vendredi 10 juin 2011

2. Loose gravel (featuring Mike Wilhelm) : Thanks for the Memories (Previously unreleased recordings from 1976)

Le fanzine Bucketful of brains dont le nom suggère déjà un hommage aux Flamin’ Groovies a accompagné l’un de ses numéros en 1992 d’un collector exceptionnel. Il s’agit d’un CD d’inédits d’un groupe incluant rien moins que Mike Wilhelm, le membre des Charlatans dans les années 60, puis des Flamin’ Groovies dans la seconde moitié des seventies. Mais, entre les Charlatans et les Flamin’ Groovies, il n’est pas resté inactif et il a monté le groupe Loose gravel. D’ailleurs, le groupe passant du format trio au format quintet, Chris Wilson a été recruté à 17 ans pour faire partie de ce groupe avant de remplacer Roy Loney dans les Flamin’ Groovies en 71-72. Ce combo des amoureux de la moto faisait quelque peu peur et n’a guère édité de disques. Le 45 tours « Frisco Band / Waiting in line » put paraître en 75 aux Etats-Unis et un autre « Gravel rash / Don’t flash out » est sorti aux Pays-Bas en 79, deux 45 tours qui furent réunis en France en 82 sous le simple nom du groupe Loose gravel. En 77, le morceau Blue Skies & Sunshine est sorti sur une compilation néerlandaise Light up the dynamite. Enfin, il a paru ce CD dans un fanzine anglais qui a pris le titre Thanks for the Memories en référence au départ fracassant de Mike Wilhelm du Fillmore après que Bill Graham ait refusé de laisser jouer Loose gravel.
Ce CD réunit un bon livret, une discographie détaillée de la carrière de Mike Wilhelm et 12 titres. Il s’agit évidemment d’une combinaison explosive de blues, folk et rock : voix puissante, rocailleuse et grave de Wilhelm, jeu de batterie particulier (« he played drums in the military/marching band style, not over-hand like all the British Invasion drummers. It gave him extra punch with his left hand. He’d polish his cymbals before every gig, and tuned his drums to notes »), riffs de guitare, son bien gras, rythmes accentués bien prolongés, sauvagerie tranquille, ambiance pour fans des Rolling stones et Robert Johnson comme en témoignent les reprises de Love in vain, Travelin’ riverside blues, It’s all over now (avec un fort accent de Memphis, Tennessee dans son amorce), Dust my broom, The Last time (7 minutes 18). Le dernier morceau au nom du groupe Loose gravel est une composition de Mike Wilhelm étendue sur près de 18 minutes hypnotiques avec un zest de medley (Baby please don’t go). Mike Wilhelm avait créé une adaptation rock du 32/20 blues de Robert Johnson du temps des Charlatans, titre repris par les Flamin’ Groovies période Roy Loney. Ceci donne une idée de l’album. Le CD doit être introuvable, sinon hors de prix. La pochette montre un Mike Wilhelm à barbe immense sur sa moto, il tend le bras un peu au-dessus de la ligne des épaules pour pointer la direction où tirer à un homme qui, situé derrière lui sur le trottoir, tend cette fois le bras avec une arme à feu. Le bras de Wilhelm est prolongé par le bras armé du tireur, tandis qu’un passant moustachu avec un chapeau blanc à large bord rabattu quasi sur les yeux assiste à la scène nonchalamment, les mains dans les poches.
Mike Wilhelm a eu aussi une carrière solo. Il a sorti un album intitulé Wilhelm en 76 justement, lequel a été réédité en 83, puis un album Mean ol’ Frisco en 85. Les deux albums ont été publiés sur un seul CD intitulé Mike Wilhelm en 1990. La pochette présente une sorte de désert arizonien et il s’agit d’un superbe album. Des Charlatans, j’ai suivi la carrière de Mike Wilhelm, mais pas celle de Dan Hicks. Mêmes tardifs, les albums de Mike Wilhelm sont vraiment bons. D’ailleurs, au-delà de ce CD de fanzine, Mike Wilhelm a encore sorti un très bon album en 1993 Wood & wire qui comprend 15 titres tous dédicacés et deux « out takes ». On relève une reprise I saw her des Flamin’ Groovies. Mike Wilhelm a fait partie de la seconde période des Flamin’ Groovies, mais il n’a guère trouvé à s’exprimer au sein d’une formation dont les leaders étaient devenus Jordan et Wilson.
La page discographique ajoute ceci : « Mike also plays guitar on : The Kingsnakes « Roundtrip Ticket » mini-LP (New Rose R.67), (FR) (85) ; the track ‘Stll that Look In His Eye’ on the « Rory McNamara » LP (Kicking Mule KM323) (US) (84) and the track « Sweet Caroline » by Rainy Daze (un released). »

Extraits du livret : le dos de la pochette :

To true disciples of the electric guitar and dabblers in the obscure byways of San Franciscan music, guitarist, vocalist and songwriter Mike Wilhelm is a legend in his own lifetime. In the 60’s he was a psychedelic Charlatan and in the late 70’s he was a rock’n’rollin’ Flamin’ Groovie. Inbetween, he led his own band Loose Gravel, an explosive combination of rock, folk & blues.
But only a handful of tracks were vever made available on record… until now ! These previously unreleased live & studio recordings were selected from live reels of master tape recently exhumed from Mike’s closet. A history of Loose Gravel can be found in the enclosed booklet… but what the heck are you waiting for ? Ram this sucker into your digital doings and LET IT ROCK !

1. Blue skies & sunshine (T. O’Connelll) 4.55
2. Can you do it / Waitin’ in line (R. Kunstler / M. Wilhelm) 4.17
3. Frisco Band (M. Wilhelm) 4.07
4. Love in vain (R. Johnson) 4.30
5. Travelin’ riverside blues (R. Johnson) 5.25
6. Gravel Rash (M. Wilhelm) 4.11
7. Sittin on top of the world (B. McGhee) / It’s all over now (B. Womack) 5.48
8. Styrofoam (D. DE Vore) / Don’t flash out (M. Wilhelm) 6.03
9. I’m not satisfied (F. Zappa) 2.28
10. Dust my broom (R. Johnson) 3.22
11. The Last time (Jagger / Richards) 7.18
12. Loose Gravel (M. Wilhelm) 17.22

Tracks 1-3 recorded at Kelly Quan’s studio, San Francisco, 1975, tracks 4-12 recorded live at the Coffee Gallery, North Beach, San Francisco, 6th february 1976.

Premiers paragraphes du texte à l’intérieur du livret :

If you’d habitually poked around the back alleys and byways of San Francisco’s North Beach during the « unhip semi-decade » (1971-76, post-hippie/pre-punk) in search of a hit of guitar nastiness, and ducked inside a doorway on Upper Grant, you might have been lucky enough to find Mike Wilhelm flashing in a cramped little joint called The Coffee Gallery. Loose Gravel – the hellbent, oil-leaking two-wheeler Wilhelm used to escape the implosion of the Charlatans in 1970 – was a band that « couldn’t get arrested » during it’s six life year-span, scuffling along in little dives like this and nearby Gulliver’s, before throngs the size of a Monday morning Salvation Army temperance lecture. « We’d crank it up to excruciatingly loud during the first set » grins Wilhelm, « to get some warm bodies off the street and into the place.
Not that Wilhelm hadn’t tried for bigger things. Reduced to tears by rock mogul Bill Graham’s refusal to include Loose Gravel in 1971’s final week blowout at the Fillmore West, Wilhelm tosses a cherry bomb for the ages over his shoulder as he’s about to depart Graham’s office : « Well, all I can say is fuck you, and thanks for the memories… » Predictably Graham explodes and chases our hero downstairs, followed by the cameraman recording everything for the cinema verité gem, « Fillmore ».
[…]

1 commentaire:

  1. J'avais oublié de donner des liens.

    http://www.youtube.com/watch?v=ww0x1-L_8Io
    http://www.youtube.com/watch?v=ZsY2nmLu5l0&feature=related

    Et voici le plus délirant des liens sur Loose Gravel:

    http://www.youtube.com/watch?v=_-oRRoMM5uc&feature=related

    RépondreSupprimer