lundi 18 juillet 2011

24. Paul Revere and the Raiders : Midnight ride with Paul Revere and the Raiders featuring Kicks :

Liens à venir.

Un groupe génial très particulier que Paul Revere and the Raiders ! Il s’agit d’un groupe sixties qui avait l’énorme privilège de passer dans une émission télévisée, le show Where the action is, toutes les semaines. Avec l’évolution des orientations musicales et la fin de leurs prestations télévisées, les autres groupes auront leur revanche, Paul Revere and the Raiders va disparaître de la scène. Pourtant, c’était une excellente formation rock jouissive et pleine de pêche. Ils ont sorti bon nombre d’albums intéressants réédités par Sundazed en CD. J’en ai une bonne partie : Goin’ to Memphis, Hard’N’Heavy, Just like us !, The Spirit of ’67, Revolution !, et il me manque sans doute Alias Pink Puzz, Something happening et un que je n’ai jamais vu en CD Here they come. La reprise Him or me des Flamin’ Groovies vient de l’excellent album Revolution !
Réplique parodique à la British Invasion, le groupe se costumait en conquérants britanniques. Avec ses cheveux blonds, Paul Revere était bien le leader paternel du groupe à l’écran, mais son génie était l’incroyable et percutant Mark Lindsay, chanteur du groupe très animé.
L’album que je présente témoigne d’un tournant dans la volonté d’aligner des compositions personnelles. L’album s’ouvre pourtant sur une composition signée Mann-Weil, mais quel morceau ! Une reprise des Monkees figure encore au programme I’m not your stepping stone. Drake Levin se montre très présent avec There’s always tomorrow (M. Smith – D. Levin), Ballad of a useless man (D. Levin), Get it on (P. Volk – D. Levin). Volk est le bassiste et Smith le batteur, Levin est le lead guitariste. Les trois titres sont excellents. Smith chante sur There’s always tomorrow, Volk sur Get it on.
Pour s’en tenir aux onze titres de l’album même, la paire Revere-Lindsay compose les six autres titres. Ils se situent plus nettement vers la fin de l’album, les trois derniers titres mêmes sont des compositions Revere-Lindsay : Louie, go home, Take a look at yourself, Melody for an unknown girl. Le titre Louie, go home vaut par son changement brutal de motif et son bain sonore pré-psychédélique. Nous ne sommes encore que le 10 mars 66. Titre bref (1 minute 46), Take a look at yourself avec son son guitare est encore un rhythm’n’blues imposant l’obsession et renforçant un chant éthéré. Le finale de percussions claquements montre l’énergie mentale positive du groupe. Enfin, la superbe melody for an unknown girl permet à Mark Lindsay de s’illustrer au saxophone. Il s’agit effectivement d’une véritable « Narration » au saxophone, même si le mot « narration » est employé pour désigner les paroles de la fin.
Un autre titre romantique apparaît sur l’album Little girl in the 4th row. Il est significativement réinterprété en italien parmi les bonus tracks. Il a une douceur veloutée posée et des chœurs, ce qui rappelle quelque peu les Beach Boys, indépendamment de leurs sonorités instrumentales. Très entraînant, There she goes est un autre titre bref de l’album (1 minute 45). Derrière l’impression d’un chant à tue-tête, les plans vocaux et instrumentaux sont variés et continuellement jouissifs. Enfin, le titre All I really need is you repose sur une montée oppressée du chant et du rythme contrebalancée par un refrain éthéré libératoire, opposition reprise à trois reprises jusqu’à un sursaut instrumental soulginée par les cuivres qui fait s’écouler plus voluptueusement la douleur. La quatrième reprise est plus dansante.
L’album indique une différence de tempérament entre Mark Lindsay (ici épaulé par Revere) et les autres musiciens. Lindsay joue des titres plus volontiers sentimentaux, tandis que les autres optent pour le rock. Mais, l’unité ne s’en maintient pas moins comme l’illustre en bonus track une autre composition Revere-Lindsay : Shake it up. Les deux derniers bonus tracks, très bons, nous replongent dans l’esprit des « covers » antérieurs. Il s’agit d’un 45 tours d’octobre 65 : SS 396 (L. Adessa – V. Benay) et Corvair baby (W. Stone).
J’ai un doute pour I’m not your stepping stone. Boyce et Hart deviendront les compositeurs des Monkees et reprendront avec eux l’un de leurs ancients titres. Serait-ce I’m not your stepping stone dont Paul Revere and the Raiders jouerait la version originale ? Le titre ayant été enregistré le 4 janvier 66, cela est plausible. Le livret est rédigé par deux anciens membres du groupe Levin et surtout Volk, mais ils n’insistent pas sur ce titre. Kicks doit également être un titre original écrit expressément pour eux, je ne connais pas d’autres interprétations du morceau. Pas mal de temps forts au final : Kicks, There’s always tomorrow, I’m not your stepping stone, There she goes, All I really need is you, Take a look at yourself Melody for an unknown girl, le bonus Shake it up et d’autres encore Ballad of useless man, Get it on, Little girl in the 4th row, Louie, go home. Pas une faiblesse. Je reviendrai sur d’autres albums.

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