comparaison de Live in Europe et Irish Tour '74. En revanche, même s'ils vont s'espacer, les trois derniers albums studio de Rory Gallagher, tout en n'étant plus des sommets, conservent le charme de belles plages musicales qui étonnent par contraste avec la misère des années 80 sur les grandes ondes.

 Jinx (1982)

The devil made me do it
Big guns

Defender (1987)

Loanshark Blues

Fresh evidence (1990)

The King of Zydeco

**

On peut courir les bootlegs de Rory Gallagher, il est aussi d'autres albums dans sa discographie. Le double des BBC Sessions, la compilation acoustique posthume Rory de 2003, l'album Notes from San Francisco qui essaie de donner le projet initial d'album avant que cela ne devienne Photo-Finish.

lundi 10 juin 2013

Les plus grands noms du rock selon moi (partie 1)

Un mélange de grands noms du blues et de grands noms du rock s'imposerait : Muddy Waters, Elmore James, Howlin' Wolf et bien d'autres ont à voir avec le rock. Je ne résiste pas non plus à l'idée de saluer les versions originales de Louie Louie, My baby left me, Good rockin' tonight et Rocket 88 (ce titre fait partie de ceux qui sont souvent cités, dans un débat il est vrai peu évident, comme le premier rock'n'roll de l'histoire). Ou bien un titre de Screamin' Jay Hawkins ou un des Staple Singers, quand le père imposait à ses filles de meilleurs choix musicaux. Je me suis même permis les Delmore Brothers des années quarante et The Carter Family (année trente) pour montrer un peu des racines méconnues parfois de ce qu'on écoute aujourd'hui.

Muddy Waters - Baby please don't go
Muddy Waters - Mannish boy
Muddy Waters - I just want to make love to you

Howlin' Wolf - Meet me in the bottom
Howlin' Wolf - Killing floor

Elmore James - Dust my broom

Sonny Boy Williamson II (Rice Miller) - It's a bloody life

Slim Harpo - Scratch my back
Slim Harpo - Got love if you want it

Richard Berry - Louie Louie

Roy Brown - Good rockin' tonight (1947)

Arthur Crudup - That's alright Mama
Arthur Crudup - My baby left me

Jackie Brenston (avec Ike Turner) - Rocket 88

Screamin' Jay Hawkins - I put a spell on you

The Staple singers - Maybe the last time

The Delmore Brothers - Blues stay away from me

The Carter Family - Keep on the sunny side

Dans les années 50, les noms qui se dégagent sont ceux d'artistes solo. Bien que la musique de Chuck Berry hérite beaucoup de ses prédécesseurs, son célèbre solo de guitare est une démarcation de T-Bone Walker et se retrouve aussi chez Elmore James, etc., il est sans aucun doute la grande référence rock'n'rollienne de cette époque aux côtés de Bo Diddley et Ray Charles. Ils sont accompagnés, mais avec un répertoire moins étoffé, par Little Richard. Larry Williams, Fats Domino, Esquerita suivent également. Charlie Feathers, Buddy Holly, Eddie Cochran, Rick(y) Nelson, Gene Vincent, Carl Perkins, Jerry Lee Lewis sont d'autres grands noms de cette époque, et dans une moindre mesure Elvis Presley. Deux duos sortent du lot : The Everly Brothers et The Louvin Brothers.
Une certaine musique soul et rhythm'n'blues se développe également.

Chuck Berry - Johnny B. Goode
Chuck Berry - Memphis, Tennessee
Chuck Berry - Sweet little sixteen
Chuck Berry - School days
Chuck Berry - Reelin' and rockin'

Bo Diddley - Before you accuse me
Bo Diddley - I'm a man
Bo Diddley - Road Runner
Bo Diddley - Bo Diddley
Bo Diddley - Who do you love

Little Richard - Lucille
Little Richard - Tutti frutti
Little Richard - Long, tall Sally

Larry Williams - Slow down

Charlie Feathers - Can't hardly stand it
Charlie Feathers - One hand loose
Charlie Feathers - That certain female

Eddie Cochran - Summertime blues
Eddie Cochran - C'mon everybody

Jerry Lee Lewis - Breathless
Jerry Lee Lewis - Whole lotta shakin' goin' on

Ricky Nelson - Lonesome town

The Everly Brothers - Wake up little Susie
The Everly Brothers - Bye Bye love

The Louvin' Brothers - Satan is real
The Louvin' Brothers - Knoxville girl

Pour les années soixante, je ne m'attarde pas sur la période de transition du début des années 60. J'aime bien quelques instrumentaux des Shadows, mais ce n'est pas du grand rock. Il y a aussi les groupes de filles en Amérique et Phil Spector, mais là encore je n'ai pas à m'y appesantir. Je ne fais pas une histoire du rock, je dégage ce qu'il a de plus fort. Pour les instrumentaux, on peut préférer Link Wray ou bien Booker T and the MG's. Toutefois, un groupe fabuleux, dont une partier du répertoire est justement instrumentale, est à signaler au tout début des années soixante : The Wailers ou selon leur nom à rallonge The Fabulous Wailers, pour ne pas les confondre avec d'autres. C'est d'ailleurs des Fabulous Wailers qu'est partie en réalité la déferlante de reprises de Louie Louie, même si la façon de la jouer des Kingsmen, groupe en réalité sans intérêt, a marqué les esprits.

Link Wray - Fatback

Booker T. and the MG's - Green onions

The Fabulous Wailers - Frenzy
The Fabulous Wailers - Wailers House Party
The Fabulous Wailers - Summertime (reprise)
The Fabulous Wailers - Zig Zag
The Fabulous Wailers - Out of our tree
The Fabulous Wailers - Sac O'Woe

Evidemment, vient à l'esprit la déferlante anglaise à partir de 1963-1964 avec une identité musicale qui va varier quelque peu mais qui a sa cohérence jusqu'à la nouvelle transition de 72-73. Les groupes anglais majeurs sont les Rolling stones, les Who, Fleetwood Mac (avec Peter Green) et les Kinks, même si ces derniers ne peuvent rivaliser en tant qu'orchestre avec les trois précédents. Rory Gallagher pourrait leur faire cortège, un pied dans les sixties avec son groupe Taste, mais il deviendra véritablement génial en solo en 71. Mais beaucoup d'autres noms doivent être cités. The Them et puis Van Morrison, puisque le leader des Them poursuivra une carrière géniale, mais aussi The Small Faces, The Yardbirds, The Pretty things, The Beatles, Donovan, The Easybeats, Pink Floyd (période Syd Barrett essentiellement), Kaleidoscope, Traffic, Timbox, The Creation, The Action, The Zombies, The Fairport convention,  Led Zeppelin, The Animals, et bien d'autres encore, Cream, Move, The Birds, The Troggs, The Artwoods, The Attack, The Marmalade, etc., etc. Pour les Stones et les Kinks, j'évite un peu les attentes. Pour les Who, je privilégie la première période, là encore significativement.

The Rolling Stones - Jumpin' Jack Flash (démo, version différente)
The Rolling stones - I'm going down (chute de studio en 69)
The Rolling stones - Have you seen your mother, baby, standing in the shadow?
The Rolling stones - It's not easy
The Rolling stones - Heart of stone
The Rolling stones - Yesterday's papers
The Rolling stones - We love you
The Rolling stones - Dead flowers
The Rolling stones - Loving cup
The Rolling stones - Silver train
The Rolling stones - Time waits for no one
The Rolling stones - Before they make me run

The Who - My Generation
The Who - Substitute
The Who - The Kids are alright
The Who - Can't explain
The Who - Happy Jack
The Who - Armenia city in the sky
The Who - Pictures of Lily
The Who - I can't reach you
The Who - Sally Simpson

The Kinks - Lola
The Kinks - Waterloo sunset
The Kinks - Set me free
The Kinks - Days
The Kinks - Picture book
The Kinks - Shangri-La
The Kinks - 20th century man
The Kinks - Dandy
The Kinks - Dead end street
The Kinks - Big black smoke
The Kinks - Do you remember Walter

Fleetwood Mac - Love that burns
Fleetwood Mac - Man of the world
Fleetwood Mac - Albatross
Fleetwood Mac - Black magic woman
Fleetwood Mac - Closing my eyes
Fleetwood Mac - Oh well
Fleetwood Mac - Rattlesnake shake (live Boston)
Fleetwood Mac - Long grey mare
Fleetwood Mac - A fool no more
Fleetwood Mac - Drifting
 
The Them - Gloria
The Them - Mystic eyes
The Them - Can only give you everything
Van Morrison - Brown eyed girl
Van Morrison - Someone like you
Van Morrison - Cyprus avenue
Van Morrison - TB Sheets
Van Morrison - Madame George
Van Morrison - Moondance

A suivre...

lundi 3 juin 2013

Albums des Rolling stones (partie 1, lives et carré d'as)

On parle de carré d'as avec les albums Beggar's Banquet (1968), Let it bleed (1969), Sticky Fingers (1971) et Exile on main street (1972), en se gardant en joker Aftermath dont il sera encore question plus loin, suite d'albums à laquelle ajouter le live Get yer ya-ya's out (1970, 1969 pour les prestations).
 Les plus grands succès des Stones ne figurent pas sur ces quatre albums, la stonemania est déjà passée (64-66, sinon début 67). Jumpin' Jack Flash et Honky Tonk Women seront en tête des ventes en Angleterre et datent respectivement de 1968 et 1969, mais il ne figurent pas tels quels sur les albums formant notre carré d'as, à ceci près que Country Honk sur Let it bleed se présente comme une variante du titre Honky Tonk Women. Les deux succès figureront toutefois sur le live Get yer ya-ya's out dans des versions éblouissantes.
Côté live, la discographie stonienne est dans l'impasse. Le groupe est mythique et sa réputation scénique bien entretenue. Mais, les concerts des artistes anglais en général, à la différence de ce qui se faisait côté californien, n'étaient pas soignés avant 1968. Les Rolling stones n'ont pas non plus abondamment joué en live de 68 à 71 et l'abondante matière de 72 et 73 n'a pas donné lieu à des éditions de lives officiels.
C'est ainsi. Quelqu'un voulant se lancer dans la discographie des stones verra qu'il lui sera déconseillé tous leurs lives officiels, sauf ce Get yer ya-ya's out inversément monté en épingle, et pour cause. Une bonne discographie live des stones passe nécessairement par les bootlegs et se resserre sur une période très ramassée : 68-73, en incluant des événements clefs: Rock'n'roll circus, Hyde Park, Altamont, concert gratuit pour le Nicaragua à Los Angeles en 73. On essaie aussi de puiser la crème de chaque mini-tournée: tournée américaine de novembre 69, tournée européenne de 70, tournée anglaise de 71, tournée américaine de 72, tournée hawaïenne et océanienne en 73, tournée européenne en 73. L'officialisation via le net de Brussels affair permet d'ajouter un second joyau live à la discographie officielle des Rolling stones.

C'est un point faible de la discographie stonienne. D'autres artistes ont su proposer plusieurs lives importants dans leur carrière. Les Rolling stones existent en live essentiellement grâce aux bootlegs. Ou bien grâce à ce joyau qu'est Get yer ya-ya's out.
Le double Love you live est brouillon. La vidéo Let's spend the night together qui correspond à la tournée Still Life ne livre pas pour moi un rock bien inspiré. Flashpoint est un concert très bien fait, mais en étant indulgent quant à l'âge des artistes et aussi quant à des arrangements qui sont quelque peu festifs. Les concerts ultérieurs, il y en a à l'occasion de bien dans les bootlegs, mais on l'a compris, l'intérêt d'écouter un live de la période 68-73 n'est pas comparable avec un quelconque live postérieur. Et je pourrais même avoir la cruauté de dire que sur Got live if you want it je prends mon pied, j'entends les stones. Je n'ai jamais été ennuyé par le fait d'écouter la prestation brouillonne de 65-66. Je trouve cette écoute tout à fait prenante et agréable, en fait.

Evidemment, à cause de cette période live privilégiée, on va attribuer à Mick Taylor une aura particulière, et il est certain que son jeu étincelant est pour quelque chose dans la valeur des concerts stoniens, tout particulièrement de 71 à 73.

La vérité, c'est que la drogue a fini par bousiller Keith Richards et que l'embourgeoisement a gagné le groupe, et notamment Mick Jagger. Du coup, ils n'ont plus été à même de ressourcer un répertoire trop, peut-être pas figé, mais maintenu dans une seule idée des titres à jouer ou ne pas jouer, ni à même de dire à nouveau quelque chose de rock devant le monde. Ils sont pourtant restés de très grands compositeurs, et les titres de Steel Wheels en 1989 ou de Voodoo Lounge en 1994, sans être toujours parfaits, ont la plupart du temps quelque chose d'incroyablement troussé, d'incroyablement trouvé.

Mais, après tous ces détours, j'en reviens au carré d'as. Il me semble qu'à l'époque les stones étaient perçus comme un groupe des années soixante et qu'Exile on main street n'a pas eu une grande reconnaissance initiale.
Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. J'ai l'impression qu'on cite plus volontiers Sticky Fingers et Exile on main street que les deux opus de 68 et 69.
Exile on main street de 72 est un double album (18 titres) fabuleux. Sa reconnaissance sur le long terme est une très bonne chose, mais je ne rentrerai pas dans le jeu d'une intelligentsia qui valorise la présence de Taylor et l'idée que Sticky Fingers et Exile on main street ont plus à dire à l'homme moderne que les albums rock et blues bien typés stoniens que sont Beggar's Banquet et Let it bleed. Je ne saurais en douter. Les deux plus grands albums des Stones sont Beggar's Banquet et Let it bleed, voire les deux plus grands albums de l'histoire du rock tout court.

Beggar's Banquet, c'est l'album des 4 "S": Sympathy for the devil, Street fighting man, Stray cat Blues et Salt of the earth. Trois de ces titres figurent sur Get yer ya-ya's out. Le finale Salt of the earth est pour moi la plus belle fin d'album qu'il m'ait jamais été donné d'écouter. En tout cas, moi personnellement, aucune fin d'album ne m'a autant soulevé que la clôture affolante de Beggar's Banquet. Le titre se situe à un niveau de contorsions phénoménal. Toutes ses progressions sont magiques et nous entraînent.
La plage Sympathy for the devil semble née d'une ballade proposée par Mick Jagger dans un esprit dylanien, mais Keith Richards aurait déterminé le groupe à jouer le titre dans l'esprit musical que nous connaissons. Sa danse sauvage emporte tout, sa structure rallongée s'élargit en richesses insoupçonnées, avec très discret le solo de guitare de Keith Richards, procédé qui sera réitéré avec un moindre bonheur, malgré Taylor à la gratte, sur la chute de studio Jiving sister Fanny figurant sur Metamorphosis.
Street fighting man présente l'intérêt du petit miracle acoustique, puisque les guitares acoustiques sonnent alors électriques, et même sauvagement pour des oreilles non encore habituées à ces décibels musicaux en 1968. Le solo qui traversait toute la maquette originale, alors intitulé Everybody pay their dues, sera reconduit dans les prestations lives avec notamment la version de Brussels affair, qui est d'ailleurs en réalité une prise d'un concert anglais et non du concert bruxellois lui-même.
Street fighting man a été pensé sur le modèle structurel de Jumpin' Jack Flash, ce qui en fait deux chansons soeurs en dépit des apparences sonores distinguant les deux morceaux.
Je n'ai rien dit de la griffe de Stray Cat Blues. L'album regorge d'ailleurs d'autres pépites. Blues et slide : Jig-saw puzzle, Dear doctor, Parachute woman, et puis No expectations avec sa mélodie parfaite de piano en prime. Factory girl aura le curieux honneur de figurer sur l'album Flashpoint, curieux mais juste honneur encore une fois. La reprise Prodigal son est d'autant plus exceptionnelle qu'elle l'est d'un bluesman dont on peinera à trouver un disque dans les magasins les plus spécialisés.

L'autre immense album des stones, c'est Let it bleed. Il était sans doute prévu entre Stones et Beatles de jouer au jeu de l'opposition: Let it be contre Let it bleed, mais l'opération tourne court, puisque Let it be ne sortira que bien plus tard, voire après l'album Abbey Road aux enregistrements pourtant postérieurs.
Mais, la comparaison est inutile, tant la supériorité du répertoire stonien est écrasante.
L'album s'ouvre sur le titre le plus merveilleux ayant jamais introduit un album : Gimme shelter. 69 est une année marquée par la qualité exceptionnelle des introductions pour les Stones. Après l'intro de Honky Tonk Women, celle de Gimme shelter. L'album se poursuit par une reprise exceptionnelle de Love in vain et justement une version différente de Honky Tonk Women. On peut observer d'ailleurs que d'une part Love in vain en seconde position fait écho à No expectations sur l'album précédent que d'autre part des notes avec leur chaleur, leur couleur passent de Love in vain à Country Honk, à tel point que Love in vain nous fait entendre que le klaxon de Country Honk n'est pas un accident, puisqu'il participe lui-même d'une stratégie d'échos sonores distribués entre les titres.
Le morceau-titre Let it bleed prolonge nettement le centre blues de Beggar's Banquet avec Dear doctor, Parachute Woman et Jig-saw puzzle. La chanson s'étend, mais par une force tranquille. Ce n'est pas un morceau dont on dit il dure cinq minutes. Il dure cinq minutes tout en donnant l'impression d'un titre aussi court que les autres. On retrouve la slide et le chant grave affecté, dans une dimension nettement blues au mille ciselures orchestrales.
Le rock stonien Live with me se fait jour, avec une dimension particulière. Le morceau présente une tension carrée, peu expansive lyriquement veux-je dire, avec un renfort d'harmonique par l'apport orchestral, du saxophone notamment.
Keith Richards s'essaie aussi à intérioriser le blues du delta dans son You got the silver qu'il chante pour l'occasion. Le titre est une réussite entre les reprises de Prodigal son et You gotta move sur les albums avoisinants Let it bleed.
Après Sympathy for the devil, quelle idée géniale pouvait encore fuser pour plonger l'auditeur dans une ambiance comparable, tout aussi déroutante et tout aussi dansante et envoûtante dans une torpeur musicale acérée? Ce fut le nouveau coup de génie, Midnight rambler. Il n'a pas la démarcation musicale de Sympathy for the devil, puisque Midnight rambler s'inscrit pleinement dans les registres blues et rock, mais ses articulations sont complètement désossées, ce qui rend ce titre agressif d'une intense poésie.
Monkey Man est un titre particulièrement curieux de l'album par son son guitare et son piano stellaire. Avec sa classe, les choeurs et les parties guitare, You can't always get what you want est un finale efficace des stones, dont le refrain hante facilement les esprits.

De l'avis même de Mick Taylor, j'avais lu cela dans une interview d'un numéro je crois de Rock and folk conservé à la bibliothèque du lycée Saint-Eugène à Aurillac, Beggar's Banquet et Let it bleed sont les deux meilleurs albums des stones.
Mais Sticky Fingers suit de manière exceptionnelle, et puis Exile on main street.
Les journalistes sont particulièrement désireux d'évincer Keith Richards en ce qui concerne Sticky Fingers. Ils insistent sur le boeuf improvisé de Can't you hear me knocking pour valoriser Taylor. Mais, dans ce boeuf improvisé, est-ce que la splendide partie acérée de guitare qui culmine vers la fin est improvisée, premier problème, car elle est pour le moins construite. Deuxième problème, la première moitié de la chanson est un pur chef-d'oeuvre de mécanique rythmique et harmonique. Les deux parties de la chanson sont superbes pour moi. Il est certain que la touche de Taylor est présente, mais Keith a composé le morceau et la fin du boeuf était prévue. Elle n'a rien d'hasardeux.
On évoque aussi l'absence de Keith Richards sur le titre Moonlight Mile. Il ne joue pas sur ce titre pour lequel il reste crédité. Du coup, on prétend qu'il a été composé avec Mick Taylor. Pourquoi n'a-t-il pas été crédité comme il le sera sur Ventilator Blues l'année suivante? Est-ce que le fait que Keith ne joue pas sur ce titre exclut réellement sa participation à la composition? Cela resterait de toute façon un beau titre du compère Mick Jagger qui a composé aussi le fameux Brown sugar sur lequel les interventions de Richards ont dû être minimes. Le morceau tient par sa splendeur de composition et le riff est juste ce qu'il faut. Il eszt sans doute trop court pour demander le génie de l'élaboration qu'avait Keith Richards. Car Brown sugar n'est pas exactement un rock stonien à riff, alors que c'est un titre rock insurrectionnel éminemment stonien, tout un paradoxe à l'écoute. Mais il est stonien parce que Jagger donne une tenue de route à cela, parce que ça le fait, et aussi parce que, dans son dépouillement en fait de notes, il y a plein d'harmoniques géniales, il faut écouter comment dans la maigreur de leurs partitions, les instruments se tombent dessus et se répondent. Je dirais que c'est une chanson qui est pleine de sons qui se rencontrent, avec des formules d'acrobate entre les plans.
Mais il s'agit encore d'évincer Richards de manière étonnante. Certains journalistes récents attribuent Wild Horses ou Dead Flowers à Jagger. Richards n'y aurait aucune part. J'ai lu cela récemment dans le magazine Rolling stone qui faisait un numéro spécial Rolling stones. Voyant de telles inepties, je n'ai pas acheté le magazine.
Wild Horses est justement une composition spécifique de Keith Richards et pourtant c'est la deuxième fois qu'on veut le priver de cette paternité, puisque, étant donné que Gram Parsons a sorti en premier une version de Wild Horses sur le second album des Flying Burrito Brothers, certains ne se sont pas gênés pour dire que Gram Parsons en était probablement l'auteur. Il faut le faire, décidément. Wild Horses, c'est du Richards, et certaines finesses de Dead Flowers en sus de son autre possible rapprochement avec l'intérêt de Richards pour la musique de Parsons, me font envisager que Dead Flowers peut avoir une mélodie jaggerienne amenée par les paroles, mais que Richards n'est pas étranger à l'affaire. I got the blues est beaucoup plus jaggerien dans le traitement à mon sens. Un titre peu souvent évoqué, mais valorisant pour le jeu vocal de Jagger et pour l'esprit de ses contorsions soul: I got the blues. Sister Morphine est aussi un titre qui sert à évincer Richards puisque l'original a été publié par Marianne Faithful, à tel point que là encore certains ont prétendu qu'elle avait elle-même écrit cette chanson. Il s'agit d'une chanson de Jagger bien évidemment, qui avait alors une tendance à exprimer l'enfoncement glauque dans la drogue et le désenchantement (Cocksucker Blues, I got the blues, Sister Morphine).
Autre titre où on entend évincer Keith Richards: Sway. Il s'agit d'un titre assez symphonique pour guitares, le mot "symphonique" étant un peu provocateur pour cette forme sonorement sauvage qui n'est pas sans prolonger certaines facettes de Stray Cat Blues. Il y a aussi du Moonlight Mile dans l'allure d'ensemble du morceau. Mais c'est joué avec des guitares acérées.
Pourquoi ne pas soutenir par écrit que c'est Mick Taylor qui joue le solo sur Sympathy for the devil ou que c'est Mick Taylor qui a composé Stray Cat Blues? Cela n'est pas possible pour uniquement des dates d'intégration dans le groupe, voilà comme pensent les journalistes.
L'album est pourtant aussi celui d'une reprise sidérante du titre You gotta move à la manière particulière et âpre du bluesman méconnu du delta Fred Mc Dowell, ce qui n'est pas peu.
Reste enfin le titre Bitch tout à fait exceptionnel, dont on peut penser cette fois qu'il n'y ait pas de plan pour dire que ce n'est pas du Jagger-Richards.
Par ailleurs, c'est sa variété et le fait de sonner non plus comme du rock et du blues, mais comme une suite de créations musicales la plupart inscrites dans leur temps, le début des seventies, qui contribue sans doute à faire que cet album brûle la politesse dans l'estime de certains à Beggar's Banquet et Let it bleed.
En 1972, nous passons alors à Exile on Main street.
C'est un album à part dans la carrière des Stones, car il n'a pas eu pour la première fois un véritable succès. Pas de hit sous forme de 45 tours en haut des charts, et à l'époque pas d'estime de la critique.
C'est assez étonnant, car l'album contient 18 perles toutes plus belles, envoûtantes et fortes les unes que les autres, à l'exception de I just want to see his face qui est plus un titre d'harmonieuse liaison dans l'ensemble.
L'album serait plus nettement l'oeuvre de Keith Richards, mais il y a quand même un coup de génie fascinant de Jagger Shine A Light. Comme Jagger développait ce titre depuis quelque temps, et qu'il en fut question avec Leon Russell, on a prétendu que Leon Russell en était l'auteur, malgré à mon sens une discographie peu indispensable de l'artiste concerné.
Et c'est vrai que la mélodie de Shine a light est de toute beauté et qu'on pourrait croire sorti ce morceau d'une chanson traditionnelle jalousement conservée. On pourrait croire le titre piqué à un génie du blues, de la chanson passée, etc., et certainement pas à un quelconque rockeur contemporain.
Keith Richards lui a repensé complètement un titre tenu depuis longtemps en réserve Good times women qui devient Tumbling Dice. La première mouture était un rock excitant, le résultat final est une chanson posée d'une très grande classe. Les versions appartiennent à deux mondes nettement distincts.
Tous les titres de l'album sont à citer, avec le riff de Soul survivor qui sera repris sur une chanson de l'album Undercover een 1983, avec la reprise de Slim Harpo Shake your hips et celle de Robert Johnson Stop breaking down, avec le morceau chanté par Keith Happy qui nous emporte et nous fait accompagner le chant dans une joie des plus communicatives.
Rocks Off, Rip this joint, etc. : série exceptionnelle. Torn and frayed ou la torpeur descriptive de Sweet Virginia. L'éblouissant voyage de magie dans la végétation et sur l'eau de Sweet black angel. Les crescendos de Loving cup, l'intense cri de Let it loose, la formule de Ventilator Blues digne émule du You gotta move de l'album précédent quelque part
Je ne vais pas réfléchir ici à une formule pour chaque chanson, mais comme la série de photos qui compose la pochette l'album est dense, intense, touffu, envoûtant, féerique, rêveur et prenant, faisant vibrer les cordes d'une sensibilité exacerbée, mais contenue.

A suivre...


dimanche 19 mai 2013

Albums de Lou Reed

Il y a deux carrières à considérer, en groupe et en solo, mais on peut y ajouter les débuts fanfarons de Lou Reed qui d'ailleurs l'amènent à de première collaborations avec John Cale.
Les bases du Velvet underground ont été quelque peu jetées par le titre suivant de 1964 The Ostrich. L'album White light / White heat, des titres du premier album, etc., sont quelque peu annoncés par cette folie encore marquée d'une joie musicale très début sixties.

The Primitives - The Ostrich

Les premières collaborations entre Lou Reed et John Cale. Rodage.

The Beachnuts - Cycle Annie
The Roughnecks - You're driving me insane

Un titre qui sort du lot

The Allnight workers - Why don't you smile now
Reprise du précédent par Donnie Burkes
Mais la reprise étonnante vient du groupe garage The Downliners Sect, groupe de rhythm'n'blues anglais éphémère avec trois albums dont deux valent le détour. Leur principal hit "Glendora" n'est connu de personne. Il s'agit d'un groupe obscur dont le premier et le troisième albums sont courus par les fans de musique rock sixties. La surprise vient de ce que ces anglais reprennent un titre américain inconnu composé par Lou Reed, à une époque où la méconnaissance du Velvet underground est d'autant plus grande qu'ils n'existent pas encore ou peu s'en faut. Personnellement, j'adore.
The Downliners Sect - Why don't you smile now

Il existe un coffret du Velvet qui réunit leurs quatre albums sur cinq CD avec des bonus.
Le premier album est sans doute le meilleur par sa diversité, les pistes qu'il lance, mais le second White light/White heat a un côté brut qui me plaît pas mal. C'est même l'album que je préfère. Peut-être que je devrais assumer et dire que c'est le meilleur en fait. L'autre album à posséder est le quatrième Loaded. John Cale n'a participé qu'aux deux premiers albums, le troisième album est moins intéressant.
Loaded contient le titre Sweet Jane, mais le premier album aligne les autres grandes références du groupe comme Waiting for the man ou Venus in furs. Sa dimension pop est particulièrement intéressante. Nico y est moins fade qu'auparavant et sa pop rencontre aussi quelque chose du venin de la mise en scène à la Lou Reed, sans pourtant que les chansons cessent d'être acidulées. L'alchimie du groupe avec Nico et sa voix claire et haute est bonne. Lou Reed atteindra son point atmosphérique plus tard sur ses albums personnels. Run Run Run et Venus in furs annonce le style plus brut de White Light / White heat.
Voici les six chansons que je préfère. Je suis moins sensible à Heroin ou All tomorrow's parties. L'exécution de titres comme Sunday morning, Femme fatale et I'll be your mirror est impeccable avec Nico, mais les compositions moins poussées.

I'm waiting for the man
Venus in furs
Run Run Run
There she goes again
The black angel's death song
European son

Expérimentations brutes et dérivantes, les trois premières chansons de White light/White heat sont très prenantes. Les deux suivantes restent de haute facture. Puis ça se termine par un morceau de seize minutes qui coupe le souffle par moments.

White light / White heat
The Gift
Lady Godiva's operation
Here she comes now
I heard her call my name
Sister Ray

Sweet Jane

Je ne cite pas d'autres titres de Loaded, car je veux enchaîner plus vite.
Je passe à la carrière solo de Lou Reed.

Les albums qu'il faut avoir sont Transformer produit par David Bowie et Mick Ronson avec le hit Walk on the wild side, mais bien sûr pas seulement. Il y a ensuite l'album Berlin qui a suivi et qui est plus intériorisé, je l'affectionne dans son unité. L'album Sally can't dance (de 74 déjà) est pas mal, il fait partie des bons albums de Lou Reed, mais pas au même plan que les deux précédents. Quant à l'album Metal Machine Music, je fais partie des gens qui ne l'encaissent pas et le trouvent inaudible. Les lives de cette époque sont en revanche très bons. Puis vient l'album qui me marque le plus: Coney Island Baby. Il est plus pop que Transformer ou Berlin, mais il y a une grâce, une touche magique et une invention réelle dans cet album.
La suite de la carrière de Lou Reed est moins intéressante. Je ne suis pas fan de Street Hassle, Blue Mask, etc., à plus forte raison Magic and Loss. Je ne connais pas encore le premier album solo Lou Reed, ni Rock and roll heart de 76 tout comme Coney Island baby. L'album New sensations, moins ambitieux, me paraît pas mal.
Mais il y a une exception, c'est le duo de Lou Reed et John Cale qui nous vaut l'album Songs for Drella. Il tire parfois sur la ficelle, mais il est très grande facture, surtout pour son époque.
Il me faudra citer des titres, puis repartir peut-être sur la carrière de John Cale.

A suivre...

mardi 14 mai 2013

Recherches best of discographiques

Pas facile de concevoir des best of discographiques. Dans les anthologies ou dans la presse rock, ce que l'on tend à faire, c'est d'écrire comme s'il était question d'une vérité révélée.
Dans le cas de Manoeuvre, son but semble d'être moderne et très tabloïd. Il célèbre une série d'artistes rock clefs, suit le parcours bien balisé pour les années 60 et 70, puis bascule dans un ensemble de compromissions assez surprenantes. Que viennent faire le rap et le hip-hop aux marges des références qu'il donne? L'oreille musicale n'a plus alors la moindre unité. C'est déjà le cas pour la bienveillance à l'égard des groupes de hard rock dont la démesure n'est pour moi que l'envers caricatural du rock. Que vient faire Michael Jackson dans ce panorama, si ce n'est se placer en tant qu'artiste de grande notoriété internationale? Pour moi, les Beatles jouissent d'une notoriété qui les met à tort au-dessus des autres grands groupes sixties, mais les Beatles ne cessent pas pour autant d'être un immense groupe de rock. Dans le cas de Michael Jackson, il faut avouer qu'il en va différemment. Que les titres de l'artiste plaisent autant n'empêche pas de constater les insuffisances flagrantes de ses chansons. Le son est soit moyen ou pourri, les riffs et parties mélodiques ne sont pas du tout de haute volée. Le plaisir de sa musique est essentiellement dans le pouvoir de captation. Le génie n'est pas véritablement au rendez-vous. A une écoute attentive, les notes lourdement espacées ou tout simplement écrasées, peu nombreuses, ne permettent pas de porter un tel jugement d'estime sur son oeuvre. On parle du riff de guitare de Beat it, en disant qu'il est joué par Van Halen. Le riff de Beat it a-t-il un son, un doigté délicat? On écoute sans réfléchir le morceau, on est pris par un rythme, un tour accrocheur, comme on peut l'être par on ne sait combien de billevesées dansantes et procédés d'excitation sonore. En revanche, on écoute en cherchant la volupté, et voilà qu'elle ne transparaît pas vraiment. D'ailleurs, c'est la même chose pour Jump le morceau célèbre de Van Halen qu'on peut écouter sans songer un seul instant à la présence d'une virtuosité guitaristique, pire sans penser qu'il y a des séquences mélodiques, rythmiques et harmoniques, autres que son tour accrocheur claironnant.
Ecouter du bon rock, c'est dépasser le plaisir prenant immédiat, pour constater si le plaisir prenant immédiat va de pair avec quelque chose dans la qualité du morceau : exécution ou accomplissement mélodique ou vertige rythmique d'habileté, d'invention, ou finesse des harmonies d'ensemble ou rendu saisissant d'une atmosphère qui fait sens, etc.
Certains groupes connus ont une exécution lisse. Ce sont des chansons bonnes pour se faire plaisir quand on va au supermarché faire ses courses. Ces chansons font une émotion pendant qu'on parcourt les rayons. Les plus rocks ou excitées vont nous faire se sentir un surhomme, nous gonfler d'un sentiment d'importance, nous pénétrer d'un démon d'affirmation de soi, sinon d'une démangeaison émotionnelle. Mais ce niveau d'appréciation n'est pas le bon pour goûter le bon rock et on peut penser que la grande majorité du public n'a ainsi pas vraiment conscience que la critique rock n'est pas un plaisir épidermique à trouver dans telle ou telle chanson l'âme rock.
Il y a enfin, malgré tout, le problème du goût avec la tension qui sépare un certain choix plus rock-punk d'un choix plus poussé à la sophistication, mais celle aussi qui suppose des oppositions entre rock délicat et rock moins policé.
Dans une interview en ligne, un collègue de Manoeuvre, Ungemuth, marque son mépris pour le rock progressif en disant que ce sont des gens qui ont voulu refaire Bach, grandiloquence manquée d'apprentis musiciens. Je n'écoute pas tellement de rock progressif et je pourrais acquiescer à ce jugement qui convient à mon goût personnel. Mais la critique ne marche pas, je ne peux pas l'enregistrer telle quelle. Les gens qui écoutent du progressif n'écoutent pas forcément de la classique, voire n'en écoutent pas. Ils veulent un rock symphonique et un rock conjuguant les motifs les plus bigarrés. Ils achètent ce qui correspond à leur attente. Quelqu'un qui écoute du rock progressif peut avoir une démarche critique pertinente, par exemple le fait de savoir reconnaître la voix d'un même chanteur d'un groupe à un autre, sans que l'information n'ait été donnée, genre la voix du chanteur de Patto qui passe à l'album tardif The Mirror de Spooky Tooth. Patto et Spooky Tooth sont deux bons groupes et Patto ce n'est pas du rock progressif, mais il s'agit d'illustrer la réalité de connections qui sont faites. Les prétentions du rock progressif ont été revues à la baisse, mais je me méfie de la critique à sens unique. D'ailleurs, dans l'autre opposition, je m'amuse justement à continuer de cibler le discours de vérité révélée qui est très présent chez Ungemuth, sauf que cette fois c'est lui qui passe du côté d'une sophistication où on refait pas Bach, mais l'histoire du chant. Ungemuth a publié un livre sur le rock garage où il descend en flèche des groupes de référence et citent un nombre conséquent de chanteuses pop. Sandie Shaw, Chris Farlowe, Alan Bown Set et Lulu au-dessus des Music Machine et des Seeds, parmi les trésors lourdement conspués, il fallait le faire.
J'essaie ainsi moi-même de trouver l'équilibre qui ne me fera pas passer pour couillon avec des écrits emplis de vérités révélées.
Pourtant, il y a des combats indispensables, et parfois même contre un discours majoritaire. C'est le cas par exemple du rapprochement entre Tim Buckley et Jeff Buckley. Jeff Buckley a marqué son époque, le début des années 90, dans la mesure où le contexte n'offrait guère de nouveautés fascinantes, notamment sur les grandes ondes. Il est ensuite desservi parce que la mort l'enlevant ne lui a sans doute pas permis d'aligner autant d'albums que son père. Mais la presse rock est inquiétante. La dimension tabloïd du fils et le caractère très particulier des albums du père ont amené les critiques rock à mettre les deux Buckley sur un pied d'égalité, et peu s'en faut que ce soit le fils qui ne prenne le pas sur le père. Pourtant, les avertisseurs ne manquent pas. Le père est un génie dans la continuité de toute la richesse sixties qui allait bien au-delà du rock. Connaissez-vous Fred Neill? Tim Buckley continuait ces mouvances profondes qu'ignore l'histoire de la notoriété en termes de pop music. A une écoute attentive, mille arguments plaident pour le père au détriment de la musique à effets bien exécutée, mais pauvre d'inspiration de Jeff Buckley. Autre avertisseur à prendre en compte. Le père était un génie et le fils a voulu suivre la voie du père. Le fils ne fait que transposer des éléments singuliers du père dans un registre musical beaucoup moins inspiré et beaucoup plus conventionnel. Pourquoi cela n'a-t-il pas été vu?
Il y a enfin un dernier centre nerveux. Pourquoi une chanson de trois minutes qui n'a pas fait le top des singles, ni été incluse dans un album à succès, serait géniale? On entend un riff, un air, d'accord, mais par quels tours de passe-passe allez-vous soutenir par des arguments objectifs, intangibles, que ce morceau vaut plus que trente autres qui furent des hits, surtout quand on bascule dans la catégorie garage qui lorgnent du côté de modèles à faire revivre?
Pourtant, si, le travail attentif d'écoute aux plans exécution, mélodie, rythme, harmonie, atmosphère, fait son oeuvre, mais le problème vient de ce qu'il n'est pas immédiatement communicable à autrui. La communication par les mots doit à la fois formuler ce qu'il y a de traduisible au sujet d'une musique et préparer celui qui écoute, en principe avec bienveillance et motivation sincère, à faire le même constat auditif, lorsque lui et lui seul écoutera le morceau mis en débat. A cela s'ajoutent les errements de nos attentes dans l'écoute attentive, car il y a plusieurs pôles et les écoutes attentives peuvent se différencier entre elles. Une artiste soul dont on attend des titres neufs va nous décevoir un jour, avant qu'en ne l'écoutant pour les finesses on se rende compte qu'elle est vraiment prenante. Et là encore, peu de gens sont prêts à admettre l'importance d'une écoute attentive choisissant patiemment quels sont les pôles pertinents pour décréter: ceci est bon, mauvais, génial, etc.

mardi 16 avril 2013

Grands groupes et albums des années 80 (partie 3/3)

Dans les artistes que les anthologies du rock privilgient, je ne retiendrai pas Echo and the Bunnymen, sauf le premier album, ni The Pretenders, The Stranglers, The Residents, Julian Cope ou The Teardrop explodes et certainement pas The Cult, Joy Division The Pixies, Tears for fears, Prefab Sprout, Depeche Mode, Duran Duran, Simply Red, Frankie goes to Hollywood, The Fall, The Beastie Boys, Sonic youth, The Stone Roses, etc.
Je laisserai aussi Nick Cave, XTC / The Dukes of stratosphear et Marshall Creenshaw sur le seuil. Je trouve que la crème est déjà réunie. Colossal Youth des Young marble giants, je connais mal pour l'instant. J'ai enfin décidé de citer des artistes seventies pas spécialement au premier plan alors, mais qui ont eu une carrière eighties comme Graham Parker et Tom Waits, ce dernier ayant une seconde époque innovante à partir de la charnière 80-83. Puis, le retour de Roy Loney en solo (fin seventies, j'avoue). En revanche, je ne citerai pas d'autres artistes sixties ou seventies déjà bien connus.
J'ajoute ici ce qui me manquait encore The Violent Femmes, The Jesus and Mary Chain, Tav Falco (mais débuts vers 79) et Mojo Nixon, puis deux mentions spéciales pour l'Australie et la Suède.

 The Violent Femmes

Deux premiers albums géniaux, le premier éponyme et Hallowed ground entrer 82 et 84. Bien prenant.

Add it up
Gone Daddy gone
Prove my love
Please do not go
Blister in the sun
Kiss off
Country Death Song
Never tell


The Jesus and Mary chain

Le premier album essentiellement Psychocandy, mais celui-là est marquant.

Just like honey
Never understand
Upside down
You trip me up
The Living end

Tav Falco

Bourgeois Blues
Brazil

Mojo Nixon and Skid Roper

Elvis is everywhere
I ain't gonna piss in no jar
Burn down the malls

Roy Loney

Artistic as hell, un EP et cinq premiers albums superbes de rock, puis une carrière qui se prolonge avec encore des pépites jusqu'au temps présent. des membres des Flamin' Groovies l'accompagnent. Du tout grand. Eh oui, je suis loin de trouver tous les liens.

Hundred miles an hour (live)
Born to be your fool
She run away (live)
Don't believe those lies (live)
San Francisco girl
Emmy Emmy
Poor tuxedo
Lana Lee
Don't start cryin' now
Panic to a manic degree
You can't be too wild
Ragged but wrong
Big fat nada (2007)
..........

Graham Parker

Get started, start a fire

Tom Waits

Un petit rappel de sa période seventies avec un extrait du premier CD que j'ai acheté et connu de lui.
Blue Valentines
La seconde époque
16 shells from a thirty-ought-six
Downtown train
Gun street girl
Union square
Clap hands
Way down in the hole
Cold cold ground
Innocent when you dream (78)
Black wings
I don't wanna grow up
Who are you

Australie

The Stems

Une référence en matière de rock australien. Je collectionne l'oeuvre de Dom Mariani : The Stems, The Someloves, DM3, etc.

Tears me in two
Make you mine
She's a monster
Can't resist
Love will grow
Just ain't enough

The Sunnyboys

L'autre référence australienne des années 80, premier album éponyme, mais et la suite encore. On se prend une sacrée dose de finesse.

Alone with you
Happy man
You need a friend
Trouble in my brain
My only friend
Tunnel of love

Il ne manque pas d'autres formations australiennes intéressantes. Je ne cite pas ici Radio Birdman et The Saints (seventies). Il y a aussi les débuts des Hoodoos Gurus, les DTK Hitmen, les Beats of Bourbon, etc.

Suède

The Nomads

Pas mal de reprises dans le répertoire, mais une magie des interprétations qui en font un groupe capable de se fondre dans la masse des grandes formations anglaises, américaines et australiennes. Performance unique pour un groupe qui ne vient pas d'un pays de langue anglaise. Bien sûr, c'est du rock garage et ils ne sont pas spécialement connus dans leur pays natal.

The way (you touch my hand)
I'm 5 years ahead of my time
Where the wolf bane blooms
Bangkok
She pays the rent

La Suède compte plusieurs autres grands groupes: The Watermelon Men, The Wylde Mammoths, The Wayward souls, etc., etc.

mercredi 3 avril 2013

Grands groupes et albums des années 80 (partie 2/3)

Vous vous dites sans doute que les artistes les plus valables des années 80 ne sont peut-être pas ceux qui ont le plus de notoriété, mais qu'à tout le moins ils faisaient un petit voyage dans les charts, sauf les fans de hard rock qui pensent qu'on n'a jamais fait mieux que.. que quoi déjà?... qu'Assez-DC, Metallicaca d'oie, Horreur Maiden et j'en passe et des meilleur(e)s.

X

C'est le nom du groupe et une recherche X Los Angeles sur Gogol ne nous fait pas tomber sur une page porno, à l'exception d'une histoire de préservatifs nécessaires à cette industrie. J'ai découvert récemment le groupe X. C'est génial. Les deux premiers albums Los Angeles et Wild gift sont exceptionnels. Les deux suivants sont de très haute volée encore et on aime encore le cinquième.

Johnny hit and run Paulene
Los Angeles
Soul kitchen (titre des Doors)
Your phone's off the hook (but you're not)
Nausea
Beyond and back
We're desperate
I'm coming over
The hungry wolf

The Undertones

Excellents avec des bases rock simples primordiales. Les deux premiers albums sont super, notamment Hypnotised qui en plus est bardé d'un nombre conséquent de chansons, après il y a un rapide déclin quand même.

Teenage kicks
Jimmy Jimmy
Here comes the summer
More songs about chocolate and girls
There goes Norman
Hypnotised
Under the boardwalk (reprise des Drifters)
My perfect cousin
Tearproof
Wednesday week
You've got my number (why don't you use it)

The Gun Club

Groupe de Jeffrey Lee Pierce, remarquables débuts, les premiers albums Fire of love, Miami, The Las Vegas Story et l'EP Death Party. La chanteuse de Blondie, Debbie Harry, sous le pseudo D.H. Laurence Jr, participe aux "backing vocals" de titres de Miami.

Sex Beat
She's like heroin to me
For the love of Ivy (la guitariste des Cramps, titre joué avec son coauteur Kid Congo Powers)
Fire spirit

Mother of earth

Sleeping in blood city
The Fire of love
Death party

Giant Sand

Trois bons albums, les deux premiers en 85 et 86, Valley of rain et Ballad of a thin line man, puis Ramp en 1991. Il y en a d'autres pas mal que j'ai peu écoutés, mais déjà ces trois-là. J'écoute les albums sans regarder les titres, donc un peu d'aléatoire dans ce qui suit à titre indicatif.

Valley of rain
Tumble and tear
Death, dying and channel V
Thin line man
Body of water
Graveyard
Warm storm
Romance of falling
Seldom matters

Nikki Sudden / The Jacobites / The Swell Maps

Tout commence avec les Swell Maps, punk britannique, deux albums en 79 et 80 dont je tire deux morceaux pour leur curiosité, puis il y aura une carrière de Nikki Sudden un peu solo, et un peu formation et reformation des Jacobites. Je recommande les deux premiers albums en solo de Nikki Sudden Waiting on Egypt et The Bible Belt, en 82 et 83, c'est rafraîchissant, ainsi que Groove en 89, et en parallèle les deux premiers Jacobitezs: l'homonyme The Jacobites et le double Robespierre's velvet basement. Pas la première fois que je triche, Nikki Sudden et Wreckless Eric sont tantôt en solo, tantôt en groupe.

(Swell Maps) Vertical slum
(Swell Maps) Gunboats
Channel steamer
Back to the coast
Knife my heart
Fashion cult
Chelsea embankment
Road of broken dreams
The angels are calling
The Jacobites - Where the rivers end
The Jacobites - Country girl
The Jacobites - Only children sleeping
The Jacobites - It's all end up in tears
The Jacobites - Snow white

Ben Vaughn / Ben Vaughn Combo

Très bon, les deux premiers albums (Many moods et Beautiful things) et l'album de reprises Mono. Je ne trouve pas tous ses titres sur le net, loin de là. C'est pourtant musicalement du gros, gros calibre.

Jerry Lewis in France
M-M motor vehicle
Beautiful thing
Big house with a yard

The Long Ryders

Ils ont eu le mauvais goût de poser en mormons, mais sur le premier EP 10-5-60 de 83 et sur les deux premiers albums Native sons et State of our union, des titres qui envoient.

Looking for Lewis and Clark

J'avais arrêté après n'avoir cité qu'un seul titre des Long Ryders. Je réfléchissais sur la suite à donner. Je pensais signaler l'un ou l'autre groupe de reggae. Pour UB40, je n'en ai pas, je viens d'écouter un best of, leurs interprétations ne vont pas et les titres qui le font sont souvent des reprises. J'ai cru à tort que j'allais trouver des pépites. Il y a ensuite les Specials. Je les ai écartés pour des raisons de dates. Je les considère comme un groupe à rattacher plus volontiers à la période 77-80. Il y a des chansons qui me plaisent vraiment des Specials, Ghost town, Message to Rudy, etc., et la touche est originale, mais j'écoute plus des chansons avec des richesses inventives qu'une musique à l'interprétation fondante.
On a essayé de me faire écouter des groupes des années 80, mais je considère assez nettement que U2 c'est de la daube. Police, il y a quelque chose, mais ce n'est pas ça non plus et je n'écoute ni n'achète. Apprécier le hard rock de Van Halen, Satriani, Iron Maiden, Metaliica, Motley Crue, Guns and roses, etc., etc., je ne comprends pas ce qu'on me demande. Le rock en plastique de Bonjovi, je n'en fais aucun cas, ça va de soi, et ainsi de suite. AC-DC, j'aime bien des aspects, mais qu'on arrête de les mettre au sommet de quoi que ce soit. Michael Jackson, certaines chansons ont quelque chose, mais les interprétations et les mélodies instrumentales sont à mes yeux de l'amateurisme inconscient, ce n'est pas bon du tout. Je ne suis pas le moins du monde convaincu par The Smiths, et j'écoute The Pogues en passant, parce que c'est différent, mais sans y attacher de l'importance. Il y a en revanche un artiste et un groupe que je n'ai guère choyés dans mon parcours, mais je consens à leur faire une place, parce qu'ils souffrent essentiellement de ma capacité à les réfuter par comparaison avec une musique sixties autrement géniale. Sachant qu'ils sont des références pour les années 80, je les descends en flèche, mais ils résistent mieux que d'autres. Comme il est question ici d'un best of du rock des années 80, je ne peux pas me permettre de les faire passer à la trappe. Je me demande aussi s'il est légitime de ne pas citer Dire Straits. Il y a une chanson de Dire Straits qui dure sept minutes qui est pas mal Telegraph machin truc je crois. D'autres titres peuvent le faire, mais je trouve que le chanteur ce n'est pas ça, que la musique est rengainante et finalement pas bien variée, que Money for nothing il y a de longs passages de chipotages électriques qui ne sont pas de l'inspiration, etc.
Les deux noms que j'ai boudés sont ceux de Prince et des Cure. Pour Prince, cela s'aggravait de mon mépris dès l'adolescence pour sa chanson Batman pas très heureuse, ni son clip. Ils vont donc compléter cette deuxième partie du best of rock des années 80. Dans la troisième partie, j'ajouterai pas mal de choses, et je ferai un sort au rock suédois et au rock australien.
Pour Tom Petty and the Heartbreakers, je ne le citerai pas non plus car je le rattache à une période 76-80 plutôt.
Je pense dès lors à Bruce Joyner et tout particulièrement aux Unknowns, je l'ajoute donc ici en fin de deuxième partie.

The Cure

 Les 3 premiers albums et certains titres ultérieurs.

Killing an arab
10:15 Saturday night
Boys don't cry
A forest
Primary
Close to me

Prince

Kiss
Cream
When doves cry
1999

Bruce Joyner and the Unknowns

Bruce Joyner est resté bon à travers le temps, mais évidemment il y a les titres marquants des éphémères Unknowns, dont deux d'une beauté vertigineuse : Not my memory et Pull my train, cette dernière ne se rencontrant pas actuellement sur youtube.

Not my memory

mardi 2 avril 2013

Grands groupes et albums des années 80 (partie 1/3)

Bon, quand vous pensez années 80, vous pensez Michael Jackson, Madonna, Dire Straits, hard rock, Phil Collins, etc. Okay okay. Je crois que le best of rock des années 80 va avoir une tout autre image.

Groupes capables de plusieurs grands albums.
Nota bene : en général, j'écoute les albums sans du coup connaître bien le lien d'une chanson à un titre. Pas évident pour moi de mettre ainsi en lien forcément mes gros coups de coeur. Je fais donc la pub d'albums qui sont bons, pas simplement des titres excellents retenus ici. Je vais m'améliorer là-dessus prochainement.

The Replacements

8 albums (ou 7 et demi), 4 sinon 5 grands, plus carrière solo de Paul Westerberg. Retenir Sorry Ma Forgot to take out the trash, Let it be, Tim, Pleased to meet me.

I will dare
Can't hardly wait
Bastards of young
Alex Chilton

Green on red

Fameuse liste de grands albums, le EP Green on red Two bibles est malheureusement introuvable. Mais indispensable suite: EP Green on red, puis les albums Gravity talks, Gas food lodging, No free lunch, The killer inside me, Here comes the snake, This time around, Scapegoats, The little things in life.

Sixteen ways
The Drifter
Two lovers
Cheap wine
Aspirin
Hair and skin
Shed a tear
Gold in the graveyard
The Ballad of Guy Fawkes
Hector's out

REM

Célèbres pour Out of time et Automatic for the people, les albums qu'ils ont sortis avant sont encore meilleurs, tout particulièrement Fables of reconstruction, Lifes Rich pageant et Document. D'autres premiers albums encore à noter Murmur, Reckoning et Green.

Driver 8
Cant get there from here
Fall on me
Begin the begin
Finest worksong
The One I love
Losing my religion

The Plimsouls

Trop éphémère, mais carrière solo de Peter Case ensuite. Fabuleux EP et fabuleux deux albums studio, puis des albums live posthumes! Peter Case a précédemment joué avec The Nerves, groupe éphémère mythique réunissant encore Jack Lee et Paul Collins à ses côtés.

Lost time
Zero hour
Now
Everyday things
Million miles away
Play the breaks
Oldest story in the world

The Feelies

Un peu de triche de ma part, deux grands albums, mais à 6 ans de distance. Crazy rhythms est vertigineux et Good earth est très bon encore.

Crazy Rhythms
Fa Ce-La
Forces at work
On the roof
The Good earth

Dream syndicate 

Pailsey underground californien pour prolonger Green on red, je recommande lEP de lancement, le premier album The Days of wine and roses, mais aussi en 89 le remarquable Live at Raji's. Et après, on n'hésite pas à creuser.

Sure thing
The days of wine and roses
Tell me when it's over

The Barracudas

Premiers EP et singles enchaînés à trois premiers albums studio très bons: Drop out with the Barracudas, Mean time et Endeavour to persevere. Style très Flamin' Groovies, mais Chris Wilson n'apparaît qu'à partir du deuxième album.

Violent times
Summer fun
I wish it could be 1965 again
Hour of degradation
Stolen heart
The way we've changed

Wreckless Eric / Len Bright Combo

Débuts remarquables en 78 avec des albums solos, dont certains reprenant les titres des albums précédents. Puis, derrière l'inégalité du parcours, une longévité. Les deux albums du Len Bright Combo comme second temps fort génial, même si le succès relatif n'a touché que la Belgique, et encore récemment les albums avec son épouse américaine Amy Rigby. Il y a aussi l'album Jubilee de BBC Sessions.

Whole wild world
Veronica
A popsong
Reconnez Cherie
Take the cash
You're gonna screw my head off
Shirt without a heart
Someone must've nailed together

DMZ / Lyres

Les deux groupes de Mono Man. Tous deux excellents. Des Lyres, un superbe live en 83, compiler les morceaux des premiers singles, EP (AHS1005) et les premiers albums: In fyre, Lyres Lyres, A promise is a promise.

Busy Man
When I get off
Buried alive
In motion
I really want you right now
Don't give it up now
Help you Ann
She pays the rent
How do you know?

The Prisoners

Grand groupe des débuts de Graham Day qui continuera d'exceller par la suite avec d'autres formations: The Mighty Caesars, The Prime Movers, The Solarflares, Graham Day and the Gaolers. Le premier album est la révélation, mais j'adore aussi le second   The Wisermiserdemelza. La suite reste de très haute facture.

Maybe I was wrong
Whenever I'm gone
Threw my heart away
Coming home
Far away radio medway edit
Melanie
Hurricane
Tonight

Makin' time

Groupe de Fay Hallam qui deviendra compagne un temps de Graham Day (époque Prime Movers). Génial groupe de mod revival des années 890. Bien obscur, ce qu'il faut en deux CD blindés.

Walk a thin line
The girl that touched my soul
Only time will tell
Honey
Feels like it's love
Pump it up (reprise du principal titre chouette d'Elvis Costello)
Here is my number

The Soft boys

Ephémère, mais deux fameux albums Can of bees et Underwater moonlight. Robyn Hiitchcock a encore donné en solo deux bons albums.

Wading through a ventilator
Only the stones remain
Underwater moonlight
I wanna destroy you
Kingdom of love
The Queen of eyes
Positive vibrations

The Fleshtones

Reconnaissance évidente dans le milieu des connaisseurs pointus du rock, le groupe est étrangement inexistant en termes de ventes et notoriété. Pourtant, son côté festif est sa limite rock et son argument pour la célébrité. C'est forcément un événement excitant que les Fleshtones. En tout cas, une sacrée longévité et suite d'albums et titres. Même si la période IRS est la meilleure (albums Roman Gods et Hexbreaker, EP Up-front et singles). Un album Blast off sur Roir contemporain des IRS et en 2001 un album tel que Solid gold sound, entre autres...

Girl from Baltimore
Theme from "The Vindicators"
I was a teenage zombie
All arfound the world (très mauvais rendu sonore du fichier)
Cold, cold shoes
The Dreg
Roman gods
Let's see the sun
The world has changed 
I've gotta change my life
Stop fooling around
Critical list
Soul struttin'
Hexbreaker
Screaming skull
Hexbreaker + supervindicator (télé française)
Hall of fame
American Beat 84 (mauvais rendu sonore)
Solid gold sound
Ten dollars more

The Rezillos / The Revillos

 Le second degré sur des bases rock simples n'empêche pas la touche de génie de ce groupe écossais particulièrement dynamique. L'intégrale des Rezillos d'un côté, puis le second groupe avec changement d'une seule lettre dans le nom, puisque Fay Fife et Eugene Reynolds ont poursuivi l'expérience avec d'autres membres. La réédition CD de l'album Attack! est géniale.

Destination Venus
Top of the pops
(My baby does) Good sculptures
Can't stand my baby
Somebody's gonna get their head kicked in tonight
(reprise d'un titre de Jeremy Spenser au sein des premiers Fleetwood Mac)

Yeah Yeah
Motorbike Beat
Where's the boy for me
Scuba Scuba
Bongo Brain
She's fallen in love with a monster man (reprise de Screaming Lord Sutch)
Snatzomobile
Tell him (reprise sixties)
Man attack

The dB's

Compositions de Peter Holsapple ou de Chris Stamey, les deux albums Stands for decibels et Repercussion ont quelque chose. Plus le 45 tours You wanted to know / If and when. Une marque originale et innovante pour leur époque. C'est un groupe powerpop plutôt que rock et, en les écoutant, je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas du tout célèbres. Chris Stamey sera moins intéressant en solo.

(I thought) You wanted to know
Tearjekin'
Cycles per second
Espionage
The fight
She's not worried
Dynamite
I'm in love
Bad reputation
Big brown eyes
Ask for Jill
Happenstance
Amplifier
From a window to a screen