samedi 12 mai 2012

Les grands artistes et groupes anglais sixties, revue (partie 1/2)...

Ceci fait pendant à l'article "Essai de retour vers le positif".
Pour ce classement dans le secteur rock anglais sixties, je m'aide d'un livre de recensement, j'aurais pu aussi m'appuyer sur des compilations avec des noms n'apparaissant pas dans ce livre, mais pour sélectionner les tout meilleurs, cela devrait suffire.
Par exemple, pas de mention de Black sabbath, groupe connu comme une des premières de hard rock, pas de mention de la chanteuse Billie Davis. Mais, il ne s'agit pas de toutes grosses pointures pop rock sixties.
Ce livre s'intitule Encyclopedia of British Beat Groups & solo artists of the sixties compiled by Colin Cross with Paul Kendall & Mick Farren (ancien leader des Deviants).
Je m'attarde sur la lettre A pour mettre en lumière la logique intéressante de la démarche.

Pour la lettre A, je relève un grand groupe : The Animals. Ils ont la notoriété, de grands succès connus, un chanteur à la voix impressionnante. Leur oeuvre semble éphémère, mais j'ai aussi les quatre albums d'Eric Burdon avec les New Animals californiens, ainsi que son album avec le groupe War, ainsi que quelques titres solos et un best of du groupe Alan Price Set pour ce qui est de l'autre membre clef du groupe.
Un album des Animals aurait sa place dans un top 100, mais on ne pense guère album au sujet des Animals.
Je passe sur The Abdabs premier nom de Pink Floyd. A la lettre A, on trouve encore Ambrose Slade, premier nom de Slade, autre bon groupe, mais qu'on doit ramener à la lettre S et qui n'aura pas la réputation des Animals.
A cela s'ajoute The Brian Auger Trinity, rangé à la lettre A pour le nom Auger et qui implique bien sûr des albums erronément parus sous le seul nom de Julie Driscoll.
Les groupes à la lettre A ne tiennent que sur deux pages, mais déjà cette page compte pas moins de quatre groupes obscurs géniaux qu'on a envie de faire connaître et dont l'oeuvre tient souvent sur un CD, sinon 2: The Action (2 CD, mais des membres feront partie de Mighty baby), Art (les futurs Spooky Tooth), The Attack, The Artwoods.
Si vous pondez un livre sur les disques rock auxquels donner une priorité, vous savez que l'intégrale des Animals sans live et sans accompagnement de bluesman tient sur 2 CD. Vous avez trois albums de Brian Auger à citer. Vous savez, parce que vous êtes intelligents, que vous ne pouvez pas faire l'impasse sur The Action et The Attack, sous peine de manquer à votre sujet. Art et Ambrose Slade attendront la lettre S avec Slade et Spooky Tooth. Enfin, pour le public pointu, pourquoi laisser de côté The Artwoods avec le frère aîné de Ron Wood, avec Jon Lord futur Deep Purple.
Là, vous vous êtes dégagés de la gangue des 100 albums. Pour la seule Angleterre sixties, vous avez tout ça à citer: The Animals, Brian Auger Trinity, The Action, The Attack, The Artwoods.
Vous éviterez de mettre en avant Amen Corner bien sûr. Vous pourrez toujours dire un mot de l'album du groupe Art ou de P.P. Arnold.
Il y a 26 lettres de l'alphabet. On ne parle pas d'albums, on parle d'artistes ou de groupes. La lettre A n'est pas la plus chargée. Nous avons cinq à sept noms à citer. Et nous ne sommes que dans la seule Angleterre sixties.
Il en manque un d'ailleurs, Kevin Ayers. Kevin Ayers était en activité dans les sixties. C'est lui le génie qui nous a fait le premier album de Soft Machine, qui est meilleur que le deuxième et le troisième, qui sont meilleurs que la suite. Kevin Ayers, c'est sept bons albums solos et au moins les quatre premiers.
Heureusement que vous ne jurez que par les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Suède, l'Australie, avec des tolérances ponctuelles pour canadiens, néerlandais (Outisders...), brésiliens (Os Mutantes), irlandais, français (les Dogs), allemands (Can,...). On ne s'en sortirait pas.
Encore, j'ai écarté Amen Corner sans grand risque, je ne pense pas que quelqu'un protestera à ce niveau-là. C'est après que ça va être polémique.
En même temps, on voit que cinq noms anglais sixties à la lettre A, c'est étoffé et raisonnable à la fois. On sent que c'est du sérieux.
Ce sera plus difficile avec les décennies suivantes où on a un choix infini, mais une envie irrépressible de ne pas garder grand-chose.
On comprendra en tout cas qu'il est plus logique de donner la mesure avec une époque glorieuse mais pas saturée de références, du moins pour ce qui est de l'Angleterre. En plus, c'est une époque perçue avec du recul. L'étalon est mieux défini et après on peut voir si cinq noms anglais à la lettre A dans les années 80 le font autant, et ainsi de suite...

Les lettres suivantes B et C sont riches. Si j'enlève la page de pure photo, il en reste encore huit et demie pour la lettre B.

Les grands noms sont ceux des Beatles, de Jeff Beck, des Bee Gees, de David Bowie. Déjà, quatre classiques.
La carrière de David Bowie a explosé dans les années 70, bien que sa production sixties soit déjà intéressante et que Space Oddity soit de 69. Quant aux Bee Gees, ils ne sont pas si faciles que cela à bouder, puisque les Bee Gees ont eu deux époques. La seconde est marquée par une série de hits disco où le rocker ne se retrouve pas, mais la première par des ballades remarquables qui ont été reprises par d'autres ou qui les ont inspirés. Il y a quand même de très bons titres à ne pas passer sous silence.
La lettre B cache aussi de bons artistes plus obscurs: un des grands groupes garage The Birds qui marque d'ailleurs les débuts de Ron Wood. La lettre A était plus fournie côté garage sixties peut-on dire paradoxalement. Mais, la lettre B a d'autres atouts, à commencer par Edgar Broughton Band et Blind Faith. J'ajouterais comme bon psyché anglais Blossom toes pour ses deux premiers albums.
Voilà donc le petit groupe de sixties anglais indispensables à la lettre B : Beatles, Jeff Beck qui peut se décliner en Jeff Beck Group, Bee Gees, David Bowie, Birds, Edgar Broughton Band, Blind Faith. 7 noms, deux de plus seulement que pour la lettre A. Mais, les noms pèsent cette fois en nombre d'albums.

Les Beatles et Bowie représentent un paquet d'albums importants à eux deux. Jeff Beck en détient lui aussi un petit nombre. Les Bee Gees peuvent se défendre pour leurs trois premiers albums sixties. Edgar Broughton Band vaut par son premier album qu'on peut au moins enrichir d'un best of. Birds et Blind Faith, un album chacun.
Mais il y a d'autres choses à relever encore dans cette lettre B. On peut mentionner le groupe instrumental The Peter B's de Peter Barden qui marque les début de Peter Green en 66. Ils deviendront le backing band de Shotgun express. L'instrumental en 45 tours à connaître est leur version de "If you wanna be happy".
Il y a le groupe Badfinger qui reprendra du McCartney.
Il y a Long John Baldry avec les débuts d'Elton John et quelques bons titres.
Il y a Band of Joy avec Robert Plant et John Bonham.
Il y a The Banshees pour les débuts de Bryan Ferry.
Mais, malgré les noms qu'elles annoncent, ces formations demeurent anecdotiques.
Je passerais vite également sur Cliff Bennett and the Rebel rousers, sur The Big three (groupe mersey).
Dave Berry est bien anecdotique, malgré I'm gonna take you there et This strange effect.
Cilla Black est une des célèbres chanteuses anglaises sixties, une protégée des Beatles, avec Mary Hopkins.
Les deux premiers albums de Graham Bond Organisation sont pas mal.
Le groupe The Bonzo Dog Doo Dah Band a des qualités, mais il faut bien maîtriser l'anglais pour suivre, sinon c'est frustrant.
Le groupe The Bo street runners est à ne pas confondre avec The Bow street runners, ce dernier groupe n'est pas si mal que ça.
Malgré la chanson Fire, Arthur et son Crazy World ne vaut pas le coup.
Le groupe Alan Bown Set représente la tendance Mod classieuse.
Finalement, la lettre B permet de s'en tenir à sept noms essentiels.

Je passe à la lettre C.
Surprise, il n'y a pas de super nom à la lettre C. Les Clash ne sont pas un groupe sixties. Avec Clapton, Bruce et Baker, Cream est presque un grand groupe, mais je reste réservé. Ce n'est pas si génial que ça.
Oui, Joe Cocker est devenu célèbre et son premier album est bon.

Il y a tout de même un monstre sacré du rock anglais avec The Creation. L'oeuvre tient sur un seul CD, les disques sous leur premier nom Mark Four y compris. Et côté blues, un autre très bon groupe Chicken Shack, deux bons albums au moins.
On peut ajouter un bon groupe de rock progressif Caravan, groupe qui marque plutôt le début des seventies.
Beaucoup de groupes plus anecdotiques à la lettre C. Le groupe Dave Clark Five reste bien secondaire malgré Glad All Over.

Il y a du bon dans Colosseum et je me rappelle avoir écouté un titre intéressant de Consortium sur une compilation, mais ça ne décolle pas. Je ne m'arrête pas spécialement au Mike Cotton Sound. Finalement, la lettre C, si présente comme initiale de formations rock, ne l'est pas dans l'Angleterre sixties. Petite surprise. Il reste quand même des noms : Cream, Creation, Chicken Shack, éventuellement Caravan ou Joe Cocker.

La lettre D ne compte pas énormément de groupes. Je ne rappellerai pas Julie Driscoll rangée à Brian Auger Trinity, normal! Un grand nom : Donovan. Personnellement, j'ai toujours beaucoup aimé le Spencer Davis Group avec Stevie Winwood, bien qu'il n'ait pas autant la cote qu'avec Traffic, voire Blind Faith. Tout de même, ils sont du côté des références.
Un troisième groupe s'impose Deep Purple.
La lettre compte trois noms anglais sixties incontournables: Donovan, Spencer Davis Group et Deep Purple.
On peut y ajouter un quatrième : Dantalion's chariot. J'y ajouterais les Deviants. Une partie des Deviants se retrouvera dans Pink Fairies. En comparant, on voit que les Pink Fairies sont de meilleurs musiciens, les Deviants furent plus brouillon, mais aussi ils furent plus intéressants.
Evidemment, le problème serait aussi de faire une place à un groupe aujourd'hui culte dans le domaine du rock garage: The Downliner's sect. Eux aussi ne sont pas des musiciens excellents, mais ils jouent le rhythm'n'blues qu'il faut et ils sont assez captivants. S'il s'agit de s'en tenir à ce qu'il y a de mieux, ils seront inévitablement dégagés, mais s'il s'agit de parler de l'âme rock anglaise sixties, pourquoi se priver de parler de leur premier et troisième albums.
On peut éventuellement parler de Simon Dupree and the Big Sound. On peut accorder une mention du Cyril Davies rhythm and blues all stars.
On évitera bien sûr Dave, Dee, Dozy, Beaky, Mick and Tich. Les Rolling stones ont parlé de Rock'n'roll circus, mais quand même... Il s'agit pourtant d'un des 20 groupes anglais ayant eu le plus de succès dans les sixties.

Au final, la lettre D se défend bien. 4 noms demeurent: Donovan, Spencer Davis Group, Deep Purple, The Deviants et on peut hésiter pour Dantalion's chariot.

La lettre E, une page et demie. Un grand nom : The Easybeats. Le groupe est dit australien, mais ses membres viennent du Royaume-Uni et des Pays-Bas, un seul australien je crois. De toute façon, à l'heure de la fusion de tous les secteurs, ils seront immanquablement présents. C'est AC-DC qui n'a strictement aucune chance de figurer dans un best of 100 albums un tant soit peu sérieux, et non pas le groupe du frère aîné qui était d'un intérêt nettement supérieur. Mais, les seventies ont inventé la machine à entretenir les jugements favorables, génération après génération, ce que les sixties n'ont pas su faire.
Le groupe The End serait parfaitement anecdotique sans les deux sublimes compositions de Bill Wyman des Stones. Episode Six est un autre groupe intéressant, mais toujours seconds couteaux. The Equals est pas si mal avec d'autres titres que Baby come back, mais cela n'en fera pas un groupe de tout premier plan. Le groupe The Eyes a quelques bons titres et en tout cas When the night falls. Mais donc la lettre E a un nom incontournable : The Easybeats.

La lettre F est quelque peu fournie. Elle impose trois grands noms: Faces, Fairport convention et Fleetwood Mac. Pour Fairport convention, le génie n'est pas tellement Sandy Denny comme pourrait le laisser penser les écrits dans la presse, mais plutôt Richard Thompson qui a une impressionnante carrière ultérieure. Pour Fleetwood Mac, la presse parle assez peu de la première formation et de son guitariste Peter Green, ce qui m'a toujours paru radicalement incompréhensible. Les Faces sont pour leur part la suite déjà d'un très grand groupe The Small Faces, ils récupèrent encore deux noms du rock Rod Stewart et Ron Wood qui ont déjà de sacrés cartes de visite à l'époque et qui n'ont pas fini. Sans être à la hauteur mélomane des stones, ils sont très excitants.
A ces trois noms s'ajoute impérieusement le groupe The Fleur de Lys, ce "The" est un "La" vu l'orthographe, c'est le grand groupe garage anglais sixties avec Action et Creation.

Je passe plus vite sur Marianne Faithfull, Georgie Fame, Chris Farlowe, Family, Freddie and the dreamers. Peut-être peut-on mentionner Wayne Fontana and the Mindbenders? C'est peut-être pas si mal, mais je ne connais pas vraiment pour l'instant. En revanche, on peut citer Free comme pas mal.

La lettre F impose donc 4 sinon 5 noms : Faces, Fairport convention, Fleetwood Mac, Fleur de Lys, plus Free.

La lettre G contient le groupe Genesis que les fans de rock progressif soutiendront. Elle contient essentiellement du secondaire : Gerry and the Pacemakers, Groundhogs. Une mention honorable peut être faite du groupe Gun et de ces deux premiers albums.
Donc, aucun nom à retenir pour un éventuel top 100 ou top 200 à la lettre G.

La lettre H est celle du Jimi Hendrix Experience, groupe anglais autour d'un américain et groupe incontournable. D'autres trésors rangés au H: Honeybus et Humble Pie. Ce dernier groupe tournera mal, mais quels beaux débuts. Dans ce dernier groupe Peter Frampton qui aura un album solo et live à succès et qui a eu un groupe à succès The Herd, mais rien de bon, rien de mémorable. Humble Pie, c'était Steve Marriott des Small Faces. Honeybus est un groupe pop génial et méconnu, il faut dès lors suivre l'oeuvre solo de Pete Dello, raretés qui tiennent sur un seul CD et qui amène rétrospectivement à ajouter un nom vraiment incontournable à la lettre D.
Il y a aussi de bons albums avec The Hollies, groupe de Graham Nash, mais j'avoue mon scepticisme. De bons titres parfois, oui! Mais je ne suis pas émerveillé.
Je passerai vite aussi sur Herman's Hermits. No milk today, c'est très bien. Le reste, j'ai essayé d'écouter, je ne m'y suis pas fait, je n'ai même pas un best of de ce groupe anglais sixties parmi les plus vendus de sa décennie.
 Je passe sur la comédie musicale Hair et je rappelle à peine que les Who ce sont d'abord fait appeler High Numbers. Quant au chapeau bas pour Roy Harper de Led Zeppelin III, ça reste bien exagéré. Quant à Nicky Hopkins, pianiste incroyable du rock sixties, ses performances sont attachées à des groupes, les stones notamment, pas à une carrière solo.
Pour la lettre H, 3 ou 4 noms: Jimi Hendrix Experience, Honeybus, Humble Pie et éventuellement The Hollies.

Pour la lettre I, on peut aller vite, mais deux groupes de bon niveau : surtout The Idle Race et puis The Incredible string band. Mais, j'hésite à placer Idle Race comme incontournable.

La lettre J n'a pas de nom incontournable. Juicy Lucy que je connais encore mal est sans doute un bon groupe. Jethro Tull marquera surtout ceux qui sont dans le rock progressif. Jimmy James and the Vagabonds est intéressant à noter dans le genre soul, rhythm'n'blues avec un chanteur noir américain, mais je parlerai plus tard de Geno Washington and the Ram Jam Band que je mets un ton au-dessus. Il reste John's children avec deux bons albums et les débuts de Marc Bolan, mais ce n'est pas prioritaire pour autant.

La lettre K impose en grand le nom des Kinks sur une photo prenant toute une page. Immense groupe rock complètement ignoré du grand public. Elle commence aussi par une mention du groupe Kaleidoscope, si prisé des collectionneurs et si inconnu. Je suis fan aussi du Kaleidoscope anglais. Mais ce groupe ne marque pas tout le monde. Les autres noms sont moins marquants. Certains penseront King Crimson. Mouais. Qui a envie de se faire chier lève la main? Il y a Johnny Kidd and the Pirates, précurseurs en Angleterre, mais avec un titre Shakin' all over. Je passe plus vite sur The Koobas, voire Alexis Korner. The Knack est le premier nom du groupe Gun dont il est question plus haut. Des titres figurent sur des compilations de rock sixties obscur. Je connais Jonathan King, mais c'est le trou de mémoire profond.
Donc, deux noms pour la lettre K : The Kinks, Kaleidoscope.

Je passe à la lettre L. Elle contient deux noms incontournables : Led Zeppelin et surtout Legend, le groupe de Mickey Jupp avec trois albums de toute beauté. Il y a d'autres groupes du nom de Legend aux Etats-Unis, mais c'est celui-ci la référence. A noter que Mickey Jupp a eu une belle carrière solo plus tard. Je passe sur Los Bravos, malgré Black is black. Le groupe Love Affair est pas mal du tout côté pop. Un bon best of vaut le détour. Love sculpture de Dave Edmunds, c'est moins intéressant. Lulu and the Luvvers chanteuse pop rhythm'n'blues âpre cela n'a quand même pas une grande portée. Denny Laine's string band est le groupe d'un Moody Blues.
Bref, pour la lettre L, je m'en tiens à deux noms Led Zeppelin et Legend (Mickey Jupp). Je citerais Love Affair.

La lettre M, c'est le milieu de l'alphabet, mais je m'arrête juste avant pour cette première partie.
Récapitulatif : The Animals, The Action, The Artwoods, The Attack, Brian Auger Trinity, Kevin Ayers (limite sixties),  The Beatles, Jeff Beck (Group), The Bee Gees, The Birds, David Bowie, Edgar Broughton Band, Blind Faith, Chicken Shack, Cream, The Creation, Donovan, Spencer Davis Group, Deep Purple, The Deviants, Pete Dello, Easybeats, Faces, Fairport convention, Fleetwood Mac, Fleur de Lys, Jimi Hendrix Experience, Honeybus, Humble Pie, The Kinks, Kaleidoscope, Led Zeppelin, Legend (Mickey Jupp).
34 noms.

On publie un livre rock avec ça. C'est déjà intéressant. Les grands groupes tristement obscurs sont ramenés au jour : The Action, The Artwoods, The Attack, The Birds, The Creation, Les Fleur de Lys (je me rappelle à l'instant que ce n'est pas un "The"), Honeybus et Pete Dello, Kaleidoscope (anglais), Legend et Mickey Jupp. Là, déjà, c'est extrêmement valorisant pour un livre sur le rock. Les musiques sont belles et excitantes, on invite les gens à découvrir des choses incroyables et même les gens pointus peuvent faire une rencontre. Le premier des trois albums de Legend est très très mal connu par exemple. En négligeant la pop, on aura négligé Honeybus, voire Pete Dello. On sera passé à côté des Artwoods.
Les Animals, Brian Auger Trinity, Kevin Ayers ne sont pas passés à la trappe. L'importance de Fleetwood Mac, de Fairport convention, des Faces est revue à la hausse.
Ces groupes rétablissent la dynamique de plaisir et tempèrent les cotes intellectuelles. La supériorité des sixties s'affirme sur le reste de l'histoire de la musique pop rock. C'est la déroute du calme et de la pose des années 70. C'est la fin de la musique qui se prend au sérieux et qui a peu des effets sixties. C'est le génie.
Avec un bon livre autorisé, le public suivra, ce qu'il n'est pas capable de faire sans, ou en se contentant de ce qu'on lui offre pour l'instant. Il faut expliquer l'excellence et le plaisir mélomane au gros du public, n'en déplaise à son orgueil, sinon on a toute la déchéance ambiante...
Fin de première partie.

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