Des liens une prochaine fois dans un message de réponse à celui-ci.
Quand on parle de rock garage sixties anglais, quatre noms de groupes sortent du chapeau : Les Fleur de Lys [sic], The Action, The Creation et The Attack. Il conviendrait d’y ajouter The Birds pour la qualité, The Downliner’s sect pour la légende et quelques autres parfois plus connus comme The Pretty things. Normalement, on achète la relative intégrale des 24 titres des Fleur de Lys en un seul CD, en complétant par une compilation de la toute aussi obscure, voire plus obscure, Sharon Tandy qu’ils accompagnèrent plusieurs fois à l’époque. L’œuvre de The Attack tient sur un seul CD 19 titres. L’œuvre de The Creation ne tient aussi que sur un seul CD, mais j’ai été assez dingue que pour m’acheter les différentes présentations des compilations. J’en ai trois différentes. J’ai même acheté une croûte, le CD Psychedelic rose présenté comme The Great lost Creation album et qui n’est que le produit décevant d’une reformation tardive. Je vais avoir l’occasion d’y revenir dans ce sujet qui me tient à cœur. J’oubliais. Le groupe The Creation a d’abord enregistré quelques 45 tours sous le nom de Mark four. En évitant les confusions avec au moins une formation homonyme, j’ai récupéré certains de leurs titres sur des compilations genre The R’n’B scene, Rubble ou Pebbles, ainsi que sur la compilation CD de référence We are paintermen.
J’adore les titres du groupe et, si le son de certains pourrait surprendre quelques amateurs qui n’aiment pas la joie et le sucre, en tout cas, la réputation du groupe est parfaitement établie. Je ne l’ai pas inventée. Voici les notices (imparfaites) pour Mark four et Creation, telles qu’on les trouve dans Encyclopedia british beat groups & solo artists of the sixties.
MARK FOUR Kenny Pickett (vocals), Eddie Phillips (guitar), John Dalton (bass) and Jack Jones (drums) made a couple of singles – ‘Hurt me if you will’ for Decca in 1965, and ‘Work all day’ for Fontana the following year. When Dalton joined The Kinks (q. v.) the group changed their name to Creation (q.v.).
CREATION […] Dalton was soon replaced by Kim Gardner from The Birds (q. v.), and when Phillips left in 1968 they brought in Ronnie Wood from the same group.
Although popular at a grassroots level and very big on the continent, Creation never really cracked the charts in Britain, and minor hits with their first two singles, ‘Makin’ Time’ and ‘Painter Man’ on the independant Planet label, were the closest they came. In 1967 they moved to Polydor, where their sales went down, rather than up.
Apart from featuring a vivid climax to their stage show, when Pickett sprayed drawings onto sheets and then set fire to them, they were a fine, inventive group with an excellent guitarist in Phillips, who was actually the first person to use a violin bow with his guitar… a feat later popularised by Jimmy Page with Led Zeppelin (q.v.).
Creation’s manager was Tony Stratton-Smith, and in 1974 his Charisma label released a very worthwhile compilation album containing several of their singles and some unreleased material, including a version of ‘Hey Joe’.
When he left the group, Phillips spent a short while with T.N.T. (q.v.), but then became a bus driver for London Transport, before reemerging as a solo artist with a single called ‘Limbo Jimbo’ on Charisma in 1976.
The rest of the band split up in 1968, with Gardner forming Ashton, Gardner and Dyke, and Ronnie Wood getting rick with The Faces (q.v.) and The Rolling Stones (q.v.). […]
Et voilà, sous prétexte de me réfugier derrière les avis de la documentation officielle, j’ai encore repris nonchalamment tout le texte de quelqu’un d’autre. Ce n’est rien, cela reste dans les limites de la citation autorisée. Je dois dire qu’il ne me semble pas pertinent d’évoquer le passage final de Ron Wood en 1968, d’autant qu’avant Faces et Stones il a fait partie du Jeff Beck Group en compagnie de Rod Stewart.
Quant au super guitariste Eddie Phillips, non seulement il a inspiré le jeu de guitare à l’archet à Jimmy Page, mais il aurait été couru par Pete Townshend qui aurait souhaité en faire un membre des Who. L’emploi de la distorsion, du « feedback » signale aussi ce groupe à l’attention en tant que précurseurs. Je ne l’ai pas sous la main, mais une compilation deux CD des enregistrements studio de jeunesse de Jimmy Page me semble contenir des titres des Mark Four. Bon, peu importe.
Au début, nous avons cinq membres d’un groupe The Mark four. Il s’agit déjà de Creation. On y retrouve en effet le batteur Jack Jones et les deux génies du groupe, le chanteur Kenny Pickett et le lead guitariste Eddie Phillips. Le bassiste est John Dalton, le futur membre des Kinks, et le guitariste rhythmique est un certain Mick Thompson qui quittera également la formation.
Le premier 45 tours en 1964 sous le nom Mark four fut le couple Rock around the clock / Slow down (du Bill Haley et du Larry Williams). Le suivant 45 tours réunit les titres Try it baby / Crazy country hop (du Marvin Gaye et du Johnny Otis). C’est en août 65 que l’identité du groupe s’affirme et que les choses sérieuses commencent avec le troisième single : Hurt me if you will / I’m leavin. Pickett et Phillips commencent alors à composer ensemble. Hélas !, les quatre premiers titres sont refusés aux compilations du groupe The Creation. Quant aux quatre suivants, il faut les retrouver au nom des Mark four sur les compilations Rubble, Pebbles, The R’n’B scene, etc., ou bien sur la compilation CD de référence We are paintermen. C’est donc à ce moment-là que Dalton quitte les Mark Four pour devenir le nouveau batteur des Kinks en remplacement de Peter Quaife. Il tiendra ainsi la batterie sur le hit sublime Sunny afternoon. Il sera remplacé par le bassiste Bob Garner, membre passager des Merseybeats et du groupe ayant accompagné Tony Sheridan sans porter le nom de Beatles. Dalton y figure-t-il encore ? Un dernier 45 tours au nom des Mark four est enregistré en février 66 : Work all day (Sleep all night) / Going down fast. Il s’agit de compositions originales. La compilation CD 24 titres We are paintermen donne donc les quatre titres des deux derniers singles en queue d’album, plages 21 à 24. Trois titres sont crédités Lee/Phillips, un seul Pickett/Phillips. Tout simplement, le chanteur a décidé de changer de nom. Hurt me if you will a déjà du corps. I’m leaving est un rhythm and blues anglais qui a de la gueule avec un jeu sur les creux, les silences entre les notes. L’individualité s’affirme sur le titres Work all day (sleep all night) qui s’éloigne du rhythm’n’blues. Going down fast est plus nettement inscrit dans l’esprit de son époque, agrémenté d’idées déjà audacieuses qui font un finale surprenant.
Il serait aussi question d’un autre 45 tours couplant Baby what’s wrong et Tango sous le nom de Mark Five.
Intéressant de plus en plus les producteurs dont Shel Talmy (The Kinks, The Who), le groupe change de nom et devient The Creation, suite à une lecture de poésie russe par Pickett. Le premier single sous ce nouveau nom sort en juin 66 et n’est rien d’autre que le couple Makin’ time / Try and stop me. Le jeu d’archet à la guitare apparaît sur le titre Makin’ Time, chef-d’œuvre rock prenant qui ne saurait se limiter à une bonne assimilation du style des Who. Il est question également d’un clip avec de la peinture sur corps qui annonce sans doute le titre du prochain principal succès mineur du groupe (Painter man). Mais Makin’ Time ne fera pas mieux que 49ème des charts. Ceux qui étaient adolescents dans les années 80 et qui regardaient le top 50 ont-ils jamais cru bon de se remémorer un quelconque titre qui aurait été dans les positions 30 à 50 du hit parade, mais sans jamais faire mieux ? Qu’ils imaginent alors la richesse vertigineuse des années 60 où les 100 titres de n’importe quel classement d’époque supplantent pratiquement tous les titres numéros 1 des années 80 ! Cela donne le vertige. Makin’ Time donnera toutefois son nom à un excellent groupe de revival Mod anglais des années 80 qui, il est vrai, ne semblait même pas devoir se balader au Top 50. Par son âpreté, Makin’ Time ne peut que s’imposer comme le titre de référence du groupe, bien que plusieurs autres compositions magistrales ont pu suivre. La face B est également d’une certaine fermeté rock et elle est excellente, si on évite de la comparer à la face A.
Le nouveau single Painter man / Biff Bang Pow paraît en octobre 66. Plus tard, Eddie Phillips deviendra « producteur » de Boney M, ce qui entraînera la reprise de Painter man par le célèbre groupe disco. J’espère au moins que vous avez tous leurs albums. La reprise figure sur les compilations de Boney M, bien que ce ne soit pas leur interprétation la plus remarquée, succès disco relatif. Biff Bang Pow sera pour sa part le nom d’un groupe garage 80 comme Makin’ time le nom d’un groupe Mod revival et Creation sera aussi en leur honneur le nom d’une maison de disques. Décidément, un culte a été rendu au groupe. En tant que rock (pas en tant que disco), le titre Painter Man a une touche joyeuse plus commerciale, mais audace à l’archet, chœurs et partie de guitare coupent le souffle. Il faut vraiment écouter de toutes ses oreilles. Ne pouvant inviter Phillips et ses innovations parmi les Who, Pete Townshend est entré au fan club des Creation. La face B dynamique Biff Bang Pow est encore un excellent morceau avec un rythme, des chœurs et un solo débridé de guitare qui font bien songer à un groupe frère des Who. Si on écoute bien, on note aussi un son spectaculaire à la guitare, une sorte de chute légère à la guitare dans de petits breaks après le solo du milieu de chanson, d’abord entre 1 minute 30 et une minute 50, puis un petit coup vers 2 minutes et six secondes. Forcément, je présente ça comme je peux. La contribution du piano de Nicky Hopkins parachève l’impression ici justifiée d’une nette influence des Who. Le titre sera 36ème des charts.
Les rivalités commencent à éclater au sein du groupe. Le bassiste Bob Garner, débarqué au moment du changement de nom du groupe, tend à prendre un certain ascendant. L’unité du groupe est en danger, d’autant que des tensions apparaissent aussi du côté du batteur Jack Jones. Le troisième single se ressent de la mauvaise ambiance. Le titre important de Phillips et Pickett Nightmares est refoulé en face B au profit d’une face A déconcertante composée par Garner cette fois avec Phillips, la ballade If I stay too long. Nightmares sera toutefois imposé face A en Amérique. Le relatif succès du groupe ne concernant guère que l’Allemagne, un album We are paintermen semble avoir été exclusivement réservé aux marchés germanique, néerlandais et scandinave. Bien que Pickett joue et compose, la pochette l’évince en présentant la toute nouvelle mouture de la formation. L’album dur à trouver confirme le potentiel du groupe. La compilation CD de référence en reprend le titre pour la simple et bonne raison qu’il s’agit d’une réédition de cet album (les 12 premiers titres) blindée de 12 bonus tracks. Voici les 12 titres : Cool jerk, Making time, Through my eyes, Like a Rolling Stone, Can I join your band, Tom Tom, Try and stop me, If I stay too long, Biff, Bang, Pow, Nightmares, Hey Joe et Painter man. On constate la présence de reprises : deux classiques Hey Joe et Like a Rolling stone, un excellent titre Mod Cool jerk d’un certain Storball pour un trio vocal de Detroit The Capitols. Le titre If I stay too long apparaît en compagnie d’autres titres signés Garner-Phillips, lesquels sont meilleurs encore que le titre sorti en single : les excellents Through my eyes et Tom Tom. L’excellent titre Can I join your band pose un problème d’attribution de la composition. Il est crédité au seul nom de Pickett sur la compilation We are paintermen, ce qui sonne de manière ironique en contexte, mais le titre est crédité Garner-Phillips sur la compilation CD How does it feel to feel issue d’une compilation vinyle de 1982. Je n’ai pas ma troisième compilation sous la main pour trancher.
Signalons deux titres qui ont échappé à cet album de 1967, mais qui figurent en bonus tracks sur le CD de référence homonyme. Sylvette signé (Garner-Phillips) provient d’un EP de 66 intitulé Makin’ Time qui contenait encore Makin’ time, Biff Bang Pow et Try and stop me. Crédité simplement (Pickett), le titre Sweet Helen apparut pour la première fois sur un CD de 1993 intitulé Painter Man. Ces deux titres ne figurent pas sur la compilation How does it feel to feel. Enfin, il faut mentionner l’excellent titre I am the walker (Pickett-Phillips) qui apparut sur une compilation de 1972 66-67, The Best of The Creation.
Suite au départ de Pickett, Garner va continuer de composer avec Phillips et deux autres grandes compositions vont sortir de la collaboration : How does it feel to feel et Life is just beginning.
Désespérant du succès, le groupe éclate et une nouvelle formation avec retour de Pickett enregistre le titre suivant en 68 : The Girls are naked (Pickett-Gardner-Jones), titre absent du CD We are paintermen, mais présent sur How does it feel to feel. Le besoin se fait alors sentir du retour d’un lead guitariste et on prie Phillips de revenir, mais il préfère se consacrer à sa vie d’homme marié et à son emploi de chauffeur de bus. C’en est donc fini de la flamme originelle du groupe Creation, même si ce n’est pas n’importe qui qui vient gratter sur The Girls are naked : Ron Wood. Mais cette composition n’est aussi que la face B d’un titre qui n’est pas du groupe mais le fait encore assez bien Midway down (Wonderling-Shapiro). Le succès ne suit toujours pas et ce sera pareil avec les suivants 45 tours pour le continent : Bonney Moroney / Mercy Mercy (du Larry Williams (corruption telle de l’orthographe sur la pochette de 45 tours) et du Don Covay) ou leur dernier For all that I am (P. Kahan / S. Friedland) et Uncle Bert (Garwood / Pickjohn). Les reprises de Larry Williams et Don Covay manquent à mes compilations. En revanche, on a droit aux deux titres du dernier 45 tours sur How does it feel to feel et on peut constater qu’ils n’ont pas quitté la scène en étant devenus médiocres. Le CD We are paintermen a toutefois écarté la face B Uncle Bert.
Sans parler des titres rares du LP de 67 réservé à trois pays, des inédits sortiront au-delà de 68, notamment I am the walker signé par la paire des débuts Pickett-Phillips et le titre Ostrich Man sur la compilation de 1982 How does it feel to feel. Sur le CD homonyme, la chanson est créditée (Unknown), ce qui devient un titre (Pickett-Phillips) et non (Garner-Phillips) sur le bonus track de We are paintermen. Il est amusant de suivre cela scrupuleusement. A noter qu’il est aussi question de versions différentes. Dans ses bonus, le CD We are paintermen privilégie la version single américaine de How does it feel to feel, une version différente de Life is just beginning et propose deux versions stéréo inédites de For all that I am et Midway down. Je ne regretterai pas d’avoir acheté conscienscieusement les trois différentes compilations. Et celle que je n’ai pas sous la main, a-t-elle aussi un titre inédit ?
Mais, il faut passer aux croûtes finales. Je n’ai pas écouté Power surge qui, si j’ai bien compris, semble une prestation live d’une reformation de 1993. Mais, dans les années 80, Kenny Pickett et Eddie Phillips ont joint à nouveau leurs forces pour composer. Eddie Phillips était revenu quelque peu dans le monde de la musique et il composait pour d’autres artistes, ainsi d’un Teachr Teacher pour Dave Edmunds et Nick Lowe. Sur la compilation CD We are paintermen, Eddie Phillips déclare que ce qu’il a composé dans les années 80 est ce qu’il a fait de mieux, mais qu’hélas personne n’a jamais entendu cela. Il sera trop tard pour Kenny Pickett décédé d’une crise cardiaque en 1997, mais l’album a enfin vu le jour. Il s’agit de l’album Psychedelic rose au nom du groupe The Creation (Gardner et non Garner du groupe initial participe à la création de Pickett et Phillips). Le CD contient 9 titres, puis une lecture d’un passage d’un livre sur le groupe avec une voix qui me fait songer à Martin Scorsese, plutôt long (22 minutes), et enfin un extrait CD Rom du titre Painter Man. Pas doué, je n’ai même pas découvert ce titre CD-Rom.
Le livret fait son effort pour parler en termes louangeurs de chaque titre, il nous pond la concurrence d’excellence avec la production sixties et nous rappelle que c’est la conviction des deux génies. Les quatre premiers titres sont présentés comme forts : Lay the ghost, Psychedelic Rose, Radio Beautiful, United. Je préfère le cinquième titre Doing it my way : tant qu’à danser avec des plumes dans le cul, autant y mettre la gomme. Non, c’est franchement imbuvable. On reconnaît l’humeur rock d’ambiance de stade à défouler du début des années 80, une sorte de heavy rock disco. Ah, c’est le cauchemar. Le sixième titre est l’unique reprise d’un de leurs classiques, une reprise de Making Time. C’est tourné en dérision par anticipation par les Sex Pistols sur Rock’n’roll swindle retournait Anarchy in the UK en disco écervelé en le faisant interpréter par les Black arabs. Ici, le malheur, c’est qu’il n’est pas question de second degré. Cela restera un mystère éternel : comment les génies peuvent tomber si bas ? On peut comprendre qu’ils ne sachent plus composer comme à leurs débuts, mais ce qu’on ne s’explique pas c’est un mauvais goût inconnu à leurs fans ou bien une conviction dans ce qui n’est plus du génie. Et ça ne s’arrête plus, la ballade insipide à la mélodie fade rebattue Far from paradise. Autre mystère, quand les gens deviennent de piètres créateurs, ils creusent des sillons de la médiocrité. Il y a de véritables poncifs de la nullité dont on se passe le relais, souvent quand on est des minables des dernières générations minables, mais le mal avait préféré les grands dans les années 80. Bizarre que la faiblesse ne préfère quand même pas imiter ce qui vaut, ce qui est génial, inspiré, etc. Je n’en reviens pas de voir les tubes qui sont la resucée de trucs sans intérêt. Je n’en reviens même pas de voir qu’un rock 80 fera dans le poncif mièvre en croyant trouver le succès, la reconnaissance. Je n’y ai jamais rien compris. Bon, comme le livret, je fais l’effort de parler de tous les titres. Qu’est-ce que je pourrais dire sur White knight, c’est du festif grossier qui s’inspire de morceaux chaudasses heavy rock des seventies avec des phases molles qui s’égarent. La mention « superhero » résume assez bien un certain type d’assoupissement créatif et mental propre aux années 80. Sur le dernier titre sautillant Spirit called love, je propose de sortir en boîte déguisé en fantôme de drap blanc avec deux trous pour les yeux, pas de trou pour laisser les narines respirer, et puis des boots qui permettent de marquer le doux rythme comme un bourrin détendu. Voilà, je n’ai plus rien à dire. Les choses sont ainsi. Dansez maintenant.
Ce petit topos était nécessaire car le monde et son évolution nous font nous interroger, mais que cela n’empêche pas de mesurer la différence avec le groupe sixties exceptionnel qu’il faut connaître. D’ailleurs, je viens de penser à profiter de la vidéo CD-Rom de Painter Man. Ils jouent le titre en étant vieux, mais sans une production débile années 80. Ce n’est pas aussi bon que dans le passé et ça ne file pas la larme à l’œil, mais c’est déjà plus touchant, plus nostalgiant. Venez voir le vieux Eddie Phillips avec son archet… Il y a des effets de brume, il est encore plus Dazed and confused que Jimmy Page dans la symbolique vidéo.
Pour ne pas rester sur ce bémol, il faut d’ailleurs encore considérer que la chanson Private hell des Jam est une œuvre des Creation. Bien des groupes reprendront leurs titres, et notamment des punks. A leurs débuts, les Sex Pistols reprennent Through my eyes.
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