mardi 3 juillet 2012

143. The Who - Sings My Generation

Je passe brutalement au sommet. Les Who sont l'un des plus importants groupes de l'histoire du rock, le second après les Rolling stones selon moi, et ils ne sont pas méconnus.
Mais, je vais présenter le premier album, car avec les Who la critique s'est engluée. Elle évite bizarrement de citer Tommy que, moi personnellement, j'adore et elle cite à peu près systématiquement Who's next de 71, tout à la fin de l'âge d'or des Who. Il me semble qu'écouter les Who c'est faire tourner la ribambelle de titres géniaux de 65 à 67, autant que Live at Leeds, Who's next ou Tommy.
Le premier album n'est pas si simple à trouver dans les rayons des magasins de disques. Les Who reprennent plusieurs titres de James Brown en 65, et des titres (I don't mind, Please Please Please, Shout and shimmy) donc d'avant le funk. Out in the street partage l'introduction d'Anyway, Anyhow, Anywhere quelque peu.  L'instrumental The Ox est enregistré avec Nicky Hopkins au piano et fait partie des titres qui rappellent que les Who sont une concentration de grands maîtres de leurs instruments : le meilleur batteur, le meilleur bassiste rock, un des meilleurs guitaristes et même le chanteur est pas mal). J'ai voulu souligner ici le relais Kinks-Who, mais aussi l'importance parfois insoupçonnée de l'auteur d'un titre repris.
En 65, certains titres des Who sont très rock, mais on constate la forte influence mélancolique du rhythm'n'blues et de James Brown. Les ballades des Who, derrière une apparence guillerette superficielle (La la la lies, The Good's gone, It's not true), sont terribles également. J'ai une version tardive par Pete Townshend du superbe La la la lies sur Scoop ou Another scoop.
L'ampleur mélodique des ballades des Who est vertigineuse avec des classiques The Kids are alright ou A legal matter.
Géant!

10. I'm a man (reprise de Bo Diddley, reprise célèbre aussi par les Yardbirds et reprises par tant d'autres, ainsi bien sûr que par Muddy Waters sous le titre Mannish boy)
11. A legal matter (une reprise en français en 66 par Ronnie Bird: "Ne t'en fais pas pour Ronnie!")
13. Circles [Instant party] (reprise réussie par Les Fleur de Lys (la faute d'orthographe est volontaire))

Bonus tracks

Can't explain et Anyway, anyhow, anywhere sont venus à la suite du coup d'éclat des Kinks: You really got me, All day and all of the night, I need you, Till the end of the day.
Et depuis c'est CAN'T EXPLAIN FOREVER!
15. Bald headed woman (reprise d'un traditionnel américain par les Who comme les Kinks, qui ont tous deux le même producteur Shel Talmy, lequel allait ainsi garder pour lui l'argent gagné pour les droits d'auteur, vu que c'est un traditionnel). Je note une reprise par un obscur groupe stonien américain Druids of stonehenge, mais je ne recommande pas ce groupe, ni son album Creation que j'ai pu trouver en magasin (Armadillo, Toulouse) et laisser là finalement. Tiens, une reprise en 65 par The Hep Stars, groupe de Benny Andersson, un quart du capital d'ABBA! J'espère que vous avez tous leurs disques.
Une légende à corriger, Jimmy Page ne joue pas sur des titres comme You really got me ou Bald headed woman, il joue seulement sur les trois titres suivants des Kinks: I'm a lover not a fighter, I've been driving on bald mountain et I gotta move.

16. Daddy Rolling Stone (reprise d'Otis Blackwell, titre de 53 qui sonne différemment, mais titre déjà repris par Derek Martin dont la version a inspiré celle des Who. C'est Robert Blackwell qui a participé à plusieurs compositions de Little Richard, mais Otis Blackwell a composé le célèbre Great Balls of Fire et le superbe Breathless (Jerry Lee Lewis), Don't be cruel et All shook up (deux très beaux titres d'Elvis Presley), ainsi que Return to sender pour le même Presley. Il a composé un splendidre Fever pour Little Willie John et Handy Man (avec des sifflements) pour Jimmy Jones. Daddy Rolling Stone, premier titre d'Otis Blackwell a connu un petit succès jamaïcain, ce qui a entraîné la reprise de Derek Martin.

CD 2 - Additional bonus tracks (Deluxe edition)

Leaving here (alternate)
Shout and shimmy (version ici live) (reprise de James Brown, une adaptation également connue, Shout, par la chanteuse anglaise, certes plus secondaire, Lulu en 65)
(Love is like a) Heat wave (reprise de Martha (Reeves) and the Vandellas, présente sur l'album de 66 A Quick One des Who)
Anyway Anyhow Anywhere (alternate)
Instant party mixture
I don't mind (full length version)
The Good's gone (full length version)
My Generation (instrumental version)
Anytime you want me (A cappella version)

Monaural versions with guitar overdubs

A legal matter
My generation

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