dimanche 28 octobre 2012

Discothèque idéale sur les sixties #11 de oui.fm

Introduction catastrophique, amis du vinyle et du dimanche!? pour une émission rock. Doit-on mettre les pantoufles? Effet de mime surprise maladroit, hein, quoi? on ne doit mettre que du sixties. Si au moins le choix avait été à la hauteur du plaisir annoncé.

http://www.ouifm.fr/la-discotheque-rock-ideale-de-philippe-manoeuvre-11

Premier titre, choix original, mais qui à mon avis ne plaira pas à tous, car raffiné et tenu, moi si ça me plaît. Mais, pourquoi Manoeuvre sort-il qu'il y a un grand guitariste, celui des Creation? Nous sommes dans le prolongement des Action, pas des Creation. J'entends bien : "et c'est l'ancien guitariste de Creation, donc c'est du lourd!" Effectivement, lourde bourde.

Mighty baby - Egyptian tomb

Deuxième titre pour illustrer la prégnance de Phil Spector au début des sixties, avant même l'explosion des Beatles.

Bob B. Soxx and the Blue Jeans - Zip a-dee doo-dah

On continue avec une des quelques bonnes chansons des Shangri-Las. Motown, Shirelles, etc., me paraissent passer à la trappe, mais bon Spector et les groupes de filles sont à ce compte représentés, rien à dire vu qu'il n'y aura qu'environ 25 titres.

The Shangri-La's - Give him a great big kiss

On enchaîne avec deux titres ultra repris dans les sixties. Hey Joe et Louie Louie. Hey Joe est présenté dans sa version garage et non dans la version lente de Jimi Hendrix. Les Leaves, c'est pas trop mal, j'ai les deux albums, mais pas assez génial pour représenter le garage rock dans une émission les sixties en 25 titres. J'aurais cité la version de Love d'office. Pour Louie Louie, effectivement, l'idée est de souligner la révolution du chant avec Ray Davies des Kinks. Au moins, on nous épargne la version des Kingsmen. C'était ou la version des Kinks, ou celle des Fabulous Wailers à mon jugement. Donc, rien à dire.

The Leaves - Hey Joe
The Kinks - Louie Louie

Suivent les deux groupes phares des sixties, les Rolling stones et les Beatles. Les stones sont représentés par un titre évident, peut-être trop, encore que les fans en concert(s) sont tellement calés dans l'excellence 68-72 avec une sorte de simple présence exotique de titres de 65 à 67 que pourquoi pas? Mais du coup programmation sans recherche. Pour les Beatles, la recherche semble y être, mais je ne comprends pas cet intérêt pour les pistes à l'envers de Tomorrow never knows. Il y a des tonnes de choses plus intéressantes, plus plaisantes à écouter que ça dans l'oeuvre des Beatles.

The Rolling stones - Paint it black
The Beatles - Tomorrow never knows

Suivent carrément deux titres pour Gainsbourg, puisque le titre de Bardot est une de ses compositions. Je suis loin d'être convaincu par la pertinence de Contact, où j'apprécie plus la voix particulière et fière de Bardot que la composition. Je préfèrerais un bon vieux L'Appareil à sous de 63, autrement plus pertinent. En plus, je ne trouve pas que le rock un peu accrocheur "Que est in? qui est out?" soit très accompli comme travail de la part de Gainsbourg, il a fait mieux que ça.

Serge Gainsbourg - Qui est in ? qui est out?
Brigitte Bardot - Contact

J'aime bien la chanson qui suit des Doors, voire son album Waiting for the sun qui contribue pas mal à me convaincre du génie du groupe, au même titre que d'autres albums bien sûr.

The Doors - Hello, I love you

En revanche, même si le titre choisi est pas mal, le seul potable avec Good lovin', pas bien compris ce que les Young rascals font dans un panorama en 26 titres des années 60. Il y avait des tonnes de choses à citer avant d'en arriver là. En plus, ça se fait au détriment des génies qui ont inspiré aux Young rascals leur titre soul ou rhythm'n'blues pop style début sixties.

The Young rascals - Groovin'

Autre choix particulier. Le titre est bon, mais il n'a pas le côté agréable à tous qu'on attend d'un titre sixties et ce n'est pas avec ce titre-là qu'on va éblouir le public devant le génie des Who.

The Who - Call me lightning

Un bon choix pour Bob Dylan.

Bob Dylan - Ballad of a thin man

Très bon choix garage, parmi d'autres possibles, car, malgré tout mon plaisir à écouter intégralement leurs albums, je ne voudrais pas que les Seeds deviennent le poncif garage comme évident et prioritaire.

The Seeds -Can't seem to make you mine

Très bon choix encore!

The Them - Here comes the night

Toujours du tout bon choix! Non, non, ne pensez pas en lisant le titre que c'est une autre version de "J'ai encore rêvé d'elle et les draps s'en souviennent."

The Electric Prunes - I had too much to dream last night

On remarquera l'absence des Yardbirds, d'où la pertinence du choix comme mode compensatoire (involontairement?) habile:

Count Five - Psychotic reaction

Aïe, ça repart mal, avec une comparaison franchement douteuse à Hendrix, même si compréhensible. J'ai de gros doutes sur le gros rock de Blue Cheer, bien qu'il ait su convaincre les Who de reprendre à leur façon Summertime blues en live. Je vous laisse de cette version décevante de Satisfaction qui part dans plusieurs directions bien improbables. Appréciez la nullité du batteur, l'absence de qualités dans le chant, l'instrumentation dont on ne sait pas ce qu'elle prétend être.

Blue Cheer - (I can't get no) Satisfaction, reprise bien ratée

En partie dérivé de Satisfaction, on préfèrera le titre qui enchaîne de Freak out en 66.

Frank Zappa - Hungry Freaks, Daddy

En fait, je connais très mal Robert Charlebois. Pas prioritaire pour moi de toute façon.

Robert Charlebois - Lindberg

D'après nos animateurs, une chanson qui peut participer au concours de la plus belle du monde. J'aime bien ce titre de Bowie, mais il y a des envolées qui m'échappent côté programmation.

David Bowie - Space Oddity

Très bon choix.

Jimi Hendrix - Can you see me? Live Monterey

Ce n'est pas mauvais, mais je suis moins dans le coup avec Cream.

Cream - Badge

Très bon choix, un des meilleurs français et quelque chose de tout à fait dans la lignée musicale française.

Michel Polnareff - Dans la maison vide

Très bon choix évidemment.

Moby Grape - Hey grandma

Et puis la catastrophe, la chanson longue d'Iron Butterfly In a gadda da vida, alors que tant de choses manquent à l'appel. Je vous l'épargne.

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