mercredi 13 juillet 2011

Intermède : Les 28 concerts des Rolling Stones de 1969 :







(Avertissement: j'ai évité de donner des références précises de cette longue suite d'enregistrements de concerts. Comme ça, je reste dans le document à valeur informative. Sinon, je ne suis pas d'accord avec la lutte des maisons de disques contre le téléchargement.  Outre qu'il faut un compromis entre vente et diffusion pour se faire connaître, les chansons étaient de toute façon enregistrées sur cassette auparavant et, simplement dans le passé, les maisons de disques se sont appuyées sur le fait qu'il était nécessaire de passer par eux.  L'artiste ou le consommateur avaient besoin d'eux, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Internet est un progrès technologique considérable et il est normal pour moi que cessent les prérogatives. Je pense très sincèrement qu'il est artificiel de verrouiller la liberté de téléchargement du net. L'artiste se fera de l'argent par le lancement, les concerts, etc., mais est-ce que les musiciens du dix-neuvième avaient le moyen de se plaindre qu'un autre reprenne avec succès ce qu'il avait joué? Non. Enfin, il y a une demande des fans pour les inédits et cette demande n'est pas respectée. Un système de petits monopoles né d'anciennes contraintes est brisé et on essaie seulement d'en ralentir la chute.)

NB : Il pourrait y en avoir eu 29, mais il existe une énigme : y a-t-il eu un ou deux concerts à Chicago ? La plupart des concerts ont été enregistrés, sauf les 4 concerts londoniens en décembre (juste une courte séquence vidéo !), les deux concerts à Auburn, peut-être celui à Phoenix. Parmi les autres concerts américains, certains ne sont pas complets (surtout, une poignée de titres pour Illinois, Champaign second show et breakfast show du 28 novembre au Madison Square Garden). Mais, pas mal de concerts intégraux et plusieurs avec un son remarquable. Les indispensables sont les concerts suivants : Hyde park et Altamont, deux concerts à part pour la conception, les titres joués, l’intérêt mythique, les deux shows à Oakland et celui le lendemain à San Diego, trois concerts de la côte ouest qui ont une valeur mythique et qui procurent un plaisir exceptionnel, les trois shows new yorkais et celui de Baltimore qui représentent sur la côte est les supports de l’enregistrement de l’album live officiel Get yer ya-ya’s out. Voilà ce qu’il faut courir, sans oublier Get yer ya-ya’s out versions crues ou le coffret officiel du 40ème anniversaire de Get yer ya-ya’s out (coffret 3 CD ou comme le mien vinyles et CD). Après, le fan peut faire la collection complète de ce qui est en circulation en goûtant encore le second show à Los Angeles, le second show à Boston, ou bien Philadelphia ou bien Detroit. Je devrais ajouter un bootleg Gimme shelter autour du film du même nom et je ne parle pas ici des DVD, ni des chutes de studio.

1. 5 juillet Hyde park Indispensable en version complète. Bon enregistrement, concert unique avec des titres propres à ce concert, une version longue (18 minutes) de Sympathy for the devil et un poème de Shelley récité par Jagger à la mémoire de Brian Jones.000000

Tournée américaine 69 (set list stable tout au long de la tournée, sauf Altamont en marge)

2. 7 novembre Fort Collins Premier concert de la tournée qui sent encore son rodage. Sam Cutler Intro et 14 titres. Enregistrement délicat. Pour les fans seulement.

3. 8 novembre Los Angeles premier show 13 titres seulement et un enregistrement problématique avec des interruptions.
4. 8 novembre Los Angeles second show Intro Sam Cutler et 15 titres (attention ! il existe des versions incomplètes). Super concert, enregistrement correct pour un fan.

5. 9 novembre Oakland premier show Indispensable. Concert qui présente une configuration originale de la set list. Un ampli a brûlé pendant le premier morceau Jumpin’ Jack Flash (ce qui explique que cette plage fasse plus de six minutes, intro, chanson et problème), donc les deux morceaux plus acoustiques Prodigal Son et You gotta move apparaissent en second et troisième titres devant Carol, le temps que l’incident matériel soit résolu. 15 titres. L’enregistrement est très bon et la prestation est chouette. Ne démérite pas face au second show mythique présenté ci-dessous. Vraiment génial, on décolle. Le redémarrage sur Carol donne vraiment un nouvel air de concert qui débute. Bon pour le vertige.
6. 9 novembre Oakland second show Indispensable. Concert mythique, puisqu’il est à l’origine du premier bootleg live mythique des Rolling stones, le fameux LP Liver than they’ll ever be. Evidemment, il s’agit de l’un des concerts de la tournée 69 les mieux enregistrés. La performance est superbe et on passe à 16 titres.

7. 10 novembre San Diego Indispensable, un joyau. Une performance de 15 titres qui comprend une version un peu différente de Love in vain avec de nouvelles paroles. Le son est extraordinaire et la prestation est exceptionnelle. Il n’a strictement rien à envier aux deux concerts d’Oakland. Il m’a même plus marqué. Je l’écoute inévitablement sur vinyle, tellement il est d’enfer.

8. 11 novembre Phoenix Je ne le connais pas, j’ignore s’il a été enregistré.

9. 12 novembre Dallas J’en ai une version 14 titres. Pour les fans seulement. L’enregistrement n’est pas une réussite.

10. 14 novembre Auburn premier show Jamais entendu parler d’une bande circulant.
11. 14 novembre Auburn second show Jamais entendu parler d’une bande circulant.

12. 15 novembre Illinois, Champaign premier show Bande de 14 titres en circulation. Très bon concert. Malgré quelques défauts d’enregistrement, la performance s’apprécie.
13. 15 novembre Illinois, Champaign second show Bande de cinq titres qui circule. Très bon concert, voici les cinq titres : Midnight rambler, Little Queenie, Satisfaction, Honky tonk women, Street fighting man.

14. 16 novembre Chicago On n’a jamais su s’il y avait eu un ou deux concerts ce jour-là à Chicago, c’est la grande énigme de la carrière live des Rolling stones. J’ai au moins une bande d’un concert à Chicago ce jour-là, mais ça s’adresse aux fans uniquement. L’enregistrement laisse à désirer.

15. 24 novembre Detroit J’ai l’enregistrement. Il n’est pas parfait, mais peut le faire pour un fan. Le concert le faisait.

16. 25 novembre Philadelphia L’ambiance est bonne et communicative, mais l’enregistrement laisse à désirer. Pour fans seulement.

17. 26 novembre Baltimore Indispensable. Super concert, très bon enregistrement. Le Love in vain de Get yer ya-ya’s out vient de ce concert à Baltimore. Autre particularité, on a droit à une fin de Sympathy for the devil qui lorgne sur le medley avec quelques notes de Hey Jude, hit à peu près récent des Beatles qui était aussi inscrit au répertoire live du Grateful dead à l’époque.

18. 27 novembre Madison Square Garden premier show Indispensable. Super concert avec l’intro de Get yer ya-ya’s out mais accompagnée ici du bruit du public. L’enregistrement n’est pas parfait, mais l’ambiance, la diffusion du son font que le CD peut séduire au-delà des fans. Parmi mes bootlegs du concert, j’en ai un qui me donne la surprise suivante en bonus : le titre forcément rarissime Sure the one you need live in Milwaukee, Wisconsin-Country Stadium, june 8, 1975.
A noter que le coffret du 40ème anniversaire de Get yer ya-ya’s out contient, sans préciser de quel moment précis il peut s’agir, les deux premières parties de B.B. King et d’Ike and Tina Turner. Ce n’est pas le plus intéressant de ces autres grands artistes, mais cela permet d’avoir la musique complète d’un concert. Le coffret contient également cinq titres supplémentaires qui sont passés sur la table de mixage, mais qui restent assez propres dans l’acoustique et qui sont de toute façon géniaux. Impossible de comprendre pourquoi on se contente d’un CD de cinq titres en plus des Rolling stones, puisque de toute façon, si cela nous amène aux 15 titres divers de la set list, ils sont servis dans le désordre. Je ne dirais pas qu’il y a arnaque, mais le coffret aurait pu être autrement étoffé et il y a eu un petit défaut de conception qui fait ressortir au final son caractère coûteux. Ceci dit, les cinq titres en plus sont géniaux, indispensables.
A noter également que plusieurs bootlegs circulent avec des versions plus crues des 10 titres retenus pour Get yer ya-ya’s out. Là encore, de l’indispensable. J’en ai un aussi 14 titres autour de l’édition du 40ème anniversaire avec trois titres présentés comme « channels reversed »), faut que je réécoute ce truc sorti peu avant le fameux coffret je pense, d’autant qu’il n’y a pas les mêmes cinq titres supplémentaires.

19. 28 novembre Madison Square Garden second show Indispensable, mais les seuls titres que j’en ai sont ceux qui figurent sur l’officiel Get yer ya-ya’s out dans sa version allongée du 40ème anniversaire. Ces mêmes titres apparaissent sur des bootlegs, mais jamais je n’ai réussi à obtenir le reste de la prestation. Une compilation 3 CD réunit seulement les deux autres concerts new yorkais à une version plus crue de Get yer ya-ya’s out, ce qui ne présage rien de bon.
20. 28 novembre Madison Square Garden troisième show Indispensable. Moins bien enregistré et moins prenant que la prestation du 27 dans mon souvenir. Je viens de vérifier cela en comparant les deux Jumpin’ Jack Flash. Le côté indispensable est évidemment lié au prestige de Get yer ya-ya’s out, mais pour un fan le bootleg a du potentiel.

21. 29 novembre Boston premier show Le bombardement sonore est celui d’un enregistrement qui crépite, ce qui fait que, malgré sa pêche, il ne s’adressera qu’aux fans. Il ne contient que 12 titres.
22. 29 novembre Boston deuxième show Super. Très bon enregistrement au milieu du public. Je ne voulais pas paraître gratifié un maximum de ces concerts à set list similaire de la recommandation « indispensable ». D’ailleurs, point de vue saturation, il vaut mieux laisser aller le plaisir de l’écoute que de dresser l’oreille. Ceci dit, c’est très jouissif et, comme le concert apparaît couplé avec Baltimore sur un même bootleg de référence, il a de bonnes chances de figurer dans une collection qui veut avoir la crème des concerts 69.

23. 30 novembre West Palm Beach L’enregistrement n’est pas parfait et ne s’adresse qu’aux fans, même si le résultat est tranquillement audible. Intro de Sam Cutler et 13 titres.

24. 6 décembre Altamont Indispensable. Concert mythique même au-delà de la tragédie qui l’a marqué. Concert qui ne correspond pas complètement à la set list de base de la tournée américaine, puisqu’outre la nouveauté, présentée comme telle au micro, de Brown sugar elle comprend une reprise blues inédite qui n’a pas toujours le même titre d’ailleurs : The Sky is cryin ou All dressed up and no place to go. Progressivement, je suis parti de quatre titres, puis j’ai eu le concert des Rolling stones en entier, et enfin l’intégralité avec tous les artistes qui ont précédé la prestation des Stones (introductions de Sam Cutler, titres de Santana, des Flying Burrito Brothers, de Crosby, Stills, Nash and Young, du Jefferson Airplane).

25-28 Fin décembre quatre concerts londoniens. Je n’ai que des petits bouts de vidéo dont un passage d’images sans le son et un passage de musique sans les images de l’intérieur de la salle (Saville Theatre). Pour rappel historique, il y a eu le 14 décembre deux shows au Saville Theatre et le 21 décembre deux shows au Lyceum Theatre. Bizarrement, c’est dans leur propre pays que les Rolling stones furent trop peu enregistrés. En effet, on constate que la tournée européenne de 70 ne comporte pas de concerts en Angleterre. Sans parler du précoce Hyde Park, les quatre concerts de décembre 1969 auraient dû donner une idée de prestations profilés sur le patron de la set list américaine, mais dans une salle européenne. Quelle perte ! Les anglais nous feront le même coup en 1971. Ils ont eu le privilège d’une tournée anglaise avec des concerts résolument distincts et du couple des tournées de 69-70 et de l’ensemble des tournées de 72 et 73, mais seulement quatre concerts ont été conservés pour la postérité. Deux sont fabuleux Leeds et Roundhouse. Un concert londonien au Marquee enregistré pour la télévision présente l’intérêt de l’image, mais il ne s’agit pas du meilleur concert et l’enregistrement laisse à désirer, ce qui évidemment surprend de la part d’une équipe de télévision britannique. Un autre concert nous est parvenu de la tournée anglaise de 71, le show à Coventry. Enfin, deux chansons du premier show à Newcastle sont en circulation. Mais, avant d’en parler, il nous faudra éplucher la tournée européenne de 1970 qui a ses spécificités par rapport à la tournée américaine de 69, mais qui ne rivalise pas côté bootlegs. Ceci dit, même s’ils n’ont pas la même qualité que la plupart de ceux de 69, j’ai des enregistrements d’à peu près chacun des 21 concerts de l’année 70, à l’exception d’Aarhus, Lyon et Amsterdam. A suivre…

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